Auteurs : Hurwitz, Swierczynski, Campbell, Lacombe

Le Punisher rejoint la frontière mexicaine pour démanteler un réseau de ravisseurs qui s'attaquent à des petites filles. Puis capturé et empoisonné, Frank n'a plus que six heures à vivre. Pour récupérer l'antidote, il doit céder à un chantage meurtrier…
(Contient les épisodes US Punisher (MAX) 61-70, publiés précédemment dans les albums MARVEL MAX: PUNISHER 15-16)

  • Bastien Muchembled
    Bastien Muchembled

    il y a 5 ans

    Du très très bon encore une fois ! J'espère une dernière sortie deluxe (réédition des deux derniers tomes punisher Max 17 et 18) ! 

Quinceañera

The Punisher (2004-2009)

Another Day in Paradise

The Punisher (2004-2009)

She is Dead

The Punisher (2004-2009)

Satan Dust

The Punisher (2004-2009)

Jigsaw

The Punisher (2004-2009)

The Weak End

The Punisher (2004-2009)

Field Day

The Punisher (2004-2009)

Hour Game

The Punisher (2004-2009)

Minute Men

The Punisher (2004-2009)

No More Second Chances

The Punisher (2004-2009)

La review du jour est un titre proposé par Panini Comics. Il s'agit de Punisher Max : Six heures à vivre. Le numéro est écrit par Gregg Hurwitz et Duano Swierczynski et est dessiné par Laurence Campbell et Michel Lacombe. Il est sorti le 2 octobre pour 30€. Il contient les titres US Punisher Max #61-#70.

Le Punisher rejoint la frontière mexicaine pour démanteler un réseau de ravisseurs qui s'attaquent à des petites filles. Puis capturé et empoisonné, Frank n'a plus que six heures à vivre. Pour récupérer l'antidote, il doit céder à un chantage meurtrier…

Avant d'entrer dans le vif du sujet, nous allons faire un petit point sur la situation. Il n'est pas rare que le nom de Garth Ennis soit lié à l'univers du Punisher et pour cause, il est à l'origine de l'un des meilleurs runs sur le personnage. Du coup, le fan peut être tenté de comparer le travail d'un auteur à celui d'Ennis. Parfois, on peut trouver des raisons et parfois, c'est juste que parce que le fan juge que le travail d'Ennis est une des références. Ici, cela va un petit peu au-delà puisqu'en réalité, les numéros proposés ici sont la suite directe du travail d'Ennis. Après le run de 60 numéros de ce dernier, Marvel décide de renouveler l'équipe créative avec une nouvelle directive : une équipe créative pour un arc (c'est d'ailleurs pour cela qu'il y a quatre auteurs : deux scénaristes et deux dessinateurs puisqu'il y a deux arcs donc deux équipes). Tout cela pour dire qu'ici, la comparaison avec le travail d'Ennis est inévitable puisqu'il s'agit du travail de "la relève". Concernant l'appellation "Max", elle est également importante puisqu'elle est synonyme de changement. En effet, avec l'univers Max, Marvel désire s'éloigner de sa ligne directrice habituelle. Entendez par là que l'on prévient que les fans que les auteurs ont plus de libertés. Dès lors, le titre prend une tournure bien plus sombre avec bien plus de violence, de gore, d'insultes et autres contenus sexuels explicites. Par contre, cela ne veut pas forcément dire que le tout est plus réaliste. Oui, les thèmes sont plus adultes, mais il reste difficile de parler de réalisme. Après tout, c'est à Ennis que nous devons des personnages comme le Russe. En réalité, le réalisme est justement apparu avec ces nouveaux auteurs qui ont pris la suite d'Ennis.

Trente ans aujourd'hui. Notre anniversaire. Je tenais ce poignet. Si fragile. Si immobile. Ils sont morts.

Le livre se divise en deux histoires. La première tourne autour de trafiquants de jeunes femmes au niveau de la frontière mexicaine. Autant le dire sans détour, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. C'est on ne peut plus classique et les retournements de situation peuvent être repérés à des kilomètres. En fait, seul un twist était réellement digne d'intérêt mais le final tombe un petit peu à plat. C'est dommage car il y avait sans doute quelque chose à creuser de ce côté là. Une action qui, pourquoi pas, aurait pu impacter le personnage sur le plus ou moins long terme. Finalement, on se retrouve avec une pirouette scénaristique quelques pages plus loin. Bref, l'histoire reste assez plate. Autant dire que cela fait mal lorsque le mois d'avant, il y avait la conclusion d'Ennis. Concernant la deuxième histoire (à savoir six heures à vivre), c'est déjà un petit peu plus intéressant mais sans être exceptionnel non plus. Le problème principal réside dans le fait que les six heures qui restent au Punisher ne changent pas la donne. Castle ne change pas sa façon d'opérer. Il fait exactement la même chose qu'avant... mais un petit peu plus vite. Du coup, c'est assez drôle puisque les super-vilains ne voyaient pas la chose de cette façon. Par contre, pour le lecteur, cela veut également dire que la seule originalité du run part en fumée. Dommage.

Je te connais, toi ! Tu as tué mon frère sur son bâteau ! On n'a pu enterrer que sa tête, connard !

Vous l'aurez compris, les deux histoires sont divertissantes mais ne décollent pas vraiment. Il y a de bonnes idées mais la plupart d'entre elles ne sont pas assez révélatrices pour secouer l'univers de Castle. On pourrait penser que c'est dû au personnage, que c'est la "malédiction du Punisher" mais cela ne peut pas être cela puisque d'autres auteurs s'en sortent très bien sur ce point. Ici, c'est juste que la sauce ne prend pas (le truc du BlackBerry est vraiment exagéré). Après, on ne peut nier qu'il y a un réel effort sur la mise en scène (la scène de l'injection en point de vue interne est très cool), que les dialogues sont bons et qu'il y a suffisamment d'action et de violence pour ne pas s'ennuyer. Il y a même quelque scènes qui font sourire (cf la réplique du dessus).

Je suis devenu ce que je hais le plus. Je suis devenu mon ennemi. Je dois être puni.

La partie graphique peut être divisée en deux parties : une par arc. Les dessins de la première histoire sont plutôt intéressants. La violence est bien représentée mais l'action est parfois très floue. En toute honnêteté, il n'est pas rare de perdre un petit peu le fil. Pour ce qui est de la deuxième histoire, les dessins sont plus conventinnels, plus accessibles. La mise en scène ainsi que la colorisation sont de qualité. Pour ce qui est des covers, Tim Bradstreet et son travail réaliste (et souvent considéré comme étant incontournable) ont également dû laisser la main. C'est différent, cela fait bien plus "comic book" (contrairement à celles de Bradstreet qui auraient pu être des affiches de film) mais le résultat reste bon. La cover principale, à savoir la 70, est sans doute une des plus connues mais les autres ne sont pas en reste. Les covers des numéros 64, 68 et 69 sont également très bonnes.

En bonus, vous trouverez les biographies des auteurs.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Une approche plus réaliste
- Le principe de la deuxième histoire
- La partie graphique de la seconde moitié de l'opus
- Les covers

LES POINTS FAIBLES

- Des idées qui passent à la trappe
- Passer derrière Ennis est compliqué

 

3.5

Bonne lecture

Conclusion

Une lecture intéressante mais qui a beaucoup trop d'idées qui passent à la trappe pour réellement marquer les esprits.