[Zap'Marvel#45] Semaine 9

[Zap'Marvel#45] Semaine 9
Février se termine en beauté du côté de la Maison des Idées. En effet, Matt Fraction continue de nous surprendre avec son excellent Hawkeye pendant que Jason Aaron conclut en beauté Wolverine & The X-Men. A côté de tout cela, James Robinson nous propose de découvrir sa vision des Fantastic Four. Même les autres séries, qui sont légèrement en-dessous de ces trois là en terme de qualité reste plutôt plaisante à lire. Et puis surtout, ce n'est pas parce que nous n'en parlerons pas ici que Spider-Man , Gardiens de la Galaxie, Deadpool, Wolverine et encore d'autres ne valent pas la peine d'être lues. Gardez à l'esprit que le zap n'est au final qu'une sélection, pas une critique exhaustive de la production hebdomadaire de l'éditeur.

DavIds est de retour cette semaine avec son Zap'DC




Hawkeye #15


Décidément rien n’arrête la créativité des deux créateurs de cette géniale série. Matt Fraction se penche de nouveau sur le cas de Clint, après un petit passage aux côtés de Kate, et ce retour est magistral !

Nous retrouvons ce cocktail d’action, d’humour et de situations ordinairement folles qui a fait le succès de la série, mais le scénariste frappe très fort avec une fin très surprenante. On ne peut pas non plus passer outre cet entêtant fil rouge. Barney, le frêre de Clint, remplit une grille de mots croisés pendant l’essentiel de l’épisode, et le scénariste jongle sans arrêt entre l’histoire et cet élément pourtant censé être insignifiant.
Il mélange très habilement différente lignes temporelles et fait revenir le gang d’Europe de l’Est qui nous font toujours autant rire avec leurs phrases pleines de « Bro ». Bref, attendez-vous à de la surprise, à une scénario non linéaire mais maîtrisé de bout en bout. Matt Fraction est sur le fil, mais il ne trébuche à aucun instant.

Il est comme toujours accompagné de David Aja, dont les sublimes dessins sont colorisés par Matt hollingsworth. Nous avons donc droit au standard de qualité désormais habituel de la série. Les dessins de David Aja, qui joue comme toujours d’une grande économie de traits, sont rudement efficaces et l’artiste se permet des planches originales assorties d’une mise en page astucieuse. C’est notamment le cas lors de la scène de discussion entre l’ennemi du héros et les personnes en charge du projet immobilier. Ces derniers sont gardés dans l’ombre en se retrouvant dessinés comme des masses noires, ou en jouant sur la disposition des cases pour masquer l’essentiel de leurs visages.

Nous avons donc un scénario aux petits oignons qui s’attarde volontairement sur un petit détail insignifiant pour mieux nous embarquer. Humour et action sont en plus toujours au rendez-vous. On mettra pour finir en avant la très grande attention apportée aux détails par David Aja alors même que ses dessins sont souvent volontairement dépouillés.
 
NOTE

 


Wolverine & The X-Men #42


Jason Aaron conclue la série la plus ancienne de l’univers Marvel classique encore en vie avec ce 42e numéro de Wolverine & The X-Men en compagnie de ses amis. Nous ne parlerons pas des dessins puisque nous retrouvons tout simplement tous les dessinateurs qui ont fait les beaux jours de la série.

Lancée en décembre 2011 suit aux événements de Schizm, la série n’aura pas mis longtemps à se forger une fanbase solide qui lui aura permis de tenir très longtemps – c’est en fait pas fini car dès le mois prochain, la série est relancée -  et de nous proposer des aventures vraiment géniales. Initié dès juin 2010 avec Avengers Academy, le clou du retour sur le devant de la scène Marvel des séries d’ados super-héros a été enfoncé par celle de Jason Aaron.

