Auteurs : Garth Ennis, Leandro Fernandez

Des criminels profanent la tombe des proches de Frank Castle et la vengeance de celui-ci va être terrible ! Puis, le Punisher vient en aide à des jeunes filles originaires des pays de l'Est, enlevées et amenées à New York.
(Contient les épisodes US Punisher (2004) 19-30, publiés précédemment dans les albums MAX : PUNISHER 5 et 7)

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Up Is Down, Black Is White,...

The Punisher (2004-2009)

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The Punisher (2004-2009)

The Slavers, Part 1

The Punisher (2004-2009)

The Slavers, Part 2

The Punisher (2004-2009)

The Slavers, Part 3

The Punisher (2004-2009)

The Slavers, Part 4

The Punisher (2004-2009)

The Slavers, Part 5

The Punisher (2004-2009)

The Slavers, Part 6

The Punisher (2004-2009)

Panini continue ses rééditions de la série du Punisher écrite par Garth Ennis. Auparavant publiée dans la collection Marvel MAX, elle est composée d’arc de 6 chapitres. Chaque Marvel Deluxe contient 12 épisodes soit deux histoires complètes. Nous allons parler ici du troisième tome dans cette collection paru en juin dernier. Pour faire le point sur les précédents volumes, je vous invite à lire la critique du tome 2 ici. Amis de la violence, nous allons maintenant nous intéresser à cet album sous-titré Les Négriers.

Dans la première histoire intitulée Le haut est en bas et le noir est blanc, on suit un mafioso, Nicolas Cavella, qui tente de remettre sur pied la mafia après les dégâts que lui a fait subir le Punisher, et tant qu’à faire d’en prendre la tête. Durant une bonne partie du récit, on voit très peu Frank Castle. Pourtant, on sait qu’il est là, et Cavella le sait aussi puisque pour le provoquer, il décide  de déterrer la famille de Castle, et de pisser sur leurs restes. Oui, ce n’est pas très fin, mais c’est le meurtre de ses proches qui a lancé la carrière du Punisher, donc on imagine rien qui pourrait plus l’énerver. En parallèle, on découvre ce qu’est devenu un personnage que l’on a croisé au début de la série : Kathryn O'Brien. S’échappant de prison, elle va finir par rencontrer le Punisher.

Le côté « pour lecteurs avertis » se montre vite : le comics a très peu de limite. On n’a beaucoup de violence verbale, mais aussi visuelle avec des morceaux de chair qui giclent au moindre coup de feu. On a aussi le droit à de la nudité, ça reste très soft, mais c’est déjà très osé pour les américains. Bref, n’achetez pas ce comics pour vos enfants. Comme on s’en doute, la suite de l’histoire amène son lot de massacres, le Punisher ayant moyennement apprécié la provocation. Pourtant, il a en face un sacré psychopathe, puisqu’on découvre les détails très glauques de la vie de Cavella. Bref, tout ça est assez malsain, et les histoires de mafieux sont dans la droite lignée de ce qu’on a déjà pu voir précédemment dans la série. Ce n’est pas mauvais, c’est plutôt bien ficelé, mais on n’est pas submergé par l’originalité du récit.

Et puis, on découvre la seconde histoire de l’album, celle intitulée Les Négriers justement. Et le niveau monte d’un cran. En effet, le Punisher va tomber sur une femme qui lui demande son aide. Il découvre alors tout un réseau de prostitution. Sauf qu’on est là à un tel niveau de crime organisé, que c’est un véritable esclavage des femmes auquel le protagoniste est confronté. On sent que le sujet tient à cœur à Garth Ennis, puisqu’il propose une profondeur qu’il manquait dans les autres récits. Les actes du Punisher sont remis en cause, et constamment, de la bouche même du personnage, il est répété que ses actions n’empêcheront pas cet esclavage. Il s’attaque juste à un gang, et se défoule. Le récit est assez militant, puisqu’on découvre le piège et la détresse de ces femmes qu’on enlève dans leur pays, et qui sont transportées à l’autre bout du monde pour finir prostitués.

Le sujet est grave, très sérieux, et change des classiques histoires de drogues. Heureusement, Ennis ne le traite pas superficiellement. Peut-être qu’il exagère, et amplifie l’horreur de ces trafics, mais je n’en suis même pas sûr. On est révolté de voir que ce genre de choses existe, et c’est assez thérapeutique de voir le Punisher agir comme il le fait. C’est d’ailleurs la définition même du personnage, qu’Ennis a l’intelligence d’utiliser : un défouloir contre les crimes les plus révoltants. Même si là, on a un certain recul, et le vrai héros n’est pas forcément le justicier dont les méthodes sont enfin remises en question. Bref, si l’album mérite d’être acheté, c’est surtout pour cette histoire, sûrement la meilleure depuis le début de la série, même si le reste a de grosses qualités aussi.

Au niveau des dessins, on y trouve un seul artiste : Leandro Fernandez. Et ce n’est pas plus mal, surtout qu’il fait très bien le boulot. Son dessin est efficace, et son Punisher est imposant, avec un visage marqué par son vécu. La mise en couleur de Dan Brown est aussi très sympa. Non, le principal défaut de l’album est malheureusement la traduction, surtout pour la première histoire. La pire insulte se trouve être « nullard », et on préfèrera « calter » ou « se trisser » à « se barrer » ou « se casser ». Bref, c’est assez dommage, mais heureusement, elle s’améliore dans la deuxième et meilleure histoire.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le traitement de la seconde histoire
- L’ambiance malsaine

LES POINTS FAIBLES

- Parfois un peu "too much"

 

4

Violent !

Conclusion

Un très bon album qui contient deux histoires qui peuvent être lues indépendamment des autres, et qui vaut surtout pour son excellente seconde histoire. Le Punisher d’Ennis est en forme !