Il a fallu deux générations et d'innombrables victimes, mais Lucas "Dodge" Caravaggio est parvenu à ses fins : il détient la clé qui lui ouvrira la Porte Noire. Sous l'apparence du jeune Bode, il s'apprête à libérer les démons qui se pressent derrière elle. Ceux qui lui ont si longtemps résisté, Tyler, Kinsey, Scot, Nina, Rufus et les autres, seront tous appelés à jouer leur rôle tragique dans le dernier affrontement de la haine et de l'humanité, dans les sinistres grottes de Lovecraft.

  • Azgarel
    Azgarel

    il y a 2 ans

    Superbe

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La review du jour est un titre proposé par HiComics Locke & Key Tome 6 : Alpha & Omega. Il est écrit par Joe Hill et est dessiné par Gabriel Rodriguez. Il est sorti le 24 octobre pour 19,90€.

Il a fallu deux générations et d'innombrables victimes, mais Lucas "Dodge" Caravaggio est parvenu à ses fins : il détient la clé qui lui ouvrira la Porte Noire. Sous l'apparence du jeune Bode, il s'apprête à libérer les démons qui se pressent derrière elle. Ceux qui lui ont si longtemps résisté, Tyler, Kinsey, Scot, Nina, Rufus et les autres, seront tous appelés à jouer leur rôle tragique dans le dernier affrontement de la haine et de l'humanité, dans les sinistres grottes de Lovecraft.

S’il y a bien un récit horrifique dont on parle fréquemment, c’est bien Locke & Key. L’incroyable récit parfaitement dessiné est un indispensable des indés. Récompensé par un Will Eisner Award, cette histoire digne d’un Stephen King a fait l’objet de plusieurs éditions. Elle raconte l’arrivée d’une famille à Keyhouse, une demeure située à Lovecraft dans le Massachusetts et qui semble avoir beaucoup de secrets liés à des clés. Au-delà du synopsis de base qui est déjà plus qu’intriguant, la force de l’œuvre réside dans la multiplicité des personnages et des points de vue. Cet aspect est renforcé par le fait que le scénariste donne une grande importance aux pensées des personnages. Le tout donne une dimension intimiste à l’œuvre qui n’a rien à envier à l’approche des romans. Chacun des personnages est travaillé et a une importance capitale dans l’œuvre et ce, qu’il soit du bon ou du mauvais côté. Avec une telle démarche, le lecteur ne peut que apprécier les personnages, même les plus secondaires (Scot n'est pas loin de voler la vedette dans ce volume six tant il aura été surprenant et classe jusqu'au bout). C’est ce point, la narration, les dialogues et le découpage qui font que le scénariste peut passer d’un genre à l’autre sans aucun souci, maintenant le lecteur à sa place. 

Si vous voulez l'arrêter, faîtes vite, la fin approche. Il a presque tout mis en place.

Ce tome 6 est différent des autres que cela soit dans la narration ou dans l'approche de Hill et pour cause, il s'agit du dernier tome. Difficile de travailler de la même manière que les autres tomes alors que le but même de cet opus est différent des autres. Les premières pages sont d'ailleurs assez révélatrices de ce point puisque nous avons un personnage qui a une grosse poignée de clés en main alors qu'elles étaient disséminées jusque-là. Le message "on y est" de la part de l'auteur est on ne peut plus clair et c'est cool. De là, tout le reste suit cette même direction : les personnages se regardent en face, font le point et, dans certains cas, avancent dans leur relation (Tyler et son père, par exemple). Les pages se tournent et on s'approche du moment de vérité. D'ailleurs, on notera que le combat final a une petite dimension Buffy contre les vampires avec tous les représentants du bien secondaires qui sont vaincus les uns après les autres pour laisser place aux leaders de chaque camp. C'est très bien géré et le suspense est maintenu. Impossible de savoir si l'opus va bien se terminer ou non avant de refermer la dernière page. Fin oblige un peu, nous avons également plus de violence et de sang.

Pour le reste, il est évident que le tome est là pour terminer l'histoire. L'heure n'est plus aux questions mais bien aux réponses. Moins de suspense, moins de retournements de situation, plus de brutalité et de sensibilité. Une raison qui pourraît expliquer le fait que ce tome ait souvent déçu par le passé mais, à nouveau, c'est un petit peu la suite logique des évènements.

 

Pour ce qui est des critiques et des références, elles sont, bien évidemment, bien moins nombreuses. Le scénariste se recentre sur son oeuvre et évite, le plus possible, de se disperser. Néanmoins, on relèvera tout de même quelques éléments ci et là comme une partie de cartes Magic et, bien évidemment, une gigantesque référence à Carrie. Une fois n'est pas coutume, il est impossible de passer à côté de cette dernière puisqu'il s'agit tout bonnement de la reprise d'une scène intégrale : celle du bal. 

Foulcamps, sale petit enfoiré de Casper de mes deux.

Côté dessin, le travail de Gabriel Rodriguez est toujours aussi bon ! Il est rare qu’un dessinateur parvienne à faire passer le lecteur par autant d’émotions. Il donne vie au scénario et une véritable profondeur aux personnages qui n’en deviennent que plus complexes. Les visages, les décors, tout est magnifique. Enfin, le dessinateur continue d'essayer de nouvelles choses grâce à une mise en scène soignée. On peut penser aux cases représentant les scènes filmées qui sont simples mais passent très bien. Le personnage de Rufus est également très pratique grâce à son imagination débordante. Le personnage imagine mille choses que le dessinateur s'empresse de représenter. Alors que l'opus se veut fantastique, le jeune garçon permet à Rodriguez de s'écarter de la base du livre pour enchaîner les reptiles militaires et autres robots. Grâce à lui, on peut donc se plonger dans la science fiction mais également dans les films d'action des années 80.

J'ai passé l'enfant Locke au crible de mes scanners. Diagnostic : Non-humain. Plan d'action recommandé : destruction immédiate.

Le design des clefs est original. La mise en scène est soignée et peut glacer le sang du lecteur sans même avoir à travailler le découpage. On peut penser à la case de l'ange et des deux pendus (nous allons éviter d'entrer dans les détails pour ne pas spoiler), une case sur laquelle il est difficile de ne pas s'attarder quelques instants.

RAS concernant la colorisation et les covers. Ces deux points sont dans la continuité des anciens tomes.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le scénario
- Les dialogues
- Le traitement des personnages
- Le suspense, toujours présent
- De nombreuses réponses

LES POINTS FAIBLES

Aucun. Des détails, tout au plus.

 

4

Place aux réponses !

Conclusion

Locke and Key avait mis tout le monde d'accord lors de sa sortie. C'est encore le cas aujourd'hui. Un titre incontournable.