Il nous propose d’ailleurs dans ce dernier numéro beaucoup d’humour et beaucoup d’émotion. Il fait bien entendu l’impasse sur l’action, mais les dessinateurs s’étant succéds sur la série étant tous très bons pour mettre en scène ces moments calmes, autant vous dire que ce final est vraiment émouvant.
Wolverine boucle la boucle en diplomant Quentin Quire. Souvenez-vous, c’est lui qui était à l’origine des événements de Schizm et il nous rappelle tout au long du numéro qu’il était destiné à devenir mauvais. Il sera finalement devenu Président de classe et la coqueluche de l’école. Ce qui est sympathique dans ce numéro, c’est une le scénariste nous propose de découvrir en parallèle le jour de la fermeture de l’école, deux ou trois décennies plus tard. Un type d’intrigue qu’Aaron aura utilisé comme un fil rouge traversant sa série, mais un exercice qu’il maîtrise comme toujours à la perfection. Son futur semble vraiment plausible, et il s’attarde sur des détails sans exagération – exemple avec la case où il dit avoir trop changé la vie de certains jeunes avec un tableau de Kid Apocalypse en arrière-plan – Une belle réussite donc avec un futur permettant de renforcer l’aspect mouvant de cette remise de diplôme.

Un épisode à ne pas manquer si vous avez aimé la série, et ce même si vous l’avez lâchée depuis quelques mois. En tout cas, n’ayez crainte, Marvel nous prépare un Omnibus qui rassemble l’intégralité des numéros de Jason Aaron (38 ou 39 sur les 42 donc) !
 
NOTE

 


Fantastic Four #1


James Robinson et Leonard Kirk nous proposent une très bonne mise en bouche avec ce premier numéro.
 
Le choix du scénariste d’avoir en fil rouge une lettre ouverte écrite par Sue  après les événements de ce premier arc est plutôt intéressante et permet à tout moment de mettre en exergue ce que l’on observe, avec ce que l’on s’attend à voir plus tard. Cela crée une dynamique assez étrange, un sentiment d’équilibre très instable. On prend donc plaisir à suivre le retour de la famille au sein de son foyer, tout en sachant que leur vie va très vite changer à jamais. De toute manière, en intitulant ce premier arc The Fall Of The Fantastic Four, Robinson ne laisse pas de place au doute. La finalité est connue, mais le cheminement s’annonce d’ores et déjà passionnant.
 
Après une histoire il faut bien l’avouer un peu folle proposée par Matt Fraction, on a l’impression de retrouver les Fantastiques que l’on connait et aime, et c’est plutôt agréable. L’histoire de Robinson s’inscrit dans la continuité de celle de Fraction, tout en ramenant des éléments clés de leur univers passé. Le respect du scénariste pour la continuité est une bonne surprise, et le déroulement de ce premier numéro nous laisse penser que la série est entre de très bonnes mains.
 
De la même manière, Leonard Kirk prend son envol. Après avoir participé aux événements importants récents de l’univers Ultimate, cet excellent dessinateur trouve là une série majeure sur laquelle il peut laisser parler son talent. Son style cartooney se révèle aussi efficace dans les combats à grande échelle typiques de l’équipe – face à Fing Fang Foom dans ce numéro – que dans les scènes de vie plus calmes où l’émotion prime.

Bref, un très bon démarrage, avec un scénariste qui en garde cela dit sous le pied, et ça ne devrait pas être pour nous déplaire !
 
NOTE





Secret Avengers #16


Une fin un petit peu confuse pour la série de Nick Spencer, qui laissera prochainement la place à son co-scénariste Ales Kot. Il conclue tant bien que mal l’intrigue lancée il y a maintenant cinq chapitres, mais initiée très tôt dans la série.
 
On a malheureusement la fâcheuse impression que cela ne se termine pas comme il l’avait prévu et qu’il a été forcé de le faire par son éditeur. Au programme de cette conclusion, nous avons donc un première scène un peu longuette, avec un combat final plutôt bien mené en guise de cerise sur le gâteau -  mais une cerise alcoolisée type Mon Chéri qui fait un peu grimacer -  car c’était quand même pas si terrible que ça. Le problème majeur de ce combat pas assez dynamique est qu’on ne croit pas une seule seconde à sa conclusion. La fin du numéro nous donnera d’ailleurs raison. La seconde moitié, qui est là pour mettre un terme à cette seconde mouture de Secret Avengers est un petit peu mieux gérée mais reste tout de même assez expédié. C’est d’ailleurs le mot idéal pour résumer ce numéro. Nick Spencer semble l’avoir écrit car il fallait l’écrire, il n’y met aucune passion particulière.

