Devenu maître en matière d’adaptation vidéoludique de la mythologie Batman, le studio Rocksteady a offert ce 13 octobre l’occasion unique d’être Batman (uniquement sur PS4) grâce au Playstation VR. Réussite ou exploitation du VR ? En cette période de fête, MDCU vous donne son avis.

Une fois dans le jeu, le casque sur la tête, l'effet "wahou" est présent. Imaginez-vous de nuit sur le toit du GCPD observant les bâtiments de Gotham aux alentours. Levez la tête, le Bat-symbole illumine la nuit surplombant la ville. Vous êtes prêt à commencer l'aventure ! Vous êtes totalement Batman ! Commençons par le scénario. Il s'agit d'une histoire annexe aux épisodes d'Arkham où l'on ressent parfaitement la patte narrative sombre et fidèle de Rocksteady faisant honneur aux comics.

Le jeu débutera avec la célèbre scène de la mort des parents de Batman, sauf que, casque de VR oblige, vous vivrez "réellement" la scène depuis les yeux de Mr Wayne étant enfant, ce qui la rendra d'autant plus marquante et profonde qu'elle ne l'était déjà. Tout commence vraiment avec l’enfilage de votre tenue de justicier, l’intrigue se lance ensuite : plus de nouvelle de Nightwing, ni de Robin. Que s'est-il passé ? À vous de le découvrir.  Le jeu se succèdera sur des phases d'enquêtes, de puzzle-game et d'actions pour ainsi finir sur un final des plus exquis et vraiment marquant, même après la série Arkham. On y rencontre une grande galerie de Vilains comme le Pingouin, Killer Croc ou encore Zsazz.

Au niveau du gameplay, vous possédez trois gadgets. L’inévitable batarang pour attaquer les cibles ou activer des mécanismes, le bat-grappin pour certains déplacements ou atteindre des objets inaccessibles et enfin le scanner médico-légal pour trouver des indices. On est loin de la dizaine des jeux Arkham , mais ils sont bien exploités et se suffisent à eux-même. Niveau environnements, ils sont variés pour un jeu durant moins de trois heures, compté une heure pour l’histoire principale, plus quelques heures pour atteindre le 100% contre les énigmes de l’Homme Mystère. Parmi les lieux visitables on retrouve le manoir des Wayne, la Batcave , les rues de Gotham et même l'asile d'Arkham, comptez une dizaine de minutes par lieux d'ailleurs.Le tout est donc vraiment rapide et laisse peu de place à l'exploration, sauf dans la Batcave .

Pour ce qui est des graphismes, soyons honnête, ce n'est pas ce qui se fait de plus beau de nos jours. N'imaginez pas un Arkham Knight en Full HD à 1080p. Mais cela reste tout de même plus qu'acceptable tellement l'immersion est complète. La frontière d'un écran de télé étant brisée, ce que vous voyez paraît vraiment réel malgré les graphismes pas très jolis. On est loin d’un Full HD et 1080p. Mais cette qualité moyenne n’enlève rien aux sentiments bien présents que vous ressentez pendant l'expérience. On oscille facilement entre jubilation, pression et stress. L'immersion est d'autant plus grande que le jeu se joue debout.

Grâce aux PlayStation move, les manettes de détection de mouvement qui simulent vos mains en jeu, vous avez réellement la sensation d'aller chercher les gadgets à votre ceinture, de tenir et d'interagir avec chaque élément qui vous entoure. Le jeu fonctione par couloi

r dans lesquels vous vous téléporté pour vous déplacer. Malheureusement, le retour à la réalité arrive souvent. Il vous suffit de sortir physiquement de la zone de jeux, la caméra de la PlayStation ne captant plus vos mouvements. L'immersion en prend un coup.

En définitive, cette expérience vidéoludique nous permet pleinement de réaliser un rêve de gosse, incarner Batman et être plonger dans ce monde riche et sombre. Car c’est ce que représente Batman VR, une expérience. Déjà impressionnant, il perd par la faiblesse technique de notre époque. Ceci pénalisant les graphismes et parfois l’immersion. Pourtant jamais on n’aura été aussi immergé dans cet univers et le jeu est la meilleur réalité virtuelle que j'ai fais, test de jeux en salon compris. Attendons de voir lorsque les casques de réalité virtuelle seront plus évolués et supporteront des jeux plus longs et lourds techniquement parlant.

remerciements à Jérémy Poulleau pour son avis