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L’histoire se déroule sur deux lignes narratives et temporelles différentes. L’une est en couleur et correspond à l’intrigue générale, l’autre est en noir et blanc et raconte un fait passé. The Killing Joke alterne l’un et l’autre au fil des pages. La trame « au présent » montre le Joker enlever Jim Gordon après avoir tiré sur sa fille et pris des clichés d’elle dénudée. Batman devra le pourchasser jusque dans un parc d’attraction où aura lieu un duel d’anthologie entre les deux forces opposées. Les flashbacks racontent une des possibles origines du Joker, qui était un comédien raté victime d’un coup monté, qui l’aurait amené à basculer dans un lac rempli de produits chimiques l’amenant à devenir ce qu’il est.


  • Julien
    Julien Staff MDCU

    il y a 14 ans

    « The Killing Joke » est un des romans graphiques les plus connus de l’univers Batman, surtout quand on fait allusion au Joker, et comme souvent sa réputation est loin d’être infondée. Alan Moore nous propose ici une définition du Joker, purement et simplement, et je dirais même plus une définition de la relation entre celui-ci et son ennemi juré, Batman. J’ai toujours trouvé que les deux étaient intimement liés mais même plus que ça, j’ai toujours eu du mal à voir le Joker seul, du mal à m’intéresser à lui s’il n’est pas lié de quelques façons que ce soit au Caped Crusader. Ils se complètent, ce sont les deux faces d’une même pièce dirait Harvey Dent, deux opposés pas si différents, deux contraires qui s’attirent. Et ce Killing Joke nous en offre une parfaite illustration. Au fond Moore nous montre que les deux personnages auraient pu finir pareils, qu’ils ont tous les deux eu une journée horrible dans le passé qui a changé leurs vies, mais à partir de cet évènement chacun a pris une voie différente, a fait un choix différent. Dans un sens, les deux ont sombré dans la folie mais de manière différente. Comme dirait le Joker « sinon pourquoi tu t’habillerais comme un rat volant ? ». Oui Batman est un peu dérangé aussi mais lui a choisi de devenir un symbole et de combattre le crime dans l’ombre. Le Joker, lui, a choisi d’ouvrir les yeux devant la « blague » qu’est ce monde selon lui et de s’amuser avec, de créer le chaos, d’aller à l’encontre de tous les principes et valeurs qui n’ont aucune signification. Après tout, si la vie n’a aucun sens, si tout n’est finalement qu’une grande blague, pourquoi s’évertuer à se donner soi-même un sens, à respecter un code moral, pourquoi tout simplement ne pas se laisser aller à la folie ? Et c’est bien là le mot d’ordre du Joker, prouver qu’en un rien de temps, suite à un seul évènement traumatisant, tout le monde peut basculer dans la folie et perdre la tête. Devenir aussi fou que lui. Il tente de le prouver ici en s’en prenant au Commissaire Gordon. Et il n’y va pas de main morte, non, traumatisant ça doit être, traumatisant ce sera. Après tout, on parle bien du Joker. Il tire donc sur sa fille (Barbara) à bout portant, la paralysant à vie, puis la viole et prend des photos d’elle nue. Il enlève ensuite le commissaire Gordon et lui montre ces photos après lui avoir offert un aller-retour en enfer, littéralement, par l’intermédiaire d’une mise en scène des plus bizarres, perverses et horribles. Le clown échouera, Gordon résistera, et il demandera à Batman d’arrêter le criminel selon les règles, voulant lui montrer que les lois et les valeurs ont encore une signification et qu’elles sont puissantes. Mais le Joker ne lâche pas prise, il sait que Batman est comme lui mais qu’il se refuse juste à l’admettre. Il tentera encore de convaincre l’homme chauve-souris mais ce dernier en a assez de ce discourt et est plus préoccupé par un autre sujet, le résultat de cette guerre sans fin entre les deux qui pourrait bien finir par leurs morts. Et c’est là un autre pilier de ce livre. Les deux personnages ont des destinées communes, elles sont amenées à se croiser encore et encore invariablement. Le début est le même, l’histoire de la mauvaise journée, et la fin pourrait bien être la même s’ils s’entretuent. La première scène du livre est en ce sens géniale, elle m’a tout de suite donné des frissons. Batman qui vient rendre visite au Joker à Arkham pour lui demander de mettre fin à cette guerre, qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort pour les deux. On sent d’emblée Batman vulnérable, fatigué de cette guerre, qui s’ouvre à un ennemi, lui le chevalier noir d’habitude solitaire, fort et robuste, sans foi ni loi. Quelque part il est en colère car cet affrontement n’a aucun sens ! Mais il ne peut pas le stopper. Il se demande d’ailleurs à un moment « Comment deux personnes qui ne se connaissent même pas peuvent autant se détester ? ». Tout est dit. Cette première scène fait résonance à la dernière, Batman a arrêté le Joker et tente une fois de plus de le dissuader de continuer le combat, il propose même de l’aider à retrouver le droit chemin. Et c’est cette fois au Joker de s’ouvrir et de déclarer en toute franchise et en toute impuissante qu’il est trop tard… bien trop tard pour lui. Il raconte ensuite une blague qui apparemment serait très parlante pour tout ceux qui comme lui ont eu une « mauvaise journée », il rit aux éclats, Batman fait de même. Oui, Batman part en fou rire avec le Joker, ce qui prouve bien que lui aussi a eu cette mauvaise journée dans le passé qui l’a transformé et que les deux ne sont vraiment pas très différents. Le Dark Knight est furieux, il prend le Joker par le col et le soulève, mais il ne peut s’empêcher de rire. Magnifique fin amère et cynique mais en même temps drôle et burlesque. Mais ne nous trompons pas, c’est avant tout un livre sur le Joker, c’est son histoire. Alors ce Joker, qui est-il finalement ? Pourquoi est-il devenu ainsi ? Si vous attendez une réponse claire et nette vous serez déçu. Alan Moore ne donne pas de réponse, non, parce qu’il n’y a pas vraiment de réponse, c’est juste un homme comme tout le monde qui a vécu un jour tragique. D’ailleurs cet évènement personne ne le connaît, même pas le Joker lui-même qui n’en souvient plus, « Quelque chose comme ça m’est arrivé à moi aussi, tu sais. Je ne suis plus sûr de ce que c’était exactement. Des fois je me le rappelle d’une façon, des fois d’une autre. Si je dois avoir un passé je préfère qu’il soit à choix multiple ! HA HA HA ! ». Et c’est aussi ce qui fait tout l’intérêt de ce personnage, lui donner un passé précis, tout expliquer rationnellement casserait son image, son mythe. Christopher Nolan l’a bien compris dans son « Dark Knight ». Mais ici on nous propose quand même un passé pour le Joker, à travers des flashbacks, et c’est génial parce qu’on y croit, jusqu’à que le clown avoue que ce n’est qu’une possibilité parmi tant d’autres. Cela dit la version immersion dans l’acide est commune à beaucoup d’histoire sur le personnage, c’est le contexte qui change. Le Joker est ici un type un peu paumé qui va avoir un enfant et qui veut absolument sortir de la misère pour lui offrir une belle vie, à lui et à sa femme. Il est un petit comique qui n’arrive pas à se faire une place dans le business. Le premier Flashback est magnifique, toute la détresse du personnage et de sa situation. La dernière image qui se reflète dans le présent est juste superbe. Il décide alors de faire le choix de gagner de l’argent facilement, par le crime, juste une fois dit-il, et tout s’arrangera. Mais voilà sa femme meurt tragiquement et le casse dont il est complice tourne court, il perd donc sa famille, son visage, sa vie, tout. Qui ne perdrait pas la tête suite à un tel évènement ? Le Joker est avant tout quelqu’un d’ordinaire, comme vous, comme moi, on peut tous basculer dans la folie et l’irrationnel, l’esprit humain est très fragile. Il est juste un homme, et on est touché par le côté humain, touché par son destin, et quelque part… on le comprend. C’est un criminel certes mais on arrive à le comprendre, à éprouver de la compassion pour lui. Cela illustre bien que le fou et le saint d’esprit ne sont pas si différents, que la frontière entre le bien et le mal est bien mince. Le Joker est considéré comme un méchant, alors je vous le demande ; définissez « Méchant » ? Au niveau de la narration, elle se déroule sur deux lignes temporelles différentes, quelque chose que j’aime beaucoup, quand on ne s’y perd pas, ce qui n’est pas le cas ici, d’autant plus qu’il y a une variation de couleur assez explicite. Nous avons donc d’un côté le présent en couleur avec le Joker qui s’en prend à Gordon et Batman qui tente de l’arrêter et d’un autre côté le passé ne noir et blanc avec une des origines possible pour le Joker. Ce qui est intéressant c’est bien sûr que les deux s’alimentent mutuellement, une faisant échos dans l’autre et réciproquement. Mais il ne faut y voir plusieurs intrigues, au contraire, il n’y en a qu’une. L’histoire est très courte, le livre ne contient pas beaucoup de pages, on va droit au but, tout de suite dans l’action, pas d’intrigues secondaires ou de ramifications. Si ça peut être un défaut dans certains cas, ici c’est une force. Il n’y a besoin de rien de plus à cette histoire. Tout ce qui se passe dans le présent et utile et passionnant, par contre je n’accroche pas énormément aux criminels qui recrutent le Joker, notamment le deuxième Flashback et l’histoire du Red Hood. Ce n’est pas « en trop », c’est juste moins intéressant que le reste. Pour ce qui est du côté artistique, tout est très droit et carré, délimité, on ne déborde pas et on ne change pas beaucoup de dimensions, encore quelque chose que j’aime personnellement. Les couleurs restent assez sobres et bien maitrisées, Batman oblige. Les Flashbacks en noir et blanc sont très appréciables, dans des tons un peu bruns, avec un beau contraste pour le rouge, ca diversifie bien par rapport au reste. Pour les personnages, ce sont des versions classiques. Un Batman assez âgé, vêtu de gris et de bleu, aucune excentricité, c’est ce qu’on connaît le mieux et qu’on aime. Pour le Joker, c’est du classique pour lui aussi, costume violet, cheveux vert, visage blanc et lèvres rouges. Bien que je le trouve un peu maigrichon, il a un côté très innocent, très « humain », ce qui bien sûr apporte totalement à l’histoire. Du coup il ne fait pas tellement peur, pas autant que dans d’autres versions. Ici c’est plus le côté « comme tout le monde » qui est mis en avant. The Killing Joke nous propose donc la version du Joker que la plupart des fans aiment, un personnage sans origine fixe, sans aucune morale, aucun principe, qui tente de semer le chaos et de prouver que tout le monde peut être aussi fou que lui si la situation les pousse à le devenir. Plus que cela, ici on nous montre que le Joker est comme tout le monde et à quel point son destin est tragique. L’histoire du personnage résonnant avec celle de Batman, les deux sont liés dans cette guerre sans fin, ils ne sont pas si différents, au contraire. Le Joker est montré comme l’autre face de Batman, ou inversement, c’est ce qui rend leur relation si riche et si intéressante et ce qui fait que je l’adore. Au placard la version comique du Joker sans aucune profondeur qui ne cherche qu’à s’amuser en mettant en scène des plans de destruction qui n’aboutissent jamais. Ici on a le vrai Joker !

