Le Zap'Marvel est de retour et ce soir, je vous propose de découvrir les critiques des tie-ins d'Infinity tout en bas, comme vous le verrez, la qualité fluctue, mais cet event démarre malgré tout très fort. Cette semaine, ce sont Deadpool et Thor qui confirment leur excellente forme, tandis que Secret Avengers laisse un goût d'inachevé.
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Batman Inc Special ainsi que plein d'autres choses !
Deadpool #15 (
4,5/5)
Posehn et Duggan lancent avec ce numéro un arc en cinq chapitres intitulé The Good, The Bad And The Ugly, et je ne vais rien vous cacher, cet arc promet !
Nous sommes dans une histoire bien plus sérieuse que les deux précédentes, l’humour des deux scénaristes se fait donc moins « écrasant » mais ils distillent leur comique de situation avec parcimonie et toujours à point nommé. Il y a vraiment du génie chez ces deux auteurs, car faire du super-héroïque qui arrive à rester comique même au sein d’histoire plutôt sérieuse demande forcément un grand talent. Force est de constater qu’ils gèrent aussi extrêmement bien les relations entre les personnages, que ce soit la première rencontre avec
Wolverine (et la blague à laquelle on ne s’attend absolument pas pour la refermer qui est à mourir de rire) ou l’échange avec
Captain America , les mots sont toujours bien choisis, ces deux-là sont utilisés exactement comme ils devraient l’être et le choix
Deadpool d’aller vers eux semble naturel, ça fait du bien un
Deadpool avec un peu de logique de temps en temps !
Bref, vous l’avez compris, la série est toujours dans la bonne direction, Posehn et Duggan sont certainement en train de construire le meilleur run qu’aura eu le personnage sur une série en solo.
Quant aux dessins, Declan Shalvey est un excellent choix ! Je ne le connaissais absolument pas mais il a un style bien moins passe partout que beaucoup d’artistes passés sur les différentes itérations de la série, ses traits toujours précis donnent un certain cachet à l’image et les six premières pages du numéro nous mettent très bien dans la nouvelle ambiance de la série.
Pour conclure, on peut donc dire que
Deadpool étonne et ce nouvel arc s’annonce excellent, d’autant que la fin de ce premier chapitre surprend son monde et pique forcément la curiosité du lecteur.
Thor God of Thunder #12 (
5/5)
Thor est de retour sur Terre et Jason Aaron nous propose pour l’occasion un numéro surprenant, mais ô combien passionnant.
Nous suivons d’abord les retrouvailles de
Thor avec la Terre, et plus particulièrement avec des hommes et femmes qu’il connait depuis plus ou moins longue date. Cette première partie est menée tambour battant et est rudement efficace, entre le condamné à mort dégustant son ultime repas, le gérant de bar, les enfants de familles défavorisées, etc… chaque rencontre est contée avec une sensibilité vraiment bienvenue. La première rencontre et cette jeune diplômée de l’école du SHIELD (que
Thor retrouve d’ailleurs en fin de numéro) est un passage léger mais sympathique à découvrir puisqu’on y découvre un Dieu du Tonnerre comme on l’a rarement vu, flirtant et parlant aux femmes avec beaucoup de tact.
Cette première partie était déjà réussie, mais la rencontre avec
Jane Foster est plutôt émouvante lorsque l’on apprend en même temps que le personnage qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, et encore une fois, Jason Aaron n’en fait pas top, il se laisse porter par son écriture et le tout est vraiment réussi. On a donc un numéro qui a une goût d’authenticité en quelque sorte, il est parfois émouvant, parfois marrant, mais jamais dans lexagération. Bref, une excellente lecture ! On ne peut pas non plus passer à côté des dessins plus que convaincants de Nic Klein. Ses visages sont très expressifs et détaillés, immergeant encore davantage le lecteur aux côtés des personnages, et force est de constater que le talent de ce dessinateur participe grande à la transmission des émotions tout au long du chapitre.
Aaron et Klein nous proposent donc un interlude qui fait vraiment du bien après un très long premier arc, mais ne se contentent surtout pas de nous servir quelque chose de convenu, au contraire, Aaron nous montre plusieurs fois
Thor comme on ne l’a que très rarement vu, et c’est bien ce qui fait de ce numéro un achat obligatoire et la plus belle réussite de la semaine.
Wolverine & the X-men #35 (
4/5)
Après des épisodes complètement dingues nous proposant de l’action totalement dcéomplexé, du combat entre krakoas d’un côté, et entre jeunes mutants de l’autre, Jason Aaron nous offre là une conclusion un peu en deçà des épisodes précédents, mais bien entendu toujours d’excellente facture. Les pages se dévorent à une vitesse folle et il prend soin de mettre un joli point final à chaque intrigue sous-jacente à l’intrigue générale de cette Hellfire Club Saga.
Broo redevient lui-même, les mutants sont débarrassés –au moins pour un temps – de Kade Kilgore, Toad a sauvé Husk, Quentin Quire et Idie sont enfin ensemble… bref, c’est un
Happy ending total et ce n’est pas l’apparition surprise finale qui viendra gâcher la joie environnante. On aurait cependant aimé un final un peu moins convenu et surtout un chapitre un peu plus osé, il aurait par exemple été particulièrement impressionnant de voir mourir un personnage-clé du camp de
Wolverine .
