S'il y a une série qui est attendue au tournant, c'est bien Echo. Et pour cause, Marvel a, il faut bien l'avouer, multiplier les promesses pour essayer de rameuter les fans : bande annonce qui envoie du lourd, retour de personnages et d'acteurs extrêmement appréciés, accessibilité, sans oublier le fait qu'elle soit placée sous une toute nouvelle banière : Marvel Spotlight (qui, pour rappelle, a pour objectif de proposer des projets autour de personnages plus secondaires avec des intrigues plus terre à terre, loin du MCU). Alors est-ce que cette série Marvel, la première de l'année, a tenu ses engagements ? Nous nous y sommes mis à trois pour étudier cela d'un peu plus près.
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Pour être tout-à-fait honnête, on ne sait pas sur quel pied danser avec cette série. Sur plusieurs points, on lorgne un peu sur Daredevil. C'est effectivement un peu plus sombre et un peu plus violent. Le premier gros affrontement impliquant de nombreux personnages m'a beaucoup fait penser à Daredevil d'ailleurs tant sur la chorégrahie que sur le côté "brut" des coups échangés. Par contre, comme signalé, on ne fait que lorgner sur l'excellente série Netflix. Pas plus. Alors oui, c'est plus violent que du WandaVision ou autre, mais de là à dire que c'est violent, c'est peut-être un peu exagéré. On va plutôt dire que c'est violent selon les codes de Disney (ndlr : cette phrase ne veut rien dire et pourtant, je suis persuadé que tout le monde va la comprendre).
Néanmoins, on ne sait pas sur quel pied danser surtout parce que la série elle-même ne sait pas sur quel pied danser. Rien que le principe même de l'épisode n'est pas clair. Oui, les fans ne sont pas forcément à jour dans l'univers Marvel et ce n'est pas forcément facile pour eux de reprendre une série sans avoir vu les trois derniers films ou les quatre dernières séries mais au bout d'un moment, il faut faire un choix. Soit vous faîtes un recap pour les aider, soit vous n'en faites pas, soit vous faites une origin story pour partir sur autre chose en douceur, soit vous enchainez, tout simplement. Là, Marvel a réussi l'exploit de combiner les trois dans un épisode hybride mais en foirant les trois. Du coup, ceux qui ne sont pas à jour (ce qui est mon cas) ne sont pas plus aidés mais en plus, ceux qui sont à jour sont perdus en cours de route à cause de la construction bancale de l'épisode. Ajoutez à cela des enchaînements extrêmement maladroits, qui surviennent sans prévenir et vous avez un épisode coupé en scenettes sur lequel il est vraiment difficile de rester concentré.
Côté scénario, je ne vais pas trop me prononcer, l'épisode servant surtout à faire le lien entre ce qu'il y avait avant et ce qu'il y aura après. Par contre, on sait déjà vers quoi on se dirige. Et même s'il est difficile de se prononcer, on notera que le nombre d'épisodes est plutôt raisonnable pour pouvoir boucler l'intrigue déjà mise en place.
Pour ce qui est des personnages, c'est avec plaisir que l'on retrouve le Caïd et Daredevil. Reste à savoir s'ils seront vraiment réguliers ou s'il s'agissait là de la magie du premier épisode (le fait que nous ayons déjà vu quasiment toutes les scènes de la bande annonce les concernant laisse à penser que nous sommes dans la deuxième catégorie cela-dit). Et pour finir : Maya. Pour le moment, c'est un personnage qui ne me fait ni chaud, ni froid, ce qui est sans doute pire que de clairement apprécier ou détester le personnage. On voit, on comprend ce que Marvel cherche à faire mais le résultat à l'écran ne passe pas. Il n'est pas impossible d'avoir de l'empathie pour un anti-héros. On en avait pour Jon Bernthal en Punisher. Mais cela ne se fait pas comme ça. Cela se travaille. Mais là, entre le fait que son origin story soit massacrée par la narration mal maîtrisée et le fait que le personnage tire toujours la tronche... C'est difficile de se mettre à sa place. On voit plutôt un robot qui cogne et se lâche plutôt qu'une femme brisée pour qui on a de l'empathie. Concernant l'actrice Alaqua Cox, dont c'est finalement les grands débuts en tant qu'actrice si on enlève ses premières apparitions rapides dans Hawkeye, je vais être un peu plus indulgent. Pour le moment, on va dire qu'elle fait le taff. Mais bon, le taff en question est de frapper, parler le langage des signes et tirer la tronche dans ce premier épisode. Il faudra voir comment l'actrice s'en sort dans les suivants.
