La collection Eaglemoss est dans sa période Origines, puisqu’après Superman et Batman, c’est au tour de Green Lantern de nous présenter ses débuts. Vous allez me dire que c’est normal pour une collection dont l’objectif est de nous montrer les immanquables parus chez DC Comics. Non seulement c’est normal, mais le choix des récits pour ces origines est plutôt pertinent. Green Lantern est finalement un héros plutôt mal connu en France, et pourtant, dans ce tome se trouve le début d’une aventure incroyable qui mènera à Blackest Night.
Commençons comme d’habitude par notre petit chapitre sur l’Histoire de DC. Hal Jordan est le Green Lantern de l’Age d’Argent des comics, c’est-à-dire qu’il a été créé autour des années 60 (en 59 pour être précis). Et ce qu’on peut dire pour faire simple, c’est qu’il en a vécu des aventures ! Je ne rentrerai pas dans les détails, mais en gros, il a été expulsé du corps des Green Lantern, il a tué des Green Lantern et les Gardiens, il est devenu Parallax, puis le Spectre, etc. Du coup, il a laissé sa place, et d’autres personnages ont porté le costume de Green Lantern à sa place. Mais il y a ce scénariste chez DC, Geoff Johns, qui, dans les années 2000, se faisait de plus en plus remarquer, un fan d’Hal Jordan qui aimerait bien le faire revenir. C’est ce qu’il fera avec la mini-série Rebirth. Jordan est de retour dans le costume, et une nouvelle série lui est alors consacrée. A partir du numéro 19 de cette série, Johns décide de raconter de nouveau les origines du héros, et ce fut une très bonne idée.
Le run de Johns peut très bien être lu juste après Rebirth, sans jamais avoir lu un seul comics Green Lantern de sa vie. Cependant, il manquait un petit détail, à savoir que si on n’a jamais lu d’histoire du héros, on ne connaît pas forcément ses origines. Du coup, la boucle est bouclée, et commencer par ces origines, puis lire le run de Johns, c’est un très bon moyen de découvrir une saga extraordinaire. Ne nous emballons pas, et revenons tout de même à notre album. On y découvre un jeune Hal Jordan qui assiste à la mort de son père, pilote d’avion de chasse. Malgré tout, il deviendra lui-même pilote, au grand dam de sa famille. Johns se sert de l’historique du personnage pour nous montrer directement le caractère difficile du personnage. Il est entêté, casse-cou et assez égoïste. Le dessin d’Ivan Reis est impeccable. Son trait est précis, et on s’en prend plein la figure à chaque double-page qu’il nous propose. Le style est assez hollywoodien, et on se dit que c’est dommage que le film n’ait pas été de cette qualité.
On découvre ensuite Abin Sur. Ce personnage est celui qui va donner l’anneau à Jordan. Seulement, si dans les origines précédentes, Abin Sur se crashait bêtement sans qu’on sache quoique ce soit, là on le voit ayant capturé une créature appelé Atrocitus. Leur conversation vous paraîtra nébuleuse, et c’est normal. Johns a l’excellente idée d’introduire des éléments de sa saga dès les origines. C’est très intelligemment fait, et ça va même jusqu’à expliquer certains points obscurs des autres origines : par exemple, pourquoi Abin Sur se crashe en vaisseau alors qu’il peut voler avec son anneau ? Hal Jordan se retrouve alors avec un anneau de Green Lantern, sans avoir la moindre idée de ce que c’est. Du coup, il va tout découvrir petit à petit, et vous aussi si vous n’êtes pas familier avec le héros : le principe du corps, les pouvoirs de l’anneau et ses limitations, les Traqueurs, le secteur 666, Sinestro, les Gardiens…
Vous allez donc vous prendre dans la figure un univers de science-fiction très riche et absolument passionnant. Johns fait d’ailleurs ce qu’il sait faire de mieux : piocher dans cette richesse, y ajouter ses éléments, et nous pondre une histoire très efficace et bien construite. Et surtout tout est incroyablement cohérent, jusque dans le caractère des personnages, et ce que cela va impliquer pour la suite. Le récit se termine, mais quelques questions restent en suspens. Et si vous avez apprécié cette mise-en-bouche, je ne peux que vous conseiller de vous procurer le reste du run de Johns. En bonus, Eaglemoss a d’ailleurs la très bonne idée de nous proposer le Showcase #22, soit la première apparition d’Hal Jordan. Un bon moyen pour comparer les deux origines, et voir la richesse qu’a gagné le personnage dans celles proposées par Johns.
Changement de scénariste
Un numéro pour tout conclure ?
Jason Todd en Green Lantern
Je crois que c'est l'équivalent de GJ Présente GL Tome 0 sauf qu'eaglemoss a rajouté le Showcase en bonus.
D'ailleurs, dans quel bouquin Urban a publié Showcase 22, lui?
Il n'a pas été édité en librairie (même pas dans DC Anthologie), par contre il était dans le magazine kiosque Green Lantern Saga n°30 (le 1er trimestriel)
http://www.mdcu-comics.fr/comics/mag-vf-8346-urban-comics-green-lantern-saga-green-lantern-saga-30-trimestriel/
Bonne review et je partage l'avis général, un classique qui m'a ouvert à l'univers Green Lantern
Ok merci beaucoup, l'ami
C'est cool parce que c'est vrai que Hachette et Eaglemoss ont accès aussi aux publications vf magazines/kiosques et si ils le décident ils le publient en format cartonné.
Ce qui est intéressant parce que parfois Panini et Urban n'ont pas publié ce récit en cartonné et donc uniquement en kiosque, ce qui fait qu'Eaglemoss/Hachette font une "réédition inédite" mdr
Je suppose qu'un jour lorsqu'un Green Lantern Anthologie sortira, Urban pourra y rajouté Showcase 22 justement
![[Review VF] Eaglemoss tome 15 : Green Lantern - Origines Secrètes](https://www.mdcu-comics.fr/upload/news/unes/img_une_22630_review-vf-eaglemoss-tome-15-green-lantern-origines-secretes.jpg)
![[Dossier] 10 ans de New 52 : Les oubliés de la VF](https://www.mdcu-comics.fr/upload/news/unes/thumbs/img_une_35477_dossier-10-ans-de-new-52-les-oublies-de-la-vf_1636630341.jpg)
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