cette semaine, je vous propose un numéro assez particulier de la rubrique. En effet, cette dernière fut marquée par la sortie de pas moins de cinq tie-ins à l'event terrestro-cosmique du moment : Infinity. Je profite donc de l'occasion pour vous proposer une sélection 100% Infinity et met donc ainsi de côté les traditionnelles trois catégories. Je ne peux en revanche que vous conseiller de lire The Trial Of The Punisher #1, Guardians of the Galaxy #6, Deadpool #17 et bien d'autres, qui sont tous très bons !

En attendant, n'oubliez pas que DavIds vous propose son Zap'DC revenant sur la dernière semaine du Villains Month, et qui fait ainsi que notre couverture de l'événement aura été totale !



Avengers #20 (5/5)

Ce tie-in est parfait, d’une part parce qu’il propose de découvrir des événements s’imbriquant à la perfection dans la trame générale de l’event, mais aussi grâce à la tension dramatique quasi palpable dans chaque scène développée par Jonathan Hickman.
Les dialogues sonnent tout à fait juste et le scénariste nous montre des personnages en proie au doute, et c’est assez intéressant de voir que malgré ce doute qui pourrait les paralyser, ces derniers gardent toute leur lucidité et continuent le combat. Hickman donne vraiment de la grandeur à ses personnages et nous les montre sous un jour nouveau, notamment Steve Rogers, que l’on connaissait bien entendu déjà comme un fin stratège, mais qui s’impose ici comme un être capable d’imposer le respect auprès de dirigeants d’empires rassemblant des dizaines de mondes. Il parvient à parfaitement retranscrire le côté froid des Builders et attise notre attention quant à cette race via une scène durant laquelle Ex Nihilo rencontre ses semblables pour la première fois.

Et que dire de la performance de Leinil Yu ? Nous avons là un dessinateur au sommet de son art, chaque page est magnifique, il parvient à transmettre des émotions au lecteur y compris sur les visages de ces races extra-terrestres, et puis il faut avouer qu’il a vraiment un sens de la mise en scène. Certaines pages sont très intelligentes dans le détail, on pense par exemple aux planches où Ex Nihilo et Abyss arrivent sur la planète sur laquelle ils vont retrouver leurs semblables, le contre-jour fait disparaître les détail des visages pour nous forcer à contempler le cadre. Mais là où ce dernier fait fort, c’est qu’il parvient également à être très performant dans les phases de combat, le coup de poing de Carol Danvers explosant la tête d’un Builder dégage une force visuelle inouïe. Bref, ce dernier nous en met plein la vue, et ça fait du bien !
Pour conclure, un numéro immanquable !



Infinity : The Heist #1 (4/5)

Marvel ont saisi l’occasion offerte par Infinity pour proposer des choses un peu nouvelles. C’était déjà le cas avec The Hunt, une série rassemblant plein de jeunes super héros de l’univers Marvel. Dans The Heist, Frank Tieri nous propose une plongée dans le monde des vilains de l’univers Marvel, un point de vue régulièrement proposé mais qui reste une goutte d’eau par rapport à la masse de comics publiés chaque année par la Maison des Idées.

Bref, nous suivons Blizzard et son ami Whirlwind alors que ces derniers s’apprêtent à rejoindre une équipe de bandits rassemblée par Spymaster. L’histoire proposée par Tieri est simple mais très efficace, il parvient même à rendre ces personnages sympathiques et la vision qu’il nous offre de l’univers des vilains de l’univers Marvel est plutôt cool.

Les dessins sont assurés par Al Barrionuevo et ce dernier fait une bonne prestation. Ses dessins sont très réussis bien qu’un peu irrégulier. Le plan de Thor volant à côté du Quinjet est par exemple superbe tandis que le passage durant lequel nos deux anti-héros entrent dans la boite de nuit est clairement en deça. Il faudrait simplement un peu plus de régularité à ce dessinateur pour qu’il se fasse très vite remarquer et ait l’opportunité de travailler sur des projets majeurs.

Bref, Marvel saisie l’opportunité » offerte par Infinity et propose à de jeunes artistes de se faire la main sur des séries tie-ins non indispensables à la compréhension de l’event, et dans le cas de The Heist, ces derniers le font bien, on attend la suite avec impatience !



