scénaristes : Johns Geoff, Waid Mark, Rucka Greg, Morrison Grant - dessinateurs : Collectif, GIFFEN Keith

Isolée à Nanda Pardat, Renee Montoya doit à tout prix rentrer à Gotham City afin de sauver Batwoman de la secte de la Bible du Crime ; Animal Man est perdu aux confins de l'espace, séparé de ses amis, Adam Strange et Starfire ; Steel part à la rescousse de sa nièce au courant des méfaits de son employeur, Lex Luthor ; Ralph Dibny continue sa quête en enfer ; et Black Adam tient à protéger coûte que coûte l'indépendance de son pays, le Kahndak.
Mais toutes ces quêtes apparaissent bien futiles face à la possibilité d'une réécriture complète de la réalité !
Contenu vo : 52 #40-52

  • AfA
    AfA Staff MDCU

    il y a 6 ans

    Dernier tome et réussite pour ce pari un peu fou de faire un titre hebdomadaire pendant un an. Toutes les intrigues arrivent à leur terme et les 4 scénaristes retombent sur leurs pattes. L'univers ne sortira pas forcément chamboulé mais des nouveautés et des changements notables font que cette série n'aura pas été qu'un exercice de style mais aura également apporté son lot d'évolutions en plus d'un réel plaisir de lecture.

  • The Batman
    The Batman

    il y a 5 ans

    Après deux tomes qui avaient donné un bon rythme de croisière à la série mais qui commençaient à manquer de jus, ce quatrième tome met les bouchées doubles à l'approche du numéro 52 et pas mal de retournements inattendus font leur arrivée, ce qui ne nous déplaît pas !
    L'une des plus grandes qualité de cette série aura été de mettre en avant des personnages secondaires qui ne chambouleront pas totalement tout l'univers DC mais qui aura laissé une marque dans ce mutlivers.

  • arnaudk69
    arnaudk69

    il y a 1 an

    On serait tenté de dire « tout ça pour ça », mais en vérité j’ai pris assez de plaisir à conclure tous ces arcs. La plupart ont droit à une fin plutôt sympa. Mon avis général sur l’intégralité du run reste bon, mais je suis persuadé que moins passer d’un arc à l’autre, quelque fois au bout d’une seule page, à nuis à la compréhension et au rythme.

La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de 52 Tome 4, le dernier volume de la série. L'équipe créative est composée de Johns Geoff, Waid Mark, Rucka Greg, Morrison Grant, Giffen Keith, Batista Chris et Robertson Darick, entre autre. Il est sorti le 28 septembre pour 28 euros. Il contient les numéros US 52 #40 à #52.

Isolée à Nanda Pardat, Renee Montoya doit à tout prix rentrer à Gotham City afin de sauver Batwoman de la secte de la Bible du Crime ; Animal Man est perdu aux confins de l'espace, séparé de ses amis, Adam Strange et Starfire ; Steel part à la rescousse de sa nièce au courant des méfaits de son employeur, Lex Luthor ; Ralph Dibny continue sa quête en enfer ; et Black Adam tient à protéger coûte que coûte l'indépendance de son pays, le Kahndak.
Mais toutes ces quêtes apparaissent bien futiles face à la possibilité d'une réécriture complète de la réalité ! 

 

52 fait partie de ces quelques œuvres dont il faut connaître le contexte avant de se lancer bêtement dans la lecture. Dans le cas présent, il est simple pour les lecteurs et terriblement compliqué pour les scénaristes.

Outre le clin d'oeil au numéro 52, toujours très important pour DC, le titre n'est pas choisi au hasard puisqu'il est cette fois en lien direct avec les 52 semaines de l'année. Pourquoi est-ce important ? Tout simplement parce que les dirigeants de DC de l'époque avaient annoncé que la série 52 allait s'étaler sur une année entière au rythme d'un numéro par semaine ! L'intérêt ? Il y en avait plusieurs. Il y a le côté défi éditorial, la volonté de marquer le coup après la fin d'Infinite Crisis qui vient de s'achever et, enfin, il y a également le souhait d'utiliser la notion de temps réel. C'est-à-dire que lorsqu'un numéro sort chaque semaine, il marque bien une semaine écoulée dans l'histoire. Du coup, nous avons fréquemment des liens qui sont mis en place. Par exemple, si un personnage dit cela fait deux semaines que je ne me suis pas gratté la jambe, vous pouvez vérifier, il s'est gratté la jambe deux numéros plus tôt (ne prenez pas peur, ce n'est pas tiré du livre, c'est un exemple !). A présent que le contexte est donné, commençons la critique.

Pour ce dernier tome, nous pouvons déjà dire que les scénaristes s'en sortent bien. Le pari est tenu et l'histoire au sens large tient à peu près debout. Après, et comme souvent, on peut reprocher que toutes les intrigues trouvent leur conclusion dans cet unique volume. Un choix logique, certes, mais qui fait que toutes les révélations se bousculent. Résultat, certaines sont effacées par d'autres. Quelques unes frôlent même le baclé et c'est dommage. Tout cela pour dire que les conclusions sont là, mais elles ne sont pas forcément à la hauteur de l'ensemble du récit. Le cas le plus flagrant est sans doute l'arc avec Black Adam. Le tout s'enchaîne bien trop vite. Le lecteur n'a pas le temps d'assimiler le fait que l'entourage du personnage disparaît peu à peu, et à analyser correctement les conséquences de ces disparitions. C'est clairement dommage. Encore une fois, l'idée est bonne (on le voit venir à des kilomètres, mais l'idée n'en est pas moins bonne) mais le tout est bien trop vite expédié.

