[Review] Hachette Collection Marvel tomes 82 et 83

[Review] Hachette Collection Marvel tomes 82 et 83

Aujourd’hui, MDCU vous propose la review de deux nouveaux numéros de la collection Hachette : les incontournables Marvel. Cette fois, nous allons concentrer sur les numéros 82 et 83 autrement dit Daredevil : Meurtre sous contrat (qui portera le numéro XXXVIII sur votre étagère) et Warlock – Première partie (qui portera le numéro XXXI sur votre étagère). Nous allons commencer par Daredevil .

Encore de nos jours, il est devenu difficile de parler des comics Daredevil sans parler de Frank Miller. Ici, Hachette Collection vous propose les premiers numéros de l’auteur au poste de dessinateur. Autant dire qu’il s’agit donc d’un volume à dévorer.

Concernant le scénario, nous commençons en plein milieu de l’histoire (pas de problème, le « point sur la situation » mis en place par Hachette est là, heureusement).  Si les premiers ennemis de Daredevil , les ani-men, sont loin d’être d’une grande originalité, le maître à penser de l’opération, le chasseur, remonte immédiatement le niveau. Le super-vilain possède un pouvoir intéressant, dégage un certain charisme malgré un temps d’apparition relativement faible, et donne lieu à un combat très bien amené et particulièrement bien mis en scène. La fin dudit combat est également plutôt inventive avec un dérivé très sympathique du « passe-muraille ». D’ailleurs, on notera qu’il y a une opposition très sympathique entre le méchant qui peut traverser les objets et Daredevil qui, pour avancer, est obligé d’utiliser tous ses sens restants pour se représenter les objets justement. Pour preuve, les descriptions de Daredevil par rapport à ce qui l’entoure sont monnaie courante. Il s’agit de scènes toujours très intéressantes.

Passons un Daredevil Vs Hulk tout ce qui a de plus classique et concentrons-nous sur les origines. Ici, le point fort des origines de Daredevil , c’est que c’est Matt Murock qui narre l’histoire. Cela à l’air de rien et pourtant, cela change tout. L’immersion est immédiate et les séquences émotions s’enchaînent. Matt raconte avec une sincérité touchante l’histoire de son père et les phrases du type « mon père, c’était le meilleur ! » ne peuvent que faire mouche dans le petit cœur tendre du lecteur. A noter que nous avons également droit, durant quelques cases, aux « premières aventures » de Daredevil également puisque Matt va jusque-là lorsqu’il raconte son histoire.

De manière générale, le récit a beau mettre en avant plusieurs adversaires de Daredevil , on ne peut pas vraiment dire que le scénario est orienté vers la baston gratuite. On avance doucement dans l’intrigue à travers de savoureux dialogues, le tout accompagné par une bonne dose d’enquête, que cela soit le super-héros qui enquête sur les méchants ou Ben Urich qui enquête sur le super-héros.

Côté dessin, l’arrivée de Frank Miller est clairement bénéfique. L’univers gagne en noirceur et en réalisme. De même, le dessinateur donne une toute autre dimension au « sonar » de Daredevil qui est fréquemment mis au centre du récit avec brio. Mention spéciale aux scènes de combat et au petit jeu des ombres auquel s’adonne le dessinateur avec aisance pour notre plus grand plaisir. Le personnage de Bullseye dégage également une fureur rarement égalée. La scène où Urich finit par brûler son article est également très bien réalisée. Le découpage est, le plus souvent, simple et efficace.

Warlock… Si le personnage est loin d’être le plus connu de l’univers Marvel, l’introduction rééquilibre la balance avec de sacrées promesses. On nous propose un Space opéra avec des entités surpuissantes, une œuvre profonde avec la religion au centre des débats (et les abus de pouvoirs qui en découlent) ainsi que des questions fondamentales de l’existence qui sont soulevées. Tout un programme ! Le pire, c’est que nous sommes encore loin de la vérité.