Note : 2.5/5
Quand la scène d'introduction nous fait nous demander si on est bien devant la bonne série, c'est très souvent à quitte ou double : soit ça va être un désastre hors-sujet, soit prendre des risques et être génial. Et malheureusement on tend plus vers le versant négatif de cette théorie pour ce premier épisode d'Echo. N'allons pas jusqu'à parler de désastre non plus, n'exagérons rien, mais cet épisode me laisse grandement indifférent et ne propose absolument rien pour se détacher de la médiocrité actuelle des séries Marvel Studios, malgré les espoirs que l'on pouvait avoir.
La narration tout d'abord, qui s'avère assez incompréhensible puisqu'elle prend d'abord son temps sur la jeunesse de Maya (ce qui est ici une bonne idée) pour finalement nous amener vers ce qui ressemble à un préquel à la série Hawkeye (dans laquelle apparaît le personnage), pour tout d'un coup accélérer le rythme et passer beaucoup trop rapidement sur les évènements de ladite série et nous propulser dans le présent. Cela rend les évènement difficiles à suivre pour les personnes qui n'ont pas vu la série Hawkeye, et offre un rythme de narration assez déroutant pour ceux qui se laissaient tranquillement porter par le développement du personnage avant son affrontement avec Fisk. Au moins un épisode entier servant de préquel aurait été appréciable, parce qu'on se retrouve un peu entre les deux et personne n'est satisfait.
On se trouve clairement sur les traces de la série Daredevil, et ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la meilleure scène de cet épisode est en lien direct avec lui. On sent qu'il y a une volonté de tenter des choses en termes de réalisation, mais ça manque de maîtrise et de conviction. Ce n'est ni naturel, ni efficace, et quand en tant que téléspectateur on commence à ressentir que c'est forcé, qu'on voit que ça tente des choses mais que ça n'y arrive pas... c'est foutu. Même le handicap de Maya n'est pas si bien utilisé que ça, en dehors de quelques scènes totalement silencieuses, qui font un peu "cheap" et n'apportent pas autant qu'elles devraient.
Concernant l'histoire, il est compliqué de se prononcer pour le moment puisque cet épisode sert surtout à raccrocher les wagons, mais ce qui est lancé au début de l'épisode avec les origines indiennes n'inspire rien de prometteur. J'ai un mauvais flash-back de Ms. Marvel et du folklore indien qui a rendu la série assez indigeste. Si on se concentre plus sur la relation que Maya entretient avec Fisk, et qu'elle est travaillée avec finesse et sans avoir froid aux yeux, alors on aura quelque chose de plus intéressant. Ce sera forcément un peu des deux. C'est un pari risqué qu'un spin-off sur un personnage comme celui-ci, parce qu'il est difficile de trouver des enjeux à la hauteur, ou même tout simplement de rendre son destin intéressant pour le public. Il y a malgré tout la place pour mieux faire. Ce qui est sûr, c'est que j'ai pour le moment beaucoup de mal à trouver la motivation de lancer l'épisode 2.
Je ne m'exprime pas pour le moment sur ce que nous propose Alaqua Cox en Echo, avec une version que je trouve un peu trop "rude", qui me laisse totalement sur le côté et m'empêche d'être touché par elle ou de ressentir quoi que ce soit. Mais c'est pour autant une version qui paraît assez crédible avec tout ce qu'a enduré le personnage, en plus de son handicap, et j'ai l'espoir de la voir évoluer au cours de cette mini-série et de découvrir plus de nuances dans son jeu et dans son écriture.
Note : 2,5/5
Le premier épisode d’Écho marche étonnamment bien et ce, malgré sa nature un peu bâtarde et une fonction assez ingrate il faut le dire. Car l’introduction de cette série est également un cours de rattrapage pour celles et ceux qui n’auraient pas regardé la série Hawkeye. On y ajoute des flashbacks sur l’autre moitié de l’épisode et cinquante minutes sont passées.
Et pourtant ça fonctionne relativement bien. Les origines de Maya ne sont pas très originales, mais la réduction des dialogues parlés (le personnage étant sourde tout comme Alaqua Cox, son interprète) laisse au final les expressions des acteurs porter la scène. On montre directement les sentiments des personnages au lieu de les décrire oralement. Et les dialogues dans le MCU ont rarement été un point fort. L’épisode gagne donc en ambiance contemplative, et la lenteur relative du récit aide à être plus observateur et à mieux voir ce qu’on nous propose visuellement, un peu comme le personnage de Maya finalement.