Les dessins de Luke Ross sont toujours aussi efficaces ce dernier nous gratifie d’ailleurs de superbes planches,  notamment ce coucher de soleil au bord de mer très agréable à l’œil. Il gère tant bien que mal la confrontation entre Mockingbird et le Scientifique Suprême. Il laisse en tout cas parler son talent sur les nombreuses scènes plus posées de la seconde moitié du numéro et le conclut en beauté avec les quelques pages finales très inspirées.
 
Une conclusion somme toute moyenne donc qui donne le sentiment d’avoir été fait à la va-vite. Le talent du scénariste est présent, mais on sent qu’il subit une décision qui ne lui revient pas.
 
NOTE

 

 
Mighty Avengers #7


Ava laisse parler le tigre dans ce numéro ! Après avoir appris la libération de Gideon Mace, l’assassin de sa famille sous ses yeux, cette dernière a décidé de laisser son corps à l’esprit du tigre qui vient avec l’amulette de White Tiger. Ce numéro riche en action sera donc l’occasion de voir les Mighty Avengers se battre entre eux. L’arrivée de Valerio Schiti depuis le numéro précédent est une petit bénédiction, en effet, ce dessinateur est franchement excellent lorsqu’il s’agit de mettre en scène l’action, il parvient à donner un côté très sauvage à ces héros. Il reste en plus très efficace lorsqu’il s’agit de dessiner des gros plans sur les visages qui ont un réel besoin d’être expressif – on pense par exemple à cette planche à l’occasion de laquelle Monica dit à Ava qu’elle ne veut pas être une tueuse. Graphiquement, ce numéro est donc très convaincant.
 
Cependant, le scénario pêche un peu. Voir un héros se retourner contre ses partenaires est toujours sympathiques, mais c’est un procédé usé jusqu’à la corde et Al Ewing ne propose rien de plus que ses prédécesseurs. C’est vraiment dommage car il maîtrise très bien ses personnages et est parvenu à instaurer une dynamique de groupe franchement intéressante, mais pour le moment ses histoires ne parviennent pas à se délester de ce grand classicisme.
 
Finalement, nous avons donc un numéro un peu bancal puisque le concept de la lutte interne fonctionne par définition plutôt bien, surtout quand on a une si bonne dynamique de groupe. Mais à côté de cela, toujours aucune surprise à l’horizon. On appréciera cependant les planches de Schiti.
 
NOTE

 

 
Thunderbolts #22


Charles Soule et Carlos Barberi terminent d’inclure Ghost Rider / Johnny Blaze à l’équipe en concluant la petite virée en Enfer des Thunderbolts.
 
Si le scénario pêche un peu, avant tout par manque d’originalité, on ne peut franchement pas dire qu’il soit mauvais. Après tout, Thunderbolts n’est pas une série que l’on suit pour son scénario, mais plutôt pour la qualité de l’action qu’elle propose, et également voir les bonnes choses que peuvent accomplir de vrais anti-héros. ET on peut vraiment compter sur Soule pour tout ça, en effet, ce dernier gère très bien la dynamique de groupe et nous propose un numéro chargé d’action plutôt agréable à lire. Les passages d’un groupe à l’autre – Elektra et Punisher sont restés sur Terre – sot malheureusement plutôt intempestifs. Bref, l’alternance entre les deux intrigues est mal fait, surtout que ce que vivent les deux T-Bolts restés en arrière est franchement anecdotique. Enfin bon, cela permet au scénariste de faire une sorte de suite au crossover Circle Of Four, une des bonnes surprises de 2012.
 
Mais ce qui permet à la série de fonctionner, ce sont bien entendu les superbes dessins de Carlos Barberi qui a exactement le style qu’il faut pour s’occuper de cette série. La musculature très exagérée de son Rhulk est bien fichue, et il en va de même en ce qui concerne tous les autres personnages. Même si on ne la voit pas énormément, on a enfin une Elektra rudement sexy mais qui dégage en même temps de la puissance. Bref, la série a trouvé son dessinateur et on ne peut qu’espèrer qu’il en face son nouveau domicile pour un petit moment.

NOTE
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