Scénariste : KIRKMAN Robert
Illustrateur : DE FELICI LORENZO
Coloriste : LEONI ANNALISA

Le deuxième opus – très attendu ! – de la nouvelle série signée Robert « Walking Dead » Kirkman & Lorenzo De Felici, qui s’attaquent ici à la Science-Fiction : deux frères que tout sépare y compris un univers !
Il y a dix ans, 300 000 habitants de Philadelphie ont soudainement disparus, happés vers une autre dimension. Ils tentent d’y survivre face à des monstres gigantesques. Le gouvernement a abandonné les recherches. Nathan Cole, lui, poursuit pourtant les missions de sauvetages de survivants, qui ne veulent pas revenir. Le monde s’effondre autour de Nathan, ce sont deux univers parallèles qu’il doit sauver…

Pas d'avis pour le moment.

Oblivion Song by Kirkman & ...

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Oblivion Song By Kirkman & ...

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Oblivion Song By Kirkman & ...

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Oblivion Song By Kirkman & ...

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

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Oblivion Song By Kirkman & De Felici

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Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Oblivion Song est la dernière série régulière de Robert Kirkman, suite à la conclusion d’Invincible, Walking Dead et Outcast. L’héritage est lourd à porter, et après un premier tome convaincant, le tome 2 est arrivé dans les librairies en mai dernier.

Il aura fallu attendre plus d’un an pour avoir la suite d’Oblivion Song. En effet, si Delcourt avait réussi l’exploit de publier le premier tome avant la sortie aux Etats-Unis, ce n’est pas le cas pour ce tome 2. Du coup, l’écart entre la sortie des deux albums est assez important, alors que le rythme de publication reste soutenu aux Etats-Unis, c’est-à-dire un chapitre par mois. Maintenant que le temps de parution français est revenu à la normale, il faudra, je vous rassure, moins attendre pour le tome 3, prévu début 2020. Après ces précisions, intéressons-nous à ce tome 2.

L’histoire d’Oblivion Song se déroule 10 ans après la transférance, durant laquelle 300 000 habitants de Philadelphie se sont retrouvés dans une autre dimension. Dans le tome 1, nous découvrions que Nathan, le personnage principal, était finalement à l’origine de la catastrophe. Et ce deuxième tome débute avec des flashbacks nous montrant ce qui s’est passé à l’époque. Nathan finit en prison, et l’appareil responsable de la transférance entre les mains de l’armée pour en faire une arme. Libéré, il demande à Ed, son frère, de l’aider à récupérer l’appareil pour le détruire.

Le scénario est un peu moins original que ce proposait le tome 1, mais il propose tout de même de bons rebondissements. L’album place plus sa réussite sur ce que Kirkman sait et aime probablement faire le mieux : les personnages et leurs relations. Si certaines histoires restent secondaires, la relation entre les deux frères est très intéressante. Nathan vit avec la culpabilité de sa responsabilité dans le drame, et cherche à sauver son frère. Ed a eu une épiphanie dans la dimension Oblivion, et ne veut pas être sauvé. Les deux frères ne se comprennent donc pas.

En cela, la démarche de Kirkman est dans la continuité de son travail sur Walking Dead. Oblivion peut être assimilé à un monde post-apocalyptique, où les hommes et les femmes qui y vivent sont retournés à une vie plus simple, plus chargée de sens, dont le but est la survie. Il y a donc en fond une critique de notre société contemporaine, et Kirkman se sert d’un monde en crise pour faire des analogies. Comme dans Walking Dead, l’horreur et le chaos libèrent finalement ses personnages qui doivent tout reconstruire de zéro.

  

Du coup, Oblivion Song permet dans cette idée d’être un bon palliatif pour le lecteur en manque de sa dose de Walking Dead suite à la fin de la série. Malgré cette ressemblance, elle se détache tout de même sur plusieurs points, notamment l’interaction entre les deux mondes, et la possibilité de choisir son mode de vie. Kirkman possède donc là un terreau bienvenu qu’il, on l’espère, saura mettre en valeur.

Ce tome 2 marque aussi une étape dans l’aventure. En effet, un cycle s’achève, les intrigues entre les personnages aboutissent, et s’il n’y avait pas les deux dernières pages de l’album, il aurait très bien pu conclure la série. Cependant, cette ouverture annonce de bonnes choses, et surtout une direction qui permettra peut-être d’encore plus se détacher de Walking Dead.

La lecture de ces deux premiers tomes est donc très satisfaisante, et mérite votre intérêt si vous aimez le scénariste. La suite nous confirmera ou non cette bonne impression. Au niveau des dessins, Lorenzo De Felici n’a pas dévié d’un iota de ce qu’il faisait sur le tome 1. Son style est assez expressif, et plutôt agréable, même si on regrette de moins voir Oblivion dans ce tome. L’édition de Delcourt est bonne, avec une belle galerie de couvertures pour conclure.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Plus centré sur les personnages
- Une conclusion
- De bonnes idées

LES POINTS FAIBLES

- Peu d'Oblivion

 

4

Bon album !

Conclusion

Moins orienté sur l’action et sur le spectaculaire, ce tome 2 se recentre sur ses personnages et leurs relations. Digne héritier de Walking Dead, tout en étant différent, la série peut être une bonne pioche pour ceux qui veulent prolonger l’aventure.