Le milieu de l’épisode vient aussi nous rappeler que Écho est une série qui emprunte pas mal aux séries Marvel Netflix, avec une séquence de combat en (faux) plan séquence qui est très agréable et plus violente que d’habitude pour les productions Marvel Studios. On atteint pas selon moi les meilleurs combats de ces séries là, mais pour une première tentative dans l’écurie Disney+, le style de chorégraphie de l’univers des justiciers de rue est plus que satisfaisant.
Le retour de Kingpin sera j’espère plus réussi que dans Hawkeye, qui n’aura servi qu’à rendre le personnage, à la fois bien plus fort physiquement, mais bien moins intimidant qu’auparavant. Mais de ce qu’on voit ici j’ai un peu plus confiance dans la retour de l’aura menaçante et impitoyable de Wilson Fisk. Et au fait Daredevil est lui aussi de retour d’une meilleure manière que dans She-Hulk, qui avait complètement survolé la brutalité et la physicalité si particulière à la version de Charlie Cox.
Sans être un démarrage en trombe, Écho donne au moins l’envie de continuer, pour découvrir les mystères du passé et le retour de Wilson Fisk. Le ton et le propos de la série bénéficient d’une réalisation et d’un rythme plus lent et terre à terre et amènent une atmosphère plus singulière que la plupart des projets du MCU. En espérant que la totalité des épisodes reste dans la lancée de ce premier épisode, qui se laisse regarder.
Note : 4/5
J'en suis au 3° épisode et je continue d'apprécier. Effectivement, le premier épisode ne donne pas vraiment le ton de la série. On espère un cycle urbain et plein d'action avec les défenders en invités (je caricature bien sûr) ce ne sera a priori le cas que dans cet épisode, mais ça fonctionne bien et ça replace Echo dans l'univers Marvel.
Je note également un lien avec what if saison 2. Le pouvoir des indiens est similaire. Les grincheux diront qu'il ne s'agit pas de la même tribu (et c'est exact ils sont même géographiquement opposés) mais le lien est réel : Mohawk et Choctaw sont deux termes voisins (et canadiens) de patinage sur une jambe. Bon je ne sais pas quoi faire de ça mais la coïncidence est troublante.
De plus on note dans le premier épisode la couleur bleue du tessaract qui apparait comme dans l'épisode 6 de what if.
Enfin, pour les fans de la série Longmire (je ne sais pas s'il y en a) on en retrouve deux acteurs (indiens il est vrai et ils ne semblent pas nombreux) : l'inévitable Graham Green et l'excellent Zahn McClarnon. Il y est également fait référence à Henry (joué dans Longmire p) dont
J'ai reconnu Graham Green sans problème (La ligne verte, Die Hard 3). Je ne connais pas Zahn McClarnon (jamais vu Longmire).
Mon message est parti sans que j'aie fini :-) Dans Longmire Lou Diamond Philips joue Henry Standing bear et est propriétaire d'un café qui fait des animations. Il magouille un peu aussi. Comme le Henry Black Crow joué par Chaske Spencer. Physiquement ils ne sont pas très éloignés. Voilà, ça n'apporte pas grand chose mais je trouvais le parallèle troublant, comme un clin d'oeil. Longmire est une série sympa adaptée de romans très agréables et... n'a rien à voir avec les comics mais bien avec les amérindiens.
Assez d'accord avec Freerze sur le sliens avec la saison 2 de What If, c'est très direct et vu que c'est sorti à peu de temps d'écart...
En revanche dès l'épisode 1 j'ai senti le pétard mouillé avec le flashback des Ancêtres.
SPOILER>>>
On avait l'occasion d'avoir une nouvelle série autonomme et crédible a la Punisher ou Daredevil, et on a on foutu poouvoir Deus Exmachina qui la sort de la m****. ça enleve toute crédibilité et casse le peu de construction du personnage qu'il y avait. La version comics du perso plus simple est bien plus interéssante et refléchie. Surtout après la promo par la réal et l'actrice "on peut être badass en étant une femme et avec un handicap etc". Oui, à 100%. Mais ce foutu pouvoir sorti du chapeau enleve toute crédibilité car c'est grace a ça qu'elle parvient à ses fins (comme la version live Action de Mulan qui a un pouvoir, le Shi). Si on lui invente ce style de pouvoir, il faut un enjeux, une répercussion ou responsabilité qui va avec. Bref.
Fin du Spoil.
Pour le reste ça pourrait être écrit par une IA, dommage vu les bons acteurs. Même Fisk pour son temps d'écran est assez passable par rapport à ce qu'on à eu.
Marvel et Disney méritent vraiment leur dégringolade.
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