Todd McFarlane poursuit sa collaboration avec son partenaire co-fondateur d’Image Comics, Erik Larsen, le créateur de Savage Dragon. Changement de rythme et grand coup de fraîcheur pour Spawn, son personnage fétiche !

Après avoir été mené la Grande Guerre Satanique en Enfer, Al Simmons est de retour sur Terre. Cette fois les démons ont disparu, les Anges sont morts. Et notre Spawn est… humain à nouveau ! Et il semble doté de nouveaux pouvoirs, à moins – au contraire – qu’il n’en ait plus aucun ! Le Savage Dragon et Ant ne seront sans doute pas de trop pour venir l’aider à combattre un nouvel ennemi terrifiant !

Pas d'avis pour le moment.

Spawn #263

Spawn (1992)

Spawn #264

Spawn (1992)

Spawn #265

Spawn (1992)

Savage Dragon #216

Savage Dragon (1993)

Spawn #266

Spawn (1992)

Savage Dragon #217

Savage Dragon (1993)

La série Spawn n’est pas la seule à fêter ses 25 ans cette année, c’est aussi le cas de tout Image Comics et de la série Savage Dragon. Et ça tombe bien puisque ce troisième tome de Spawn Renaissance, paru chez Delcourt, nous propose les retrouvailles entre les deux héros de ces séries.

Depuis quelques temps, il se passe des choses du côté de Spawn. Tellement, que Delcourt a décidé de commencer une nouvelle série nommée Spawn Renaissance. Le premier tome s’intéressait au retour d’Al Simmons dans le costume (critique ici), et le tome 2 nous raconterait le combat de l’anti-héros contre Satan (critique là). Ce dernier nous présentait une chouette collaboration entre Todd McFarlane, le papa de Spawn, et Erik Larsen, celui de Savage Dragon. Cela fonctionnait plutôt bien, et bonne nouvelle, nous retrouvons le duo sur ce tome 3. Al Simmons est de retour sur Terre, sans son costume (enfin avec un petit fragment de son costume), et apparemment sans pouvoir. Il découvre en effet qu’il saigne et est aussi vulnérable que n’importe qui.

En enfer, il a fait une promesse à Wanda, celle de protéger ses proches. Al décide donc de devenir… un justicier ! Durant 25 ans, Spawn avait plus ou moins le look d’un super-héros, mais représentait l’anti-héros parfait, avec une moralité en décalage et refusant son rôle de sauveur. Et s’il y avait une chose qui n’avait pas été exploré, c’est qu’il devienne un véritable super-héros. Encore une fois, et plus que jamais, on repart donc ici sur de toutes nouvelles bases. Je vous rassure, il ne devient pas Superman, ça reste Spawn. Le récit devient plus un mélange de Punisher (il n’hésite pas à tuer) et Batman (on lit ses pensées, et sa façon d’appréhender ses combats). Puisque maintenant, Al est aussi mortel que vous et moi, la direction prise est assez inhabituelle pour la série.

En menant sa vie de justicier, Spawn va être amené à croiser la route d’autres héros, qui vont se trouver une mission commune. Il y a dans un premier temps Ant, la Fourmi, qui va faire la connexion avec… Savage Dragon ! Enfin, pour être plus précis avec Malcom Dragon, son fils. Delcourt avait tenté de publier la série Savage Dragon en intégrale comme Spawn est rééditée, mais l’aventure s’est malheureusement arrêtée au bout d’un tome. Du coup, à moins de lire la VO, on ne sait pas trop ce qui se passe dans l’univers de cette série. Et vous savez quoi ? Ce n’est vraiment pas grave. Nous avons dans cet album, deux chapitres tirés de la série Savage Dragon, et si, bien sûr, il y a deux ou trois choses qu’on ne pige pas, et des personnages que l’on ne connaît pas, on comprend sans souci le principal.

Et plus que comprendre, on apprécie vraiment de revoir cet univers qu’Erik Larsen gère tout seul depuis 25 ans. L’ambiance est différente de Spawn, beaucoup plus lumineux et humoristique. Le découpage de Larsen rend la lecture vraiment plaisante. Et finalement, le ton que prend Spawn fait que le mélange des deux séries fonctionne, tout en étant chacune fidèle à elle-même. Larsen gère également très bien le dessin des chapitres de Spawn, même si là, il est soutenu en partie par McFarlane dont on reconnaît son trait dans les encrages. Comme le tome précédent, je ne suis pas sûr que le trait parfois grossier de Larsen plaise à tout le monde, mais la composition de ses planches est extrêmement efficace. Si vous avez aimé les débuts d’Image, c’est un vrai régal de retrouver cette ambiance que l’on pensait perdu. Bref, à mon sens, cet album est une réussite, mélangeant le nouveau et l’ancien, l’original et le classique, le sombre et le clair. En bonus, le livre propose quelques couvertures.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Ambiance Image des débuts
Le découpage de Larsen
Le retour de Savage Dragon

LES POINTS FAIBLES

Un récit assez classique de super-héros finalement

 

4

Sauvage !

Conclusion

Cet album nous montre un peu les origines d’un nouveau super-héros : Spawn. La direction est inédite pour le personnage, mais prometteuse. En plus, Savage Dragon se mêle à la partie ! La collaboration entre McFarlane et Larsen fait des étincelles, et nous rend nostalgique !