Le tout jeune éditeur Vestron lié à Wetta a proposé en ce début d’année deux histoires Predator qui partagent un personnage en commun. Le premier est Predator : Chasseurs dont vous pouvez lire la critique ici, et l’autre est Predator : Intouchable dont nous allons parler maintenant.
Le personnage commun aux deux histoires se nomme Mandy Graves. Héroïne de Predator : Chasseurs, elle n’est, dans Predator : Intouchable, pas au centre du récit. Celui-ci se déroule dans le New Jersey, où un Predator débarque en pleine partie de paintball. Il ne s’agit cependant pas d’un Predator ordinaire, puisque c’est serial killer, dans le sens où il tue aussi des Predators, ce qu’on appelle un "Bad Blood". Celui qu’on peut considérer comme le personnage principal de l’histoire est un ex-agent de la CIA reconverti dans le paintball, John Pulnick. Il va regrouper un groupe de mercenaire pour se venger du massacre évident.
Il n’est pas le seul à vouloir faire la peau de ce Predator, puisque la CIA elle-même débarque, mais aussi un Predator "flic", le "Enforcer" sur la couverture. Tout ce beau monde va se tirer dans les pattes, mais vont aussi former des collaborations inattendues. Bien sûr, le récit est assez bourrin, mais ça reste fidèle à l’esprit Predator. Au scénario, Evan Dorkin se débrouille très bien, et arrive à se détacher de la boucherie pour construire un récit efficace, et qui sait se retenir d’en faire trop. Bref, la variation par rapport aux films est appréciable tout en restant proche.
Les dessins sont gérés par Derek Thompson, dont les planches en noir et blanc peuvent être riches en détails, parfois même au détriment de la lisibilité. La construction des planches est très sympa et dynamique, avec parfois des symboles tribaux pour donner une certaine ambiance. Le récit date de 1993/1994, mais l’absence de coloration a empêché les dessins de trop vieillir, même si le style fait très année 90. En outre, certaines planches peuvent très violentes. A ne pas mettre entre toutes les mains !
L’album de Vestron est de bonne qualité, avec un papier mat qui permet de bien profiter du noir et blanc. Le format est petit, et le tout rappelle les vieux périodiques qui existaient il y a quelques dizaines d’années. Bref, si vous aimez Predator, vous ne devriez pas être déçu !
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