Tes pouvoirs étaient un cadeau. Pas une malédiction.

Bien sûr, ce n'est que le sentiment général. Si on étudie les chapitres un à un, on se rend vite compte que nous avons quand même droit à de très bonnes choses et, notamment, à degros retournements de situation. Rien que de voir le plan de Luthor porter ses fruits vaut le détour. Il finit au top et son combat contre Steel, préparé depuis de nombreux chapitres, est un grand moment. Les scénaristes n'ont pas hésité à donner de nombreuses pages à cet affrontement. Une excellente idée pour un combat dantesque. De son côté, Ralph est toujours aussi touchant. C'est peut-être le personnage qui n'aura jamais eu de baisse de régime dans cette série. C'était un réel plaisir de suivre ce personnage d'habitude si secondaire.

  

De même, l'oeuvre parvient à garder quelque chose de solide, l'idée de continuité, malgré des changements de tons très fréquents. On peut penser, par exemple, au chapitre 43 qui comporte beaucoup de violence et de sang. Des scènes de ce type sont rares dans ce volume et auraient pu faire passer ledit numéro pour un ovni au sein de la série. Pourtant, il s'intègre parfaitement bien, tant le travail préparatoire est fait avec intelligence.

Enfin, les scénaristes continuent de tenir la promesse de DC avec brio : tout se passe en temps réel et les absences de BatmanSuperman et Wonder Woman sont maintenues. Pour le reste, l'humour est efficace les rares fois où il pointe le bout de son nez, les dialogues sont bons, le découpage correct et la mise en scène extraordinaire.

En fait, le seul réel reproche que l'on pourrait faire est le fait que malgré l'énorme travail effectué, il n'y a rien à retenir. Entendez par là que tout ou presque, se termine comme cela a commencé. Pas de changements, petits ou majeurs, ce qui fait passer la série 52 pour une énorme parenthèse dans l'univers DC. Dommage.

Personne ne sera à l'abri... surtout pas toi !

Côté dessin, il est difficile de donner une critique générale tant la série change de main. C'est à la fois indéniable et pas surprenant pour un sou. Forcément, avec un tel rythme de parution, il aurait été étonnant que les équipes artistiques parviennent à se compléter ou à suivre sans aucune baisse de régime. Le travail de Chris Batista est très impressionnant. A l'inverse, celui de Darick Robertson est un peu plus discutable et, finalement, pas forcément dans la continuité du travail des autres auteurs. Les covers sont bonnes. C'était une excellente idée de reprendre la toute première afin de façonner la dernière. Un moyen rapide et intelligent de "boucler la boucle".

Comme d'habitude, le travail éditorial d'Urban Comics est tout simplement irréprochable. Il y a mille choses à se mettre sous la dent ce qui donne clairement un statut tout particulier à la série. On notera des crayonnés, les travaux de recherches, les covers, les découpages, les notes des auteurs, les extraits de scripts, les origines de certains personnages... C'est très intéressant lorsque l'on est curieux de savoir ce qu'il y a dans l'envers du décor.

On va d'ailleurs se quitter avec un petit extrait :

Greg Rucka :

Le calme avant la tempête. Le dernier épisode de ce que l'on a surnommé la "période calme". Très peu de combats (et franchement, après le bain de sang provoqué par Black Adam la semaine dernière, personne n'avait de souci avec cette idée), mais très chargé au niveau émotionnel. Nous étions en train de positionner nos pions en vue des derniers numéros, en essayant de résoudre toutes les intrigues, comme celle de John Henry et Natasha, et celle de Wonder Woman et Batman. La fin de l'intrigue de Wonder Woman m'a toujours embêté et c'est encore le cas aujourd'hui. Alors que Bruce a eu toute une année pour définir et résoudre son dilemme, Diana a été reléguée à seulement trois apparitions en deux semaines, et je trouve que l'annonce de Rama Kushna, selon laquelle Diana n'est pas "assez humaine", est une idiotie sans nom. C'est réducteur et simpliste au possible et ça n'était, à mon sens, pas à la hauteur du personnage. J'étais clairement minoritaire étant donné que la relance de son personnage fut basée sur cette idée.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le concept
- Les nombreuses bonnes idées
- Le traitement de la plupart des personnages
- Les dessins (la plupart du temps)
- Les bonus

LES POINTS FAIBLES

- Des facilités et des raccourcis
- Une conclusion qui efface tout le travail effectué

 

4

Une oeuvre importante dans l'histoire de DC

Conclusion

Récit particulier au contexte de création tout aussi particulier, l'oeuvre n'en reste pas moins importante dans l'univers de DC. Malgré des raccourcis, l'histoire n'en reste pas moins incroyable et maîtrisée.
Un excellent dernier tome.