Avant d'être trahi et laissé pour mort sur une ile, Oliver Queen n'était rien de plus qu'un riche play-boy, volage et superficiel. Livré à lui-même, il n'a pourtant d'autre choix que de se dépasser pour affronter les dangers du milieu hostile dans lequel il vient d'être jeté. Celui qui ne se souciait alors que de lui-même se découvre subitement un nouveau centre d'intérêt: la justice.
Green Arrow Année Un raconte les origines de l’Archer Vert : la transformation du riche playboy décomplexé Oliver Queen en super-héros après un séjour sur une île pas si déserte du pacifique. Il faut l’avouer, c’est très réussi.
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INTRIGUES 4.5/5
DESSINS 5/5
PERSONNAGES 4.5/5
LES PLUS
Les illustrations et la direction artistique
Les focus sur les visages et regards
Un scénario efficace...
LES MOINS
... mais pas surprenant
La collection Eaglemoss a déjà invité dans ses pages le personnage de Green Arrow, que la série TV Arrow a permis de populariser depuis quelques années. Pourtant, il s’agit là d’un personnage assez secondaire, dont la biographie a été remaniée plusieurs fois. Avec ce tome, Année Un, ses origines sont revisitées et fixées. Du moins pendant un temps.
Vous commencez à connaître le principe des Année Un de DC Comics. Ces arcs narratifs permettent de raconter les origines des héros, lorsqu’on ne sait plus trop bien où on en est. Green Arrow a été créé en 1941, donc on imagine bien qu’il a eu une vie éditoriale mouvementée. En 2007, DC décide de remettre à plat les origines du héros afin de voir plus clair. L’équipe en charge est composée d’Andy Diggle au scénario et de Jock au dessin. Bien sûr, l’histoire n’est pas totalement réinventée, elle s’inspire des versions précédentes, mais aussi des histoires plus récentes. Le but est de synthétiser l’essence du personnage, de garder la cohérence, mais aussi de nous proposer une histoire intéressante.
L’album nous dresse un portrait d’Oliver Queen dans un premier temps assez désavantageux pour le héros. Il est un riche casse-cou, amoureux des situations extrêmes, il profite de son argent sans se soucier des autres. Pourtant, malgré cette présentation de sale gosse, le scénariste arrive à sous-entendre un certain malaise : Oliver n’est pas bien dans sa peau. Il est tellement déconnecté de la réalité qu’il se fiche que son entreprise soit à la limite de la légalité. Et quand il devient une gêne pour son assistant, Hackett, ce dernier va chercher à le tuer. Mais l’amitié entre les deux hommes l’empêche de mener à bien son action, et il se contