[Review] Punisher, l'Histoire secrète

[Review] Punisher, l'Histoire secrète

Bosser sur MDCU est synonyme de beaucoup de choses. Un jour, le site internet nous permet de parler de ce que l’on aime et il n’y a aucun problème. Le lendemain, il nous pousse à regarder et à se renseigner à propos d’éléments que l’on ne connait pas (et que l’on aurait jamais été cherché de nous-même). C’est ce que m’a poussé à faire l’œuvre dont je vais vous parler aujourd’hui : Punisher, l’Histoire secrète par Jérémie Damoiseau.

Si ce titre doit plutôt laisser rêveur les fans de comics, ces derniers doivent tout de même se demander ce que renferme un tel ouvrage. Après tout, le titre est relativement vague. Damoiseau peut partir sur le processus de création du personnage, sur l’envers du décor de l’écurie Marvel dans les années 70-80 ou même sur les créateurs de Frank Castle  : Gerry Conway et John Romita Sr. Pour répondre à ces questions sans plus attendre, nous allons commencer par dévoiler la cover et le synopsis de l’ouvrage qui, sans le moindre doute, vont lever le voile sur son contenu.

Longtemps oublié et décrié mais aussi adulé, "Punisher", le premier film tiré de la bande-dessinée Marvel se situe bien au-dessus de la médiocrité que certains veulent lui prêter. Film d'action hybride estampillé "années 80" et tourné comme un polar néo-noir, le film de Mark Goldblatt mêle les cinémas d'exploitation italiens, japonais et australiens. C'est aussi l'un des rôles les plus populaires et emblématiques de Doph Lundgren, alors star montante du cinéma d'action encore à l'aube de sa carrière après "Rocky IV", Les Maîtres de l'univers" et "Le Scorpion rouge". Illustré de photos rares et tordant le cou à certaines idées reçues, "Punisher : L'histoire secrète" retrace la genèse complète du film à travers des anecdotes croustillantes et inédites recueillies auprès des auteurs de ce long-métrage et des premiers comics. Retour sur cette série B unique, à revisiter et réhabiliter à travers sa production, son tournage et sa sortie, véritables témoignages d'une ère révolue...

 

Vous l’aurez compris, il s’agit donc de l’Histoire secrète du film de 1989.

En toute honnêteté, il m’a fallu du temps pour me lancer dans cette review. Pourquoi ? Avant toute chose parce qu’il s’agissait du seul opus sur le Punisher que je n’avais pas vu. Il s’agissait donc, dans un premier temps, de se le procurer puis de le regarder. Ensuite, et surtout, parce que cela sous-entendait que j’allais devoir lire et étudier en profondeur un livre à propos d’un film qui, après l’avoir enfin visionné, m’a laissé de marbre. Ce n’est bien évidemment pas une raison pour dénigrer le travail de notre ami Jérémie. Après quelques jours, j’ai donc attaqué la lecture de son ouvrage.

Le moins que l’on puisse dire c’est que, autant j’ai eu du mal à apprécier le film, autant j’ai dévoré l’ouvrage Punisher, l’Histoire secrète. Les premières pages donnent le ton du livre et laissent déjà paraître tout l’amour qu’à l’auteur pour le film The Punisher . Il faut dire aussi qu’il s’agit d’un travail de longue haleine. Comme le signale l’auteur, le film a eu un véritable impact sur lui il y a 30 ans. C’est ce qui l’a poussé à rédiger cet opus, basé sur un travail de recherches et d’accumulation de documents qui aura duré 15 ans. Autant dire que l’auteur sait de quoi il parle.

L’ouvrage est divisé en plusieurs parties et couvre toutes les étapes de la création du film : premières apparitions du personnage dans les comics, genèse du projet cinématographique, écriture du scénario, recherche des acteurs, promotion, arrivée en cinéma, pour ne citer qu’elles.  Il y a également une partie de l’œuvre qui est dédiée à ce qui se passe après l’arrivée du film (hypothétique suite, les différentes sorties en cassette et DVD, les différentes versions possibles du film…) et qui est particulièrement intéressante.

