Scénariste : MCFARLANE Todd, ALEXANDER Jason, SAVAGE Darragh
Illustrateur : ALEXANDER Jason
Coloriste : ALEXANDER Jason

Todd McFarlane accueille un formidable nouvel artiste sur les pages de sa créature infernale, en la personne de Jason Shawn Alexander. À l’occasion de ce tout nouvel arc, Spawn se rend au Japon, dont la culture regorge de monstres, fantômes et autres créatures bizarres.
Spawn a convaincu Twitch de prendre en charge la sécurité de Cyan, alors qu’elle est prise en chasse par une entité malfaisante. Elle s’embarque pour le Japon, non sans avoir au préalable restauré l’intégralité de ses pouvoirs à Spawn et de lui avoir rendu son costume. Mais à peine arrivée au Japon, des phénomènes étranges se produisent autour de Cyan. Terry demande à Spawn de se rendre sur place afin de gérer la situation…
Contient les épisodes US Spawn #276-282

Pas d'avis pour le moment.

Lors de la critique du tome 4 de Spawn Renaissance, nous avions remarqué une tendance de la série à essayer de se relancer régulièrement. Ce tome 5 ne fera pas exception, même si le scénario reste dans la continuité du précédent.

Commençons par le pavé dans la mare, le grand changement de cet album, et donc, une fois n’est pas coutume, par les dessins. Un nouvel artiste arrive, et il se nomme Jason Shawn Alexander. Il a déjà travaillé sur plusieurs projets, et notamment sur sa propre série intitulée Empty Zone. Son style assez sombre en fait un choix logique pour illustrer l’univers de Spawn, mais l’alchimie va tout de même au-delà de nos expectations : c’est juste magnifique. C’est aussi la première fois que ce style est utilisé pour la série principale, puisqu’il rappelle fortement le travail qu’ont pu faire Ashley Wood et Ben Templesmith sur la série dérivée Hellspawn. D’ailleurs, pour vous donner une idée, je vous invite à relire notre critique sur l’intégrale qu’avait sortie Delcourt.

Les dessins sont visuellement bluffants. Alexander utilise plusieurs techniques. On peut passer de la peinture, avec des visages travaillés, à des planches jouant sur le mouvement, avec une épuration stylistique. Chaque page est une surprise, et un bonheur pour les yeux. Spawn redevient enfin cette série graphique qu’elle a été à ses débuts. L’ambiance produite est sombre, violente, et le choix de cet artiste n’en devient qu’une évidence pour cet univers.

Outre le dessin, le scénario suit une fois encore Cyan, qui vole la vedette à Spawn. Pour sa protection, elle vit désormais au Japon. Des visions d’horreur vont motiver Spawn à enquêter sur leurs origines, mettant à jour un réseau de Yakuzas pas comme les autres. En effet, il y a beaucoup de mysticisme, et certains possèdent des pouvoirs. Là encore, même si on continue avec l’histoire de Cyan qui est très intéressante, et qui changera le personnage à jamais, tout le contexte change. : l’ambiance passe au Japon, avec quasiment que des personnages inédits.

  

Il faut dire que Todd McFarlane n’est pas seul au scénario cette fois. Non seulement Alexander écrit aussi, mais il y a un troisième larron, Darragh Savage, qui avait déjà édité Empty Zone chez Image. L’histoire lorgne vers le polar horrifique, ce qui est étonnant puisque dans les derniers tomes, il y a eu une volonté de s’orienter vers le super-héroïque plus classique. Ce tome marque vraiment un retour vers l’horreur, renforcé par un dessin terrifiant et névrotique.

L’album se termine sur une galerie de couvertures, dont beaucoup d’Alexander. Et c’est beau ! Je vous suggère de feuilleter un peu l’album, et si vous aimez ce style et que vous n’êtes pas récalcitrant à l’univers de Spawn, ce tome est une bonne pioche. Il reste cependant certains défauts inhérents au personnage, comme notamment sa trop grande puissance. Il n’empêche que la série est sur de bons rails, même si totalement différents de ceux d’il y a quelques albums.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les dessins !
- Le changement d'ambiance

LES POINTS FAIBLES

- Encore un nouveau départ

 

4

Superbe !

Conclusion

Ce tome de Spawn renoue avec le côté très graphique qu’avait perdu la série. Les planches d’Alexander sont magnifiques, et créent une ambiance incroyable. Rien que pour ça, cet album mérite votre attention.