  • Batdetective
    Batdetective

    il y a 14 ans

    Aie-je besoin d'en dire plus que mon collègue avec ça critique en béton! Et ben non! D'une part parce que je me sens trop lâche pour faire un long commentaire mais d'autre part parce que c'est de la bonne et CETTE OEUVRE DECHIRE! Alan Moore nous livre l'une des ses plus belles œuvres ( même si pour lui, c'est de la merde) et on a un roman noir, sombre sur Batman et sur le Joker qui redevient vraiment un psychopathe, un fou dangereux et meurtrier! Bref, magistral! 10/10

  • Jeff
    Jeff Staff MDCU

    il y a 13 ans

    Oops, je n'avais même pas encore commenté LE roman graphique ? Bon... Killing Joke est simplement la meilleure histoire sur Joker qui n'a jamais été faite et l'une des meilleures jamais faite que ce soit chez DC et Marvel. Jamais une BD ne m'aura fait passer par tant d'émotions ! Là où on se focalise d'habitude sur un combat bien/mal, Moore met ici l'accent sur un autre combat très différent à savoir à l'intérieur même du Joker suite à la perte de sa femme. On sent bien que le personnage veut s'accrocher, résister à la folie mais non, les lourds problèmes tombent de plus en plus sur le futur Joker qui n'en peut plus et fini par se noyer à travers ce qu'il appelle lui-même cette "mauvaise journée". Les dessins sont également très bons et certains dessins sont devenus très connus par la suite notamment celle où le Joker sort de l'acide en se touchant la tête. Pour ma part, mon dessin préféré est la page où le Joker se souvient de sa femme, tend la main vers elle avant de se retrouver tendre la main vers un automate, c'était vraiment... ben triste en fait... Un comics plus qu'indispensable pour tout fan du Batman et du fabuleux clown qui va avec !

  • BartAllen
    BartAllen Staff MDCU

    il y a 13 ans

    Je n'avais pas encore lu ce graphic novel dont je n'arrêtais pas d'entendre parler et c'est chose faite. L'histoire est bein organisée avec le but du Joker de vouloir montrer que n'importe qui peut devenir fou à cause d'une mauvaise journée. J'ai beaucoup aimé l'origine possible du Joker avec l'identité du Red Hood. Les conséquence concernant Barbara Gordon se font encore sentir aujourd'hui. Les dessins aussi sont superbes surtout les pages "souvenirs" du Joker en noir et blanc. Bref, une histoire immanquable 9.5/10

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 11 ans

    Le psychopathe Joker, évadé, de l’asile d’Arkham s’en prend à la famille Gordon en laissant la jeune Barbara paralysée et en kidnappant le commissaire. De la violence gratuite, des flash-back sur le passé du clown sadique avant qu’il ne devienne ce qu’il est…Bref, une des œuvres majeures d’Alan Moore qui marquera la continuité de l’univers Batman.