Le Zap'Mavel est enfin là, et cette semaine est marquée par une sacrée fournée de nouvelles séries et d'autres qui se mettent au diapason de la phase 2 de l'initiative Marvel NOW!.
Ce qui se révèle plutôt surprenant dans cet exercice reste le grand classicisme des huistoires proposées, ce qui nous empêche deles apprécier pleinement. Bien entendu, d'excellentes nouvelles sont là pour nous rappeler que Marvel sait encore faire du bon comic book.
N'oubliez pas que depuis hier, le
Zap'DC de DavIds est en ligne et vous propose notamment de faire une fois de plus un point sur
Forever Evil.
Wolverine #1
Paul Cornell connait désormais le personnage sur le bout des doigts. Après nous avoir raconté ses aventures pendant pratiquement une année, il démarre une nouvelle série consacrée au personnage sur une base nouvelle. Ce dernier n’est plus immortel, et de surcroit est devenu membre à part entière de la super-communauté criminelle américaine.
Si l’idée est gonflée, autant dire que le scénariste était attendu au tournant, et il ne déçoit absolument pas avec ce premier numéro. Tantôt jouissif et fun, il se révèle parfois très sombre. On se retrouve donc avec un cocktail détonnant d’action, de situations nouvelles pour le personnage, et un certain humour, qui même s’il est peu présent dans ce numéro, risque d’être une constante de la série. On notera également le grand talent du scénariste pour étoffer l’entourage du héros. En effet, qui dit nouveau milieu de vie, dit nouvelles relations, et Cornell nous présente les petites frappes qui vont l’accompagner pour au moins quelques numéros de manière très efficace. Une scène de combat et la discussion associée nous suffit à savoir ce que l’on a besoin d’eux. Le scénariste ne manque en plus pas l’occasion e rendre hommage aux X-Men en faisant faire à Wolverine un célèbre
Fastball Special… Dans le rôle du lanceur !
Une entame de série très riche, durant laquelle le personnage se pose les questions que l’on attendait au moment opportun.
Du point de vue des dessins, si la couverture de Ryan Stegman annonçait la couleur, elle ne nous préparait pas à ce qui allait se passer à l’intérieur ! En effet, attendez-vous à découvrir quelque chose de sublime. Le dessinateur conserve son style si particulier mais le discipline à l’extrême, et on aboutit à des pages somptueuses dignes des plus grands. Il a un grand talent lorsqu’il s’agit de montrer l’action, mais se révèle fort efficace dans les moments plus calmes. Force est de constater cependant qu’il a trouvé des alliés de choix avec Morales et Curiel, qui réalisent un travail tout aussi excellent respectivement à l’encrage et à la colorisation du numéro.
Un sans-faute donc pour la relance d’une série qui s’écoule toujours très bien, on souhaite aux créateurs que cette nouvelle mouture s’écoule encore mieux afin qu’elle se prolonge sur une bonne période !
Captain America #16.NOW
Un numéro presque parfait pour inviter de nouveaux lecteurs à suivre la série.
Plus que de s’acharner à présenter
Steve Rogers et sa situation actuelle pour la enième fois, Rick Remender fait le choix ici de se concentrer sur la petite nouvelle dans l’entourage de ce dernier : Jet Black Zola.
Il est très intéressant de découvrir notre monde à travers son regard, la jeune Zola a l’esprit formaté par son père – un tyran – et voit la situation actuelle des USA d’un œil différent. L’auteur s’amuse à inverser la logique que dicte la bienséance et propose un récit très efficace et passionnant.
Il se permet même de mettre le personnage face à ses potentiels démons intérieurs de manière plutôt originale.
Il est accompagné das cette tâche par Pascal Alixe qui nous livre ici une performance grandiose. Ses dessins sont tout simplement sublimes et rappellent souvent la production européenne, impression renforcée par les cases tracés à la règle. Son trait est fin, détaillé et très bien renforcé par un encrage léger. L’artiste a un style bien particulier et on espère vraiment le voir à l’œuvre sur plus de titres Marvel à l’avenir. Edgar Delgado, que l’on retrouve habituellement sur Superior
Spider-Man , assure avec une petite équipe la colorisation de l’ensemble et la palette utilisée colle tout à fait aux propos de la jeune Jet, l’ambiance de la ville est mise en valeur par beaucoup de gris et de marron. De manière générale, les couleurs traduisent un certain malaise que l’on ressent chez le personnage.
Un excellent moyen de se lancer dans la série en découvrant un nouveau personnage, et un numéro tout aussi excellent pour les lecteurs déjà habitués à la série tant le personnage de Jet gagne en épaisseur.