Quant au dessin, Nick Bradshaw assure toujours autant et il est très difficile d’y trouver le moindre point faible tant le style de ce dernier semble désormais indissociable de la série.
Secret Avengers #8 (
3/5)
Les numéros passent et se ressemblent pour Secret Avengers. Après des débuts pas franchement encourageant, la série a su se relever, et ce de manière régulière, les numéros sont tous bons mais il leur manque tous un petit quelque chose, une petite étincelle, pour être excellents, et ce n’est pas ce huitième numéro qui déroge à la règle.
On y suit avec plaisir Mockingbird, dans le corps d’un membre de AIM, malheureusement, tout ce qui la concerne est basé sur ses pensées, ce qui n’est pas inintéressant mais laisse un cruel sentiment de remplissage de Nick Spencer, ce dernier donne vraiment l’impression de ralentir volontairement son intrigue pour remplir des numéros complets. Au final, en ce qui concerne Bobbi, même si le cheminement n’est pas anodin, c’est surtout la conclusion de l’épisode qui pique notre curiosité… exactement comme à la fin du précédent. La découverte d’AIM et de ses ministres reste en tout cas assez intéressante, mais encore une fois, Spencer fait beaucoup de « world building » pour vraiment pas grand-chose. Là où de grands scénaristes comme Bendis arrivent à faire de la construction de background tout en développant une histoire, Nick Spencer donne l’impression de n’être en mesure de ne faire qu’un des deux depuis le début de la série, et c’est vraiment frustrant car elle a du potentiel, mais qui reste inexploité.
Luke Ross continue sur sa lancée niveau dessin et il a bien raison, car la série a désormais son empreinte graphique, et c’est forcément un point positif !
Bref, Secret Avengers reste une série sympathique mais on a l’impression d’avoir un potentiel inutilisé, espérons que la frustration touche à sa fin !
New Avengers #9 (
2,5/5)
A l’image de la série, les tie-ins à Infinity y débutent très doucement et le lancement est loin d’être réussi. En effet, on y fait un véritable tour du propriétaire, chaque membres des Illuminati y a son petit passage, et j’insiste juste sur le mot petit car à trop vouloir jouer la carte de la multitude de trame sous-jacente, on en oublie la trame générale. En résulte un histoire très diffuse, souhaitant aborder plein de chose, quitte à se contenter de les effleurer.
Au final, on s’ennuie car la trame démarre du côté de chaque membre des Illuminati, elle n’est pas plus avancée chez l’un que chez l’autre et nous avons plus l’impression d’avoir plusieurs petits événements déclencheurs qu’autre chose. C’est donc un lancement trop faible à mon goût que propose Jonathan Hickman, il aurait certainement été bien plus préférable de scinder cette équipe en deux groupes, ce qui aurait limité cette impression d’éparpillement et donc de e jamais rentrer au cœur des choses.
De son côté, Mike Deodato fait du beau travail, mais il est tout de même loin du niveau atteint par exemple lors de la virée à Macao dans Avengers #11. Il semble en fait que l’histoire plombe légèrement la perception que l’on a de ses dessins car plutôt que d’admirer chaque page, il ne s’y passe que si peu de chose que l’on se contente de rapidement tourner les pages.
Bref, un départ moyen du côté de New Avengers, même si Hickman s’efforce de lier ce tie-in à la trame générale de la série (cf Namor qui pousse les outriders à s’attaquer au Wakanda en espérant que ces derniers fassent son sale boulot).
Captain Marvel #15 (
4,5/5)
Heureusement qu’il y avait ce tie-in pour rattraper le décevant New Avengers #9, en fait, c’est bien simple, il est assez comparable au numéro d’Avengers Assemble critiqué la semaine dernière (d’ailleurs, les deux sont scénarisés par Kelly Sue DeConnick). Nous découvrons encore une fois la bataille du corridor, vu encore sous un autre angle, celui de
Captain Marvel . Et encore une fois, le choix est excellent car cette dernière a connu un bouleversement dernièrement dans le crossover The Enemy Within, dans lequel elle a été guérie du mal qui la rongeait, mais le prix à payer fut sa mémoire, elle évolue donc désormais parmi des super héros qui la connaissent mais qu’elle ne connait pas vraiment.
On prend donc forcément beaucoup de plaisir à suivre cet épisode qui développe la psyché du personnage comme cela n’avait pas été fait depuis longtemps sur la série, car même The Enemy Within était somme toute convenu à tous les niveaux. Nous avons affaire à une
Carol qui a perdu une part d’elle-même mais qui reste forte et vit à la hauteur des attentes fondées en elle… une vraie super-héroïne en somme !
Bref, on ne peut que saluer ces tie-ins au concept très réussi, en effet, dans Avengers nous découvrions la bataille d’un point de vue général, puis dans Avengers Assemble et ce
Captain Marvel #15 (des tie-ins « non majeurs » si l’on en croyait la petite infographie disponible en fin d’Infinity #1) nous redécouvrons cette même bataille mais de différents points de vue particulièrement intéressants.
Patrick Olliffe a un style un peu trop prononcé 90’s par moment mais se révèle plutôt efficace dans les scènes spatiales, ces dernières occupant la majeure partie du numéro, on ne lui en voudra pas pour les scènes de dialogue un peu moins réussies.
De votre côté, qu'avez-vous lu et apprécié cette semaine ?
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