Nova #8 (3,5/5)

Nous avons là affaire à un numéro pour le moins surprenant. Etant un tie-in à Infinity, on ne pouvait que s’attendre à quelque chose de très sérieux et les auteurs ont fait le choix de nous proposer un Sam Alexander totalement déconnecté de la situation du début à la fin. En effet, d’une part on suit Thanos donnant l’ordre à Kaldera, certainement sa plus jeune lieutenant, de se rendre sur terre pour se débarrasser de ce dernier.

Sam de son côté vient de terminer d’aider les deux ouvriers à reconstruire le skatepark et il passe la majeure partie de l’épisode à mal utiliser ses pouvoirs, nous faisant bien rire au passage. Bref, Zeb Wells a fait le choix de nous montrer un Sam Alexander vivant sa vie le plus simplement du monde tandis qu’un grand danger se trame dans son dos.

Il fait néanmoins la rencontre de Robbie et Vance – Speedball et Justice – suite à une perte de connaissance. Cette première vraie rencontre entre les personnages est pour le moment anecdotique, mais nul doute que cela nous rapproche d’une éventuelle reformation des New Warriors. Ce que l’on regrette cependant, c’est de ne pas retrouver les personnages que l’on connaissait. Robbie a été Penance après Civil War, et ces événements semblent ne jamais s’être passés lorsqu’on le voit. De la même manière, Justice est loin du personnage que l’on a pu suivre dans les Avengers de Busiek. Bref, voila une petite déception qui me force à baisser la note de ce numéro.



Avengers Assemble #19 (3/5)

Bien sûr, ce numéro d’Avengers Assemble est une brique supplémentaire de l’édifice qu’est Infinity, mais nous avons déjà tellement vu de versions différentes des événements présentés dans ce numéro que ce dernier ne peut que faire redite. Les ajouts à ce que l’on a déjà vu sont clairement anecdotiques et c’est donc en cela que ce numéro est une petite déception, et mérite donc une note en deçà des autres chapitres. Quoi qu’il en soit, il reste un bon chapitre, on a juste l’impression que Kelly Sue DeConnick pourrait tout de même faire mieux avec le personnage de Jessica Drew. D’accord, on la sent dans quelque chose qui la dépasse totalement, mais nous en sommes au milieu de l’event, nous avons donc déjà compris tout cela, il faut maintenant que le personnage évolue, et si possible prenne du galon. Bref, on attend que Jessica puisse elle aussi dire « Sorry I’m a badass » avec autant d’aplomb que Carol Danvers !

De son côté, Barry Kitson fait du bon travail mais il ne fait certainement pas partie des meilleurs dessinateurs à assigner à ce genre d’histoire, son style fonctionne à merveille dans quelque chose d’intimiste et très terre à terre… l’opposé de ce que l’on nous sert dans tout cet event, sa prestation sur ce numéro fait donc forcément pâle figure à côté de celles des Cheung, Deodato, Yu, Weaver et compagnie.



Superior Spider-Man Team Up #3 (2,5/5)

Ce numéro est plutôt difficile à évaluer. En effet, l’histoire qui y est déployée est loin d’être passionnante et les relations entre personnages ne sont pas développées. Nous croisons brièvement Luke Cage et Spectrum, au côté desquels Spider-Man combat l’invasion extra-terrestre, mais seul de l’action nous est proposé.

L’essentiel de ce chapitre concerne la jeune Sylvia, qui est en fait la première nouvelle inhumaine de l’univers Marvel depuis des années. La brume terratogène la transforme en électricité et Spider-Man est là comme un mentor. Il va la rassurer et lui donner un but. Malheureusement, la relation entre ces deux-là n’est pas super bien écrit, Robert Rodi nous propose d’ailleurs de manière générale un chapitre plutôt faiblard du point de vue scénario.

Et ceci est encore plus dommage lorsque l’on découvre les dessins de Michael Del Mundo, artiste ayant jusqu’à aujourd’hui réalisé uniquement des couvertures pour des comics tels que Deadpool Killustrated ou X-men Legacy (version NOW!). Ce dernier a un style très particulier, légèrement cartooney, qui ne peut que coller à la perfection à une série Spider-Man . Il a la bonne idée d’utilisée une palette de couleurs très particulière donnant l’impression qu’il a appliqué un filtre sépia à ses dessins, ce qui leur donne un certain cachet. Pour finir, on remarque tout de suite que le monsieur est très au point que ce soit dans les phases de dialogues ou les phases d’action, il sait tout faire bien.

Bref, ce numéro en demi-teinte est marqué par un certain manque de talent de Robert Rodi et la révélation du très bon Michael Del Mundo.