[Review VF] Interceptor

[Review VF] Interceptor

La review du jour est un titre proposé par Casterman. Il s'agit de Interceptor Tome 1. Ecrit par Donny Cates et dessiné par Dylan Burnett, il est sorti le 10 avril pour 16€.

Nous avons laissé les vampires s’emparer de la Terre. Il est temps de faire le ménage.
Suite à une épidémie de vampires, la race humaine a dû fuir la Terre et élire domicile sur la planète Palus. Mais menacée de nouveau par les monstres qui ont failli l’anéantir, l’humanité
lance le programme Interceptor : une mission de reconnaissance menée par une soldat d’élite, Poli, équipée d’une armure de combat surpuissante. Chargée d’annihiler toute vie ennemie de la surface de la planète, Poli découvre une fois sur place que les vampires ne sont pas seuls…

 

Nous pensions notre place au sommet de la chaîne alimentaire à jamais acquise. A tort.

Lorsqu'un produit se termine par -tor, cela peut être quelque chose de tout-à-fait sérieux, mais il y a tout de même de grandes chances pour que ledit produit ait un petit côté décalé voire parodique (va-t-il pencher vers Terminator ou vers le Gouvernator ?). Qu'en est-il ici ? Dites-nous ce que vous en pensez. L'idée générale est la suivante : Des vampires ont pris le contrôle de la Terre alors on s'est barré sur une autre planète après avoir fait péter toutes nos bombes atomiques. Problème, les vampires sont toujours là. Du coup, on a dans l'idée d'envoyer un robot pour bousiller les vampires qui restent. Vous l'aurez sans doute compris rien qu'avec le mélange mecha et vampires : nous sommes face à une oeuvre au ton assez léger. Si le moindre doute persiste, les trois premières planches de l'opus devraient finir par vous convaincre. Il est pour le moins évident que l'on tient plus de parodie qu'autre chose. On ne compte plus le nombre de phrases complètement WTF et qui sont, pour la plupart, lâchées par un président qui a le physique d'un gosse (ouais, c'est une longue histoire). Il n'est pas rare de lire des choses du type Nos geeks de l'armement ont jugé bon de la doter de cette ridicule tenue de combat indestructible et d'une puissance de feu totalement... hmpf... monstrueuses ! .

Du coup, une fois que l'oeuvre est cernée, il faut voir si elle se défend dans la catégorie dans laquelle elle a été placée. Ici, c'est le cas. La lecture est extrêmement rapide, décontractée, pas prise de tête. L'intrigue est simple, les combats sont nombreux et décalés (rien que les visages plein de douleurs des vampires sont drôles, cf image ci-dessous) bref, c'est un bon défouloir.

Vous entendez ça, sales pompeurs de mes deux ?!? Ma nouvelle copine robot alien a des bombardiers en approche et ils vont vous atomiser le cul en cendres.

Tout ceci est possible grâce à la narration, elle aussi très légère. Le plus souvent, tout s'enchaîne à coups de punchlines et autres phrases courtes et directes. Pourtant, il est important de noter que l'opus n'est pas qu'une vaste blague pour autant. L'opus reste intriguant et offre clairement son lot de retournements de situation notamment un gros vers le milieu de l'oeuvre. Preuve que le récit est plus construit qu'il n'y parait, le robot tant attendu ne gagne en importance qu'à partir du numéro 4. Durant les trois premiers numéros, on prend son temps, on place ses pièces et on installe, doucement mais sûrement, une histoire aux nombreux dénouements possibles. Pour la fin de l'opus, c'est d'ailleurs un petit peu la même chose. Entendez par là que le rythme ne ralenti pas et que d'autres twists sont à prévoir.

L'espace, c'est vaste.

Concernant les dessins, le tout est assez bon. Ce que l'on retiendra surtout, c'est que le style de l'auteur correspond parfaitement au ton donné à l'oeuvre. Par exemple, les traits du dessinateur ne sont pas toujours totalement effacés par la colorisation. Cela donne un style différent qui est, il faut bien le concéder, assez efficace. Finalement, même ce qui est au second plan possède son lot de détails. Même chose concernant les covers qui sont, bien qu'elles n'aient pas un immense impact, assez représentatives de l'oeuvre. Ainsi, celle du numéro 2 est tout ce qui a de plus classique. Par contre, celle du numéro 3 est déjà bien plus fun, bien plus attractive.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le principe
- Les dialogues et autres punchlines
- Les retournements de situation
- Les dessins qui collent à l'univers

LES POINTS FAIBLES

- Pas ce qu'il y a de plus accessible
- Les covers

 

4

Bon défouloir

Conclusion

Un bon petit défouloir. Tu aimes les robots ? Les vampires ? Les robots qui défoncent du vampire ? C'est pour toi !

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