Un manteau de givre et de glace s'abat sur Gotham City et fait entrer la cité dans son hiver le plus rude. Le froid est tel que Mr. Freeze peut désormais sortir à l'air libre, libéré de son armure réfrigérée. Et le Chevalier Noir sait qu'il n'en est que plus dangereux, d'autant qu'en apparence les intentions de Victor Fries paraissent on ne peut plus honorables : après tout, son seul désir est de sauver sa femme, Nora. C'est en tout cas ce qu'il confesse à Robin, ralliant le jeune équipier à sa cause. Mais Batman n'est pas dupe, et les rigueurs de l'hiver ne tarderont pas à lui donner raison.
Contenu vo : Batman - One Bad Day: Mr Freeze

  • Julien
    Julien Staff MDCU

    il y a 1 an

    Un p'tit bijou ! Mon One Bad Day préféré sur les huit qui seront proposés. Une magnifique ambiance, qui n'est pas sans nous rappeler celle de la série animée des années 90, notamment grâce aux magnifiques dessins de Scalera. Mais également parce qu'on y retrouve un Dick Grayson en jeune Robin et un Freeze également dans la lignée de sa redéfinition dans la série animée et sa magnifique relation avec Nora... mais attention, ici il y a un twist qui rend l'histoire encore plus géniale !

  • ACTHAEON
    ACTHAEON Staff MDCU

    il y a 1 an

    Batman One Bad Day propose une série aux titres inégaux qui peinent au final à convaincre (et le prix fixé par l'éditeur n'aide pas).
    Ici "BOBD - Mr. Freeze" se démarque largement de ses prédécesseurs. L'histoire du vilain gelé est quelque peu retravaillée et dispose d'un ensemble sympathique et accrocheur. Il y a de l'émotion, de l'humanité dans ce titre. Il est notamment sublimé par les dessins de Scalera. Un bon ( trop court) moment de lecture !

La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Batman One Bad Day : Mr Freeze, écrit par Gerry Duggan et dessiné par Matteo Scalera. Le numéro est sorti le 9 juin pour 15 euros. Il contient les titres US Batman - One Bad Day: Mr Freeze.

Un manteau de givre et de glace s'abat sur Gotham City et fait entrer la cité dans son hiver le plus rude. Le froid est tel que Mr. Freeze peut désormais sortir à l'air libre, libéré de son armure réfrigérée. Et le Chevalier Noir sait qu'il n'en est que plus dangereux, d'autant qu'en apparence les intentions de Victor Fries paraissent on ne peut plus honorables : après tout, son seul désir est de sauver sa femme, Nora. C'est en tout cas ce qu'il confesse à Robin, ralliant le jeune équipier à sa cause. Mais Batman n'est pas dupe, et les rigueurs de l'hiver ne tarderont pas à lui donner raison.

En huit tomes consacrés à autant de vilains de l'univers Batman, la série One Bad Day dissèque le basculement à l'oeuvre, la transformation de huit destins "ordinaires" de Gotham en monstres. Après trois ouvrage parus dont deux de qualité, Urban nous propose ce mois-ci un quatrième tome autour de Freeze. Il sera suivi par un opus autour de Bane le mois prochain.

Il y a trois mois, nous avions souligné les qualités de Batman One Bad Day : Sphinx (review disponible ici). A l'inverse, il y a deux mois, nous avons souligné les trop nombreux défauts de Batman One Bad Day : Double Face (review disponible ici). Qu'en est-il aujourd'hui ? Est-ce que cet opus se rapproche plus de celui sur le Sphinx ou de celui sur Double Face ?

Il pense que les méchants ne peuvent pas changer. Alors... A quoi sert Arkham ? A quoi on sert, nous ?

Gerry Duggan nous propose un travail assez original. En fait, l'auteur reprend tous les éléments classiques autour de Freeze et qui sont, pous la plupart, connus des amateurs de Batman. Là où cela devient intéressant, c'est qu'il y ajoute quelques dialogues qui font que cela change totalement la relation entre Freeze et sa femme. Oui, l'amour est là, mais la manipulation, les bassesses, la jalousie et l'égoïsme sont là aussi. Au final, le super-vilain passe donc d'un homme souvent présenté comme bon et équilibré et qui est passé du mauvais côté suite à la perte de sa femme à un homme qui avait d'ores et déjà des problèmes comportementaux et dont la mort de la femme n'aura été, sans doute, que la goutte d'eau faisant déborder un vase qu'il avait déjà lui-même bien rempli. Cette idée selon laquelle l'amour est égoïste sera également repris lors du dénouement final, renforçant une fois encore la caractérisation du personnage de Freeze qui passe définitivement aux yeux du lecteur comme étant un être immonde et pour lequel on ne peut avoir de compassion. 

Toujours du côté du traitement des personnages, Duggan reprend également une idée assez connue de l'univers des comics et qui concerne les super-vilains au sens large à savoir : peut-on réellement sauver un super-vilain ? Bon, le comics comporte peu de pages... Alors autant dire que le débat ne va pas bien loin non plus mais cela reste toujours intéressant à suivre. 

Enfin, notons une excellente intervention de Matches Malone. Ici encore, cela tient en quelques cases mais des cases suffisamment efficaces pour souligner ce point. 

En fait, le seul point négatif réside dans le fait que le comics tient en une poignée de pages. Autrement dit, il est difficile d'aller au bout de toutes les idées et de proposer un véritable scénario avec son lot de rebondissements. C'est un peu le reproche que l'on pourrait faire à l'ensemble de la série, mais c'est peut-être d'autant plus vrai pour ce numéro autour de Victor Fries.

Victor Fries. Je pense qu'il peut être racheté.

Pour ce qui est de la partie graphique, elle est très bonne. Les dessins sont très bons notamment grâce au crayonné qui n'est pas sans rappelé celui de Sean Murphy sur certaines cases (ndlr : on parle bien du crayonné ici, pas du design des personnages). La colorisation et la mise en scène ne sont pas en reste non plus. Preuve en est, la première apparition de Freeze qui est assez exceptionnelle tant elle combine à la perfection la noirceur et le froid. A noter également une certaine disproportion concernant le personnage de Batman. Pour le coup, il semble directement tiré de Batman la série animée sur certaines cases. Il est grand, avec des épaules super larges et un torse plus épais qu'une voiture (sans atteindre le Captain America de Rob Liefeld non plus hein, faut pas déconner).

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La revisite de la relation Nora/Victor
- Le traitement des personnages
- L'intervention de Matches Malone
- Le débat autour du fait de pouvoir sauver un super-vilain ou non
- La partie graphique dans son ensemble

LES POINTS FAIBLES

- On aurait en avoir plus

 

5

Une très bonne lecture

Conclusion

Un titre extrêmement intéressant qui nous propose de reprendre les origines de Victor mais tout en donnant un nouveau visage au super-vilain. Le résultat final est bluffant... et perturbant.