Auteurs : Ennis, Parlov, Corben
Le Punisher possède des preuves compromettant un général corrompu. Pour se débarrasser de Frank Castle, l’officier envoie un escadron de marines. Face à ces militaires innocents, Castle devra user de méthodes moins radicales que celles qu’il emploie habituellement. Le one-shot Punisher: The End complète cet album. Il est illustré par le légendaire Richard Corben qui a reçu le Grand Prix du Festival d'Angoulême en 2018. (Contient les épisodes US Punisher (Max) 55-60 et Punisher : The End, publiés précédemment dans les albums 100% MAX: PUNISHER 13 et MARVEL DARK : PUNISHER LA FIN)
La review du jour est un titre proposé par Panini Comics. Il s'agit de The Punisher : Valley Forge, Valley Forge. Le numéro est écrit par Garth Ennis et est dessiné par Goran Parlov et Richard Corben. Il est sorti le 10 octobre pour 22€ et contient les numéros US Punisher (Max) #55 à #60 et Punisher : The End.
Le Punisher possède des preuves compromettant un général corrompu. Pour se débarrasser de Frank Castle, l’officier envoie un escadron de marines. Face à ces militaires innocents, Castle devra user de méthodes moins radicales que celles qu’il emploie habituellement. Le one-shot Punisher: The End complète cet album. Il est illustré par le légendaire Richard Corben qui a reçu le Grand Prix du Festival d'Angoulême en 2018.
Bien que cela ne soit pas clair par rapport à la cover ou même la tranche, vous avez en réalité ici le tome 7 des aventures de Frank Castle. Nous continuons donc ici le run de Garth Ennis. Faut-il lire tout ce qu'il y avant ? Par rapport à la compréhension du tome présenté aujourd'hui, non. Clairement pas. Il y a des références à Barracuda apparu un peu plus tôt dans l'histoire mais rien de plus. En terme de continuité, le lecteur n'est donc pas perdu. Par contre, par rapport à la qualité du run au sens large, MDCU ne peut que vous conseiller d'attaquer l'intégralité de cette collection si ce n'est pas encore fait. Ceci étant, passons à ce septième tome.
Je ne fais pas dans la rédemption.
Garth Ennis a levé le pied. Il n'y a pas vraiment d'autres expressions. Entendez par là que l'auteur continue toujours à faire dans la qualité mais qu'il s'est calmé dans l'escalade de la violence. Etant donné que les méchants de l'histoire n'arrivent pas à se débarasser de Castle, ils passent par un autre moyen : l'armée. Ici, la stratégie d'Ennis est donc différente, casse-gueule, mais surtout très intelligente. Au bout d'un moment, il faut bien avoir conscience que le personnage du Punisher est à part et assez délicat à gérer car il faut toujours lui donner "à manger". Etant donné que son but est de tuer, il faut fréquemment renouveler sa galerie d'adversaires. Or, au bout d'un moment... cela devient compliqué ! Mercenaires, personnage indestructible, personnage à la force surhumaine grâce à de la drogue... il faut toujours que Castle ait de nouveaux adversaires et, dans l'idéal, qu'ils soient au moins aussi impressionnants que ceux qu'il a affronté par le passé. Ici, la stratégie d'Ennis est donc intelligente parce qu'il prend le lecteur à contrepied. Utiliser l'armée et donc des personnages se trouvant du bon côté de la barrière et donc, des personnages que le Punisher ne peut pas tuer permet de ralentir cette escalade de la violence et de donner un second souffle au run. Ici, Castle a un nouveau défi : se débarasser de ses adversaires sans les tuer. Un exercice pas beaucoup compliqué pour Castle visiblement ce qui est un petit peu dommage. Si ce n'est l'élément de surprise du début, Castle reprend vite du poil de la bête et n'a pas vraiment de mal à éliminer sans tuer. Il aurait été intéressant de le voir avoir un petit peu plus de mal. Après tout, les occasions de le mettre dans cette position sont rares.
Je m'en fiche de mourir. Mais ces salopards doivent être punis.
Pour le reste, les combats sont très nombreux et variés (tout comme les blessures de ses adversaires) et le traitement du personnage de Frank Castle est correct. Notons, par contre, qu'il y a énormément de passages plus romancés ce qui sous-entend des pages entières de lecture. Si parmi vous il y a des personnages qui ne sont pas amoureux de la lecture au sens large mais uniquement de la bande dessinée, ce n'est peut-être pas le bon opus à se procurer.
Enfin, notons qu'un personnage dit dans l'opus "espèce de sale connard de black"... et que ce n'est pas choquant. Ce n'est pas choquant puisque le personnage qui dit cette phrase est le méchant de l'histoire. Tout cela pour souligner, une nouvelle fois, le débat ridicule autour de l'interdiction pour un méchant personnage d'en insulter un autre d'autiste (débat dispo ici).
Je me suis senti comme un mec lambda se sent face à nous. En gros, c'est ça.
Côté dessins, le résultat final est plutôt bon. Il y a une approche qui fait assez franco-belge en fait et la typographie choisie confirme ce sentiment. Les traits très fins confèrent, parfois, des visages assez bizarres à certains personnages secondaires sur certaines cases mais, à l'inverse, cela donne une sacrée gueule à Frank. Les covers de Tim Bradstreet sont superbes.
En bonus, vous trouverez la biographie des auteurs et les essentiels autour du personnage du Punisher (en plus d'une introduction pour ne pas être perdu, bien sûr).
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