Auteur : Jeff Lemire
Artistes : Jeff Lemire, Renato Guedes, Doug Braithwaite
Coloristes : Jordie Bellaire, Brian Reber, Renato Guedes
Couverture : Kenneth Rocafort
Traducteur : Mathieu Auverdin (Studio MAKMA)
Il y a des années, les nanites développées par le Projet Rising Spirit ont transformé Ray Garrison en arme vivante du nom de Bloodshot. Aujourd’hui, ces mêmes machines microscopiques ont infecté le corps de sa fille à peine née et menacent de la détruire de l’intérieur. Tandis qu’une vie innocente pèse dans la balance, Bloodshot est contraint de faire un choix inimaginable : voir son enfant mourir, ou se confronter à la mort… et trouver un accord avec elle pour la sauver. Accompagné seulement de son fidèle Bloodhound et du mystérieux héros nommé Shadowman pour le guider, Bloodshot s’apprête à voyager dans la dimension démoniaque appelée Monde des Morts. Là-bas, il sauvera une vie… ou sacrifiera la sienne.
Jeff Lemire, scénariste récompensé aux Eisner Awards (Black Hammer) conclut avec brio sa grande saga sur le personnage de Bloodshot, commencée dans The Valiant et Bloodshot Reborn. Avec les artistes Renato Guedes (Wolverine) et Doug Braithwaite (Bloodshot USA), il fera voyager Bloodshot à travers les dimensions et le temps pour accomplir son ultime quête…
Contient Bloodshot Salvation #6-12, Book of Death : Fall of Bloodshot, 4001 A.D. : Bloodshot et le prologue extrait du Free Comic Book Day France 2018. DERNIER TOME
Ca y est, Jeff Lemire nous quitte après quelques années et une trentaine de numéros sur Bloodshot. Quand j'ai commencé Valiant, c'est Bloody qui m'a attiré et c'est avec lui que je me suis intégré à cet univers de super héros mature, et je dois dire que j'en suis devenu presque indépendant. Bloodshot n'a cessé de m'impressionner, les intrigues étaient toujours prenantes, il m'était difficile de fermer ces livres tant j'aimais ce personnage. Mais je dois avouer, je n'ai pas aimé cette fin.
Pour commencer, le scénario. Nous retrouvons Bloodshot après être rentré voir sa fille mourante, à cause du virus hérité par son père. Ray va tenter de la sauver par tous les moyens, y compris en se téléportant dans le monde des morts. Rien que ça me suffit pour décrocher, Bloodshot m'avait conquis par sa simplicité et son réalisme fou, il ne se battait pas contre des morts, mais contre des terroristes dont il se sentait responsable. Bloodshot Salvation tome 1 est selon moi la meilleur chose que Lemire ait pu faire sur ce personnage, grâce à cette abscence de super héroïsme. Comment est ce possible d'avoir un changement d'ambiance aussi flagrant? Eh bien je vais vous le dire. Selon moi (il est possible que j'ai tort), Jeff Lemire devait s'arrêter après Bloodshot USA, bien qu'il avait certaines idées, notamment l'hisoitre du père de Magic. Valiant a du le supplier de faire une dernière série pour eux, ça expliquerait ce manque d'originalité qu'y ce fait ressentir à la fin de Salvation. Après, il est possible que je dise des choses fausses, surtout quand je vois les autres excellente notes qu'a eu ce comics.
J'ai dit du mal, mais de bonnes idées ont été introduite dans ce récit. D'abord l'épisode 7 ne contient presque aucun dessins, ce qui a permi à Jeff Lemire de nous emmener dans son "monde des morts" sans passer par un dessinateur pour nous faire ressentir le voyage. Je dois l'avouer, j'ai été bluffé, j'ai ressenti la crainte de Ray, et même eu des sueurs froides à un moment précis que je ne spoilerais pas. L'autre point positif est l'origine de BloodHound, le premier Bloodshot durant la Première Guerre Mondiale, une histoire déjà vu, certes, mais des dessins très représentatif de ce qu'étais la guerre, presque malaisant tellement ils sont réalistes.
