[Review VO] Infinity #1

[Review VO] Infinity #1
Le voilà enfin ! Après un Age of Ultron à la limite du hors continuité et loin d’être excellent, il est enfin temps de découvrir le premier véritable crossover event Marvel de l’ère NOW ! Jonathan Hickman vous propose donc cette semaine le premier numéro d’une série prévue en six, il est accompagné sur ce dernier de Jim Cheung au dessin, de Mark Morales (et consorts) à l’encrage et enfin de Justin Ponsor à la colorisation. Bref, une équipe trois étoiles pour un lancement réussi !



Le numéro commence bien évidemment par les quelques pages que les chanceux ayant pu se le procurer ont eu l’occasion de découvrir en avant-première dans le comics gratuit Marvel du FCBD 2013. Il faut cependant avouer que même en seconde lecture, ces dernières se révèlent rudement efficaces, la menace de nos amis terriens est présentée et l’apparition du Titan Thanos donne des frissons.
Ce premier numéro est très rythmé, il est entrecoupé de page blanche donnant un nom à chaque chapitre que le lecteur découvre et le procédé marche bien. Cela permet à Hickman de se limiter à un nombre de pages raisonnable (généralement entre 6 et 10) pour chaque scène. On retrouve au final un rythme assez inspiré des séries télévisées américaines, sans arrêt entrecoupées de pauses publicitaires. Cela permet surtout à Hickman de développer une ou deux idées dans chaque partie et il le fait de manière très efficace, les parties s’ouvrent et se ferment à la suite les unes des autres tout en laissant transparaître quelque chose d’infiniment plus grand.

En parlant de "grand", nous sommes vraiment dans un récit à forte teneur cosmique, Jonathan Hickman mélange habilement anciens concepts et certains qu’il a lui-même créés dans les séries Avengers et New Avengers, faisant ainsi de cet Infinity un crossover contemporain mais qui s’appuie intelligemment sur les cinquante ans de continuité de cet univers. Ainsi, c’est avec un plaisir non dissimulé que j’ai par exemple retrouvé la race des Spaceknights, qui a fait les beaux jours de la Maison des Idées dans les années 1980 avec bien entendu la série Rom : Spaceknight. Ces derniers ont malheureusement un destin tragique, mais cela ne nous surprend que peu puisque la planète que contemplait Captain Universe à la fin du prologue était en fait la leur. A côté de cela, il ramène de bien belle manière sur le devant de la scène les Inhumans, présents dans l’univers Marvel (New Avengers, FF…) mais uniquement par l’intermédiaire de quelques représentants. Nous les retrouvons là en tant que peuple et il nous montre d’entrée que tout n’est pas rose sur Attilan et on sent bien un peuple miné par une monarchie au fonctionnement étrange (… eh oui, tout ça en à peine 10 pages !). Hickman étoffe également les rangs des Builders et nous fait découvrir quelques membres de cette race qui semblent bien plus puissants que Ex Nihilo et Abyss réunis, que les Avengers avaient affrontés dans le premier arc de la série éponyme. Ainsi, nous découvrons une certaine hiérarchie en leur sein et le scénariste nous montre peut-être sa vision des dieux (et donc en quelque sorte de la religion) à travers cette race.



Comme vous pouvez donc le voir, Jonathan Hickman lance beaucoup de pistes mais il les mène de main de maître et son écriture plutôt rigoureuse se révèle ultra efficace et particulièrement adaptée à un crossover de cette ampleur.

Pour en finir avec le boulot du scénariste, on peut également mettre en avant le fait que ce dernier a la bonne idée de mettre les Avengers dans un premier temps au sein d’une intrigue (rapidement réglée) très terre à terre, tout cela pour nous faire tressaillir de bonheur alors qu’on découvre par la suite l’équipe s’apprêtant à s’envoler pour l’espace.
Bref, aucune fausse note dans l’écriture extrêmement bien rodée du monsieur qui parvient, malgré une très grande rigueur, à immerger totalement le lecteur et à l’emmener dans « son » univers.



En ce qui concerne les dessins, Jim Cheung est comme toujours au top ! Ses personnages aux visages très détaillés et expressifs accrochent le regard du lecteur, il parvient à adoucir une race qui nous est apparue absolument terrible lors de Secret Invasion (… les Skrulls bien entendu) et à nous les rendre ainsi presque sympathiques. Son dessin se révèle donc très efficace pour tout personnage, qu’il soit humain ou extra-terrestre, la variété du bestiaire lui permet d’ailleurs de vraiment s’éclater et le monsieur semble plutôt inspiré : les Builders et leur absence d’expression, la noblesse des Spacekights, la stature d’un vrai roi de Black Bolt, le côté guerrier et meneur de Cap et caetera sont autant de points plus que positifs pour lesquels on peut le remercier . La colorisation de Ponsor est également au rendez-vous, il utilise très habilement une large palette de couleurs selon les événements se déroulant : couleurs chaudes de fin du monde pour la planète des Spaceknights, couleurs froides pour Attilan et une très bonne utilisation des couleurs sombres lors des passages consacrés à Thanos et ses associés.
Bref, je crois avoir été assez clair, le niveau est également très élevé en ce qui concerne les dessins.


Je ne peux pas terminer cette critique sans évoquer le petit cadeau que fait Marvel aux acheteurs de ce comics pourtant déjà plus gros qu’à l’accoutumée (mais vendu tout de même 4,99$), que ce soit en comic-shop ou via les plates-formes de téléchargement légal. En effet, ce premier numéro d’Infinity s’accompagne d’un Infinite Comics mettant en scène Silver Surfer venant à la rescousse des Skrulls sur l’une des planètes de leur empire. Et Marvel a vraiment mis les petits plats dans les grands en confiant le scénario et les storyboards à Jason Latour, qui est très efficace à la scénarisation mais encore meilleur dans l’utilisation du turbocomics (la technologie utilisée par nos amis Mast et Geoffo dans leurs parodies avec des pandas). L’histoire est simple, mais il faut avouer que c’est un plaisir de découvrir les planches d’Agustin Alessio qui réalise un travail titanesque pour ce premier infinite comics de l’event. Ses sublimes dessins nous font ressentir toute la douleur du peuple Skrull lorsque ce dernier se retrouve sans pouvoir rien faire face à la terrible menace des émissaires des Builders.



Infinity #1 est donc un premier chapitre de crossover passionnant à découvrir. Le fractionnement de l’histoire en scènes assez courtes mais connectées permet à Jonathan Hickman de se donner un cadre de travail dans lequel il excelle. Il utilise à la perfection ses créations mais aussi celles des autres auteurs ayant officié sur des séries Marvel avant lui. Jim Cheung et son équipe nous fournissent eux aussi des dessins quasi parfaits et colorisés de manière très efficace.



[conclusion=5][/conclusion][onaime]- Narration rythmée
- Hickman en véritable patron
- Dessins à tomber par terre
- L'excellent infinite comics "offert"[/onaime][onaimepas]- L'absence de véritable événement mettant le feu aux poudres[/onaimepas]
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  • SpiderNiels
    SpiderNiels

    il y a 11 ans

    Si c'est si bon, vivement la VF, nom d'une gemme de l'infini !

  • Darkris
    Darkris

    il y a 11 ans

    Oh oui c'est très très beau et leur manière de poser les choses est très bien faite. J'ai hate de savoir la suite et ça fait plaisir de retrouver black bolt :D