Nous commençons en douceur par une introduction effectuée par le personnage de Sphinxor. Pas de surenchère pour autant ou de grandes tirades. On introduit rapidement le personnage et l’univers pour passer aux choses sérieuses sans trop perdre de temps. Par contre, le personnage précise bien qu’il effectue ladite introduction « à la demande de l’oncle Stan ». Une insertion de Stan Lee directement dans le récit ? Il n’y a pas à dire, l’histoire fait bien partie de ce que l’on pourrait appeler « la belle époque ».

Le récit débute rapidement et, effectivement, on se rend bien vite compte que l’auteur de l’introduction n’a pas exagéré. Warlock se retrouve face à l’Eglise de la vérité universelle avec, à sa tête, Magus le Dieu suprême. La violence, l’oppression et l’absence de liberté de pensée sont établis comme contexte de l’histoire dès les premières pages. Encore quelques pages plus loin, c’est une poignée de personnages à la solde de ladite Eglise qui font un retour à l’ordre musclé, donnant immédiatement au récit des airs d’Inquisition. Le vocabulaire utilisé est fort et ne fait que conforter cette idée « d’imposer la religion » avec des termes tels que « hérésie » ou encore « infidèle ». De même, Warlock enchaîne les monologues et les critiques avec des phrases lourdes de sens (« les sages se gouvernent eux-mêmes », par exemple). Ceci est d’ailleurs le point fort de l’œuvre. Starlin a beau enchaîner les phrases choc qui font réfléchir, elles ne sont mises en avant que parce qu’elles sont également les bienvenues dans l’histoire. Ajoutez à ces critiques plutôt claires envers la religion des critiques plus dissimulées et vous avez une œuvre à la fois riche en rebondissements (l’alliance rapide de Warlock avec Thanos est très sympathique) et instructive.

Une scène parmi tant d’autres : la scène du procès. Warlock est jugé dans une parodie de procès qui tend bien plus vers le roman « Les aventures d’Alice au pays des Merveilles » que celui de « La Controverse de Valladolid ». Une scène déjantée particulièrement drôle tant le non-sens est présent et qui pourtant, encore une fois, donne matière à réfléchir.

Côté dessin, le travail effectué est plutôt impressionnant. En temps normal, il est toujours délicat de juger les qualités d’un dessinateur dans ce genre de récit. Cependant, lorsque le dessinateur est Jim Starlin, c’est un peu différent. Tout d’abord parce qu’il est également au scénario, il est donc plus facile de mettre en page les idées, mais aussi et surtout parce qu’il n’a rien à apprendre concernant le fait de dessiner du Space opéra. Le dessinateur nous fait voyager d’une planète à l’autre sans aucun souci. Dans le même ordre d’idée, le design des personnages est aussi impressionnant notamment la Matriarche, magnifique.

Concernant le découpage et la colorisation, ils sont plutôt classiques mais parviennent tout de même à dégager une certaine force. Notons tout de même que quelques planches sortent clairement du lot.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- le travail autour, les bonus
- la contextualisation
- le choix des oeuvres

LES POINTS FAIBLES

Aucun.

 

4.5

Incontournable !

Conclusion

Deux nouvelles excellentes lectures.

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  • Edradis
    Edradis

    il y a 7 ans

    A noter que ce tome Hachette de DD a le même contenu que le Icons Tome 0 sorti 3 ou 4 semaines avant et est deux fois moins cher (13 euros contre 26). Le traducteur est le même mais bizarrement il y a une inversion de bulle dès la deuxième page du Icons, ce qui n'est pas le cas du Hachette.
    Par contre Hachette a un papier glacé moins adapté aux vieux récits que le mat du Icons.
    A chacun de faire son choix, mais ayant pourtant les deux Icons précédents (ou suivants) alors que j'avais revendu mes intégrales, j'ai préféré le Hachette en terme de prix (et en plus il n'y a pas l'inversion de bulles).