Passons maintenant à la partie graphique menée par Renato Guedes et Doug Braithwaite. Renato est clairement le dessinateur parfait pour ce genre d'hitoire, bien que je n'accroche pas à son style. Comme je l'ai dit précedemment, il nous emmène dans une ambiance malaisante bien utile quand on voit les lieux qu'empreinte Ray (cimetière, "enfer"). Ensuite nous avons Doug Braithwaite, qui est très populaire chez Valiant, mais qui, toujours selon moi, n'est pas fait pour du Bloodshot. Je n'ai pas grand chose à dire, juste que son style se marie mal à l'ambiance Bloodshot, contrairement à ce qu'il fait sur XO-Manowar.
Pour conclure, le scénario est forcé, bien que maîtrisé grâce à l'expérience de Jeff Lemire, et les dessins sont inégaux. Une fin décevante pour une série excellente. Je met 3/5 car un gros bonus pour l'édition que nous propose Bliss Comics, les deux épisodes bonus sont de bonne qualité, notamment celui sur la mort de Blooshot qui, j'espère, nous tease la suite de cette série.
Bliss Comics a publié ce mois-ci le deuxième et dernier tome de Bloodshot Salvation, qui marque aussi la conclusion du run de Jeff Lemire sur le personnage qui avait été entamé avec le lancement de l’éditeur il y a presque trois ans. Il est accompagné par Renato Guedes et Doug Braithwaite principalement. On y trouve les numéros 6 à 12 de la série, ainsi que le prologue publié dans le FCBD de l’an passé, et les one-shot tie-in à Book of Death et 4001 A.D. déjà publiés dans les recueils correspondants.
Le premier arc, nommé Le livre des Morts, emmène Bloodshot à le rencontre de Shadowman pour qu’il puisse l’aider à sauver se fille, Jessie, bien mal en point. Il est toujours accompagné de Magic, sa compagne, et Ninjak, mais il sont laissé de côté l’arc n’étant composé que de trois numéros et un épilogue qui nous montre les origines Bloodhound, le chien. Encore une fois, l’auteur nous montre son inventivité avec un arc se déroulant de le noir, Bloodshot ayant perdu la vue en entrant dans le monde des morts. C’est très bien pensé et on arrive à ressentir ses angoisses, surtout qu’il doit protéger sa fille sans savoir où il va. Le reste de l’arc est plus dans la veine action du titre mais reste excellent. Le dernier chapitre centré sur le chien est très justement écrit et on peut verser sa larme à la lecture pour peu qu’on soit proche des animaux.
Le second arc, nommé Le livre de l’Apocalypse, conclut la série. On y suit Jessie de retour avec sa mère qui doit fuir Rampage. On est au plus proche des événements du premier tome, un des chapitres reprenant même les flahsforwards que l’on y voyait. On a quelques surprises mais il est dommage de voir qu’on avait déjà une bonne partie des informations. Ailleurs, on suit Bloodshot après son aventure dans le monde des morts. Il a une quête à accomplir et Bloodhound se fait posséder ce qui donne lieu à quelques scènes amusantes, même si le but de la mission de Ray ne l’est pas. A la fin de l’arc, on sent vraiment que c’est la conclusion du run de Lemire.
Une troisième partie dans le tome regroupe les one-shots consacrés à Book of Death et 4001 A.D. et le FCBD de l’an passé. Je ne vais pas revenir sur les intrigues, vous pouvez les retrouver dans les critiques des tomes ici et là. Cependant, à la relecture, on peut voir qu’il avait déjà bien préparé son terrain et a repris des éléments de ces “futurs” pour faire en sorte qu’ils se réalisent et c’est fait de manière intelligente, de même que les deux one-shots se retrouvent liés.
La partie graphique est très bonne. Renato Guedes a un style peint qui rend extrêmement bien dans la retranscription du monde des morts. Doug Braithwaite de son côté est toujours aussi bon, même s’il y a toujours des problèmes avec certains visages. Les deux artistes ayant un style assez proche, on n’est absolument pas perturbé à la lecture et c’est une très bonne chose pour dévorer le tome. Concernant les bonus, on a une gallerie de couvertures variantes, mais il aurait été plaisant que Valiant fournisse des pages commentées comme cela est fait pour d'autres projets.
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