Ms Marvel #1
Un bon démarrage – bien qu’un peu timide - pour cette série très attendue, même si on aurait espéré quelque chose d’encore un peu plus fou de la part de G. Willow Wilson. En effet, à l’image de certains membres de la famille de Kamala, elle se révèle plutôt conservatrice.
Cela dit, la scénariste se lâche un petit peu vers la fin et il nous offre quand même la terragenèse la plus cool de l’histoire des comics Marvel. Malheureusement, ce premier numéro est plombé par son classicisme, et même si l’ensemble fonctionne bien, on retrouve le sportif
douchebaggy (un savant mélange entre prétention et idiotie), la cheerleader superficielles aux idées pré-conçues, l’entourage assez porté sur la religion (en partie) et le copain un poil amoureux de l’héroïne à sens unique… Bref, tous les poncifs du récit d’ado à l’américaine sont là. Et il faut avouer qu’on aurait attendu un peu plus, un traitement un peu moins cliché de la famille de l’héroïne aurait par exemple été plus que bievenu.
Au lieu de ça, même si elle écrit de manière plutôt efficace, la scénariste se complait dans une accumulation de clichés qui peut vite devenir gênante si elle se poursuit dans les prochains numéros. Affaire à suivre !
Par contre, Adrian Alphona signe comme toujours une excellente prestation. Son dessin si particulier colle à la perfection aux histoires mettant en scènes de jeunes personnages, et il fait une fois de plus mouche avec la jeune Kamala. L’expressivité des visages de ses personnages est fort agréable, et il donne une ambiance visuelle à Jersey City qui tranche d’avec l’habituelle New York… Alors qu’elle se trouve dans sa banlieue. Bref, le dessinateur est très en forme et rend cette série un peu plus indispensable que si elle s’était faite sans lui.
Punisher #1
Un bon démarrage mais encore une fois plutôt classique. En fait, avec ce premier numéro, Nathan Edmonson nous sert tout ce que l’on attend d’une histoire mettant en scène le
Punisher … Ni plus, ni moins.
En même temps, il est un peu difficile de lui en vouloir, le Punsiher n’est pas le genre de personnage avec lequel on peut aller dans les recoins les plus fous en matière de narration. Edmonson fait donc le choix de nous faire un peu voyager, de l’Ouest de l’Afrique au désert de Californie, en passant par le Mexique. Le voyage est plutôt plaisant, d’autant plus que la série repose également sur les épaules de Mitch Gerads, qui fait une prestation plus qu’honorable. Le dessinateur fait le choix de représenter l’anti-héros de manière bien moins corpulente que d’habitude, et ça fait du bien de découvrir un
Frank Castle à l’apparence un peu plus vulnérable… ce qui ne fait qu’ajouter un cran à la folie du personnage au vu des situations dans lesquelles il se retrouve.
Bref, le démarrage reste timide mais on ne peut enlever ni au scénariste, ni au dessinateur une efficacité certaine qui risque bien de propulser la série dans de nouvelles sphères au cas où ils laissent parler toute l’étendue de leurs talents respectifs.
Loki : Agent of Asgard #1
Avec ce second lancement de série après Mighty Avengers, Al Ewing nous montre qu’il a franchement du mal avec les entames de série. Une fois de plus, un démarrage en demi-teinte dont le coupable est tout trouvé : le classicisme.
On retrouve en effet dans ce premier numéro de la nouvelle série consacrée à Loki les mêmes défauts que ceux que l’on avait pu trouver à celui de Mighty Avengers. L’histoire est plutôt bonne, avec une structure efficace. Mais on ne peut s’empêcher d’avoir le sentiment de redécouvrir pour la enième fois la même histoire. Son
Loki nouveau n’a justement pas grand-chose de neuf et il s’appuie énormément sur le travail de ses prédécesseurs (Matt Fraction et Kieron Gillen) sans vraiment y ajouter quoi que ce soit. Les dessins de Lee Garbett sont bons mais pas originaux pour un sou non plus. Nous nous retrouvons au final avec un comic book qui reprend les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de dizaine d’autres, mais n’en tirent pas meilleur parti pour autant. On peut d’ailleurs prendre pour exemple la page inspirée des tous premiers numéros d’Avengers – le genre d’exercice qui fait en principe quasi toujours son petit effet – qui ne provoque pas d’émoi particulier.
Bref, cette série est entre les mains de deux bons artistes mais qui ont tout intérêt à très rapidement sortir des sentiers battus s’ils espèrent faire de ce Loki un hit. Car il faut avouer, tous les ingrédients pour un succès commercial sont là, mais s’ils continuent sur cette lancée, c’est le mur qui les attend.
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