[Review VF] The Last Days of American Crime

[Review VF] The Last Days of American Crime

On connait le duo Remender/Tocchini pour série LOW chez Image Comics mais ce n'est pas cette excellente série post-apocalyptique sous-marine qui les a réuni pour la première fois. C'est en réalité en 2010 chez le petit éditeur Indé Radical Comics qu'ils signent The Last Days of American Crime, un comics réunissant sexe, drogue et braqueurs sociopathes. Jungle nous le propose dans nos contrées ce mois-ci, penchons-nous donc sur cette première collaboration.

Dans un futur proche, l'Amérique n'est plus que l'ombre d'elle-même, où le crime est presque devenu un quotidien, un mode de vie comme un autre. Agacé par la situation, le gouvernement américain s'apprête à lancer un controle de sa population via une nouvelle technologie, qui annihilera toute pensée criminelle. Trois braqueurs vont alors tenter le dernier casse de l'Histoire, un braquage des plus compliqués, autant par la haute sécurité qui protège leur magot que les différentes personnalités de nos protagonistes. 

The Last Days of American Crime est une mini-série de 3 épisodes éditée chez Radical Comics, un petit éditeur Indé (pour être honnête, j'ai découvert cette maison avec ce comics). Si aujourd'hui Rick Remender et Greg Tocchini sont des artistes stars, c'était loin d'être le cas lors de la publication de The Last Days : Remender n'avait alors écrit qu'un petit comics assez méconnu, Fear Agent (humour) et il n'écrira ses Uncanny X-Force, Black Science ou LOW que quelques mois/années plus tard. Voilà qui peut expliquer la faible popularité de The Last Days car sa qualité n'est pas en cause : fans de Remender, vous y retrouverez sa narration et pas mal de thèmes qu'il chérie (des choses pas très joyeuses donc)... Là où The Last Days se différencie des derniers titres de Remender, c'est que son univers très proche du notre ne demande pas d'introduire un tas de concepts, d'histoires, de races ou de personnages : l'histoire s'étend sur 3 gros numéros, c'est tout. Et pour une histoire de braquage limité dans le temps, c'est nécessaire.

Si par moment, le scénario de The Last Days nous perd un peu dans sa direction, les nombreux détours pris servent au mieux à exposer l'urgence d'effacer cette "Amérique du vice" tout autant que l'immoralité de cette solution. Les trois personnages principaux sont bien développés, jamais clairement présentés comme des protagonistes ou antagonistes, d'ailleurs on retrouve ici un twist récurrent chez Remender concernant ses bad-guys. L'histoire se tient assez bien, assez car on aimerait voir "l'après" et que l'on note tout de même quelques détails ou raccourcis un peu honteux mais pas de quoi non plus gacher la lecture. Côté dessin, je ne serais pas objectif étant fan de Tocchini. Oui, il y a parfois quelques soucis, c'est un style particulier qui ne plait pas à tout le monde et les planches de Tocchini ne sont pas au niveau de LOW, mais ne crachons pas dans la soupe, c'est du très bon boulot. Tocchini réussit à rendre beau, dynamique voir sensuel cet univers criminel et ne plonge pas dans la facilité de rendre ça sombre et crasseux comme tant d'autres l'auraient fait. Nulle doute que bosser sur The Last Days fut un bon exercice avant de débuter quelques années plus tard LOW, qui partage certains points communs.

Un petit mot sur l'édition VF, riche en bonus mais pas de quoi justifier le prix proposé par Jungle Comics. Certes les numéros sont plus longs que la moyenne et le précédenté éditeur Emmanuel Proust le proposait pour bien plus cher, mais ce n'est pas une excuse.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Un récit défouloir
- Les dessins de Tocchini
- Un seul tome mais efficace

LES POINTS FAIBLES

- Le prix un peu abusé
- Quelques failles scénaristiques

 

4

Remender + Tocchini : c'est un oui !

Conclusion

The Last Days ne conviendra pas à tout le monde, mais si vous êtes fans de Remender ou Tocchini, que vous aimez les films de braquage alors foncez !

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