Ultime tome de la série de Robert Kirkman & Lorenzo De Felici, qui s'en donnent à coeur joie dans le registre de la SF, en suivant le destin croisé de deux frères que tout sépare... y compris un univers !

Il y a dix ans, 300 000 citoyens de Philadelphie ont été soudainement projetés vers cet endroit bizarre et dangereux nommé Oblivion. Maintenant, l'histoire se répète. Trois autres villes ont changé de dimension, déclenchant une guerre finale entre les humains et les Ghozan.

Pas d'avis pour le moment.

Oblivion Song #31

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Oblivion Song #32

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Oblivion Song #33

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Chapter 34

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Oblivion Song #35

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Chapter 36

Oblivion Song By Kirkman & De Felici

Le tome 6 d’Oblivion Song, publié par Delcourt, est aussi le dernier, et c’est une nouvelle série de Robert Kirkman qui se termine. La conclusion est-elle au niveau du reste de l’aventure ?

La série avait très bien commencé, avec un excellent premier tome qui mettait dans l’ambiance. Les tomes suivants ont su maintenir une bonne qualité, et le tome 5 amorçait une première partie de la conclusion qui survient dans ce tome 6. Trois villes ont sombré dans Oblivion : Paris, Los Angeles et Hong Kong. Une guerre éclate alors entre les humains et les Kuthaals qui désirent envahir la Terre, non-affectée par la Prolifération. Pendant ce temps, Nathan a battu Dakuul, et se retrouve donc à la tête des Ghozan. Ce dernier tome se focalise sur l’ultime bataille entre les deux mondes.

La bataille, sur plusieurs sites, et plusieurs mondes, est très bien mise en scène, mais ne s’intéresse pas uniquement qu’aux combats. En effet, Kirkman rajoute un peu subtilité, et en parallèle, une équipe de scientifiques tente de trouver un remède à la Prolifération. Cette ouverture est exploitée, et outre la guerre, des négociations se mettent en place. Pour les combats, Nathan a une force de frappe importante grâce aux Ghozan. Le récit est dynamique, avec de bons rebondissements, et il nous tient en haleine jusqu’à la fin. Il y a aussi de belles avancées scénaristiques, et des réponses à des questions qui existent depuis le début de la série.

Kirkman reste un humaniste. Ses créations, malgré la violence de certaines, ont toujours un aspect positif, parfois même naïf. Oblivion Song ne fait pas exception. Malgré les évènements très sombres qui se déroulent dans cet album, il ne cesse d’avoir une vision positive de l’humanité, et de sa capacité de dialogue. Il n’ignore pas pour autant les mauvais aspects de certains, puisqu’il y a clairement une critique du colonialisme par exemple. Il y a aussi un parallèle avec la crise climatique, avec un rapide historique de l’apparition de la Prolifération que les Kuthaal ont préféré ignorer.

Le scénariste renoue avec les meilleurs moments de sa série, et nous offre clairement une conclusion de qualité. C’est d’autant plus vrai dans le dernier chapitre, exceptionnellement plus long que d’habitude. Il permet de conclure comme il se doit cette grande aventure, en faisant le lien avec ce qui faisait la base de la série, dès le premier tome : l’amour fraternel. Il est toujours délicat de terminer une série, mais ce chapitre est intelligent, pertinent, chargé d’émotions, et conclut de la meilleure des façons l’histoire de Nathan et ses amis.

Au niveau des dessins, Lorenzo de Felici continue son excellent travail. Son style sait être dynamique quand il le faut, mais aussi ralentir pour transmettre les émotions. Le début du dernier chapitre est très émouvant, et repose beaucoup sur le dessin. Le seul bémol vient peut-être du design des Kuthaal. S’il est original et plutôt bien trouvé, il reste assez déroutant et peu lisible. Ca se ressent malheureusement pendant les scènes de combats. Leurs visages font aussi passer peu d’émotions. Bref, la série se conclut de belle manière, même si, à la fin de l’album, Kirkman ne se refuse pas de retourner un jour dans cet univers.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le dernier chapitre
- Retour au top de la série
- Les émotions
- Les dessins

LES POINTS FAIBLES

- Le design des Kuthaal discutable

 

4.5

 

Conclusion

Une très bonne série qui ne pouvait pas rêver d’une meilleure conclusion.