De manière générale, l’œuvre est passionnante car elle met énormément en avant ce qui touche à l’envers du décor. Du coup, ceux qui ont apprécié le film peuvent y trouver leur compte mais également ceux qui apprécient le cinéma au sens large. On comprend mieux pourquoi, par exemple, le scénario passe d’un scénariste à un autre. Dans le même ordre d’idée, on sait pourquoi et comment les différents acteurs ont été choisis. Le tout est d’ailleurs accompagné par des sortes de CV des différentes personnes concernées, ce qui a dû être particulièrement difficile à réaliser lorsqu’il s’agissait des acteurs les moins connus.

Bien évidemment, on parle énormément de Dolph Lundgren, de son approche du personnage mais également des modifications apportées aux scènes de combat une fois l’acteur arrivé sur le projet. De même, on en apprend beaucoup sur l’implication de l’acteur au niveau de l’interprétation du personnage mais également au niveau de la promotion du film. Le tout est agrémenté de plusieurs anecdotes ainsi que de très nombreuses photos et autres images (deux points que l’on retrouvera tout au long de la lecture d’ailleurs).

Enfin, l’œuvre répond à plusieurs questions que les fans se posent depuis bientôt trente ans avec, en tête, la question suivante : « Mais bon Dieu pourquoi est-ce que le Punisher n’a pas son logo tête de mort sur ses fringues ?! ».

Finalement, il n’y aurait que deux reproches à faire à cet ouvrage. Le premier est qu’il aurait fallu une relecture supplémentaire. Il y a des fautes d’orthographe qui persistent en plus de quelques maladresses du type « objecte en objectant ». De petites erreurs qui, comme toujours, nous font rapidement sortir de la lecture. Le second est que l’auteur, poussé par sa passion, manque à une ou deux reprises d’objectivité. Il est louable de défendre « son petit préféré », tout comme il doit être assez difficile de ne pas crier son amour au dépend des autres œuvres cinématographiques. Cependant, lorsque l’on ne partage pas l’avis de l’auteur et que les arguments ne suivent pas vraiment, il est délicat de rester de marbre.

Pour résumé, Punisher, l’Histoire secrète est une très agréable surprise qui devrait plaire à bien plus de monde qu’à une simple élite fan d’un film souvent tourné en ridicule. Il y a énormément de choses à se mettre sous la dent au niveau du film mais également au niveau des coulisses de l’industrie du cinéma. Les images sont nombreuses, variées et accompagnent parfaitement les propos de son auteur. Que vous soyez un inconditionnel de Lundgren ou non, l’ouvrage mérite que l’on y jette un œil.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Un travail effectué avec sérieux
- Les images, nombreuses et variées
- Les nombreuses anecdotes
- Le fait que l'oeuvre parle de toutes les étapes du film

LES POINTS FAIBLES

- Une ultime relecture aurait été nécessaire
- Le manque d'objectivité de l'auteur lorsqu'il compare les différents films

 

4.5

Une belle surprise !

Conclusion

Une oeuvre particulièrement intéressante.

 

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  • Lionel
    Lionel

    il y a 7 ans

    Ne pas oublier Ross Andru parmis les créateurs du personnage ;)

  • Star Raider
    Star Raider

    il y a 7 ans

    J'ai eu le bonheur de retrouver la version "Lungren" en DVD il y a peu, le film a très salement vielli (pas de traitement pelliculle, son... ) rien a battre, ça donne encore plus de cachet au personnage :)

    (je ne suis pas objectif pour un clou, ce perso figure dans mes grands favoris)

  • mmat1986
    mmat1986

    il y a 7 ans

    ça me fait penser que je me suis procurer la version uncut du film et que je ne l'ai pas encore regardé pour parler du film pour ce qui sortait à l'époque ça reste très correcte après c'est sûr que ça a pris un bon gros coup de vieux dans les dents genre rien que le générique d'ouverture on dirait un truc des années 70 ...

    Pour ce qui est de « Mais bon Dieu pourquoi est-ce que le Punisher  n’a pas son logo tête de mort sur ses fringues ?! ». personnellement pour moi, vu l'ambiance au départ très noir du film si le logo avait été visible sur les fingues de Lungren ça aurait totalement déservi le ton, un des éléments positif de ce film est qu'il ne cherche pas à se vendre comme un film de super-héros déguisé (bon après je n'ai pas lu le livre en question) mais comme un film d'action de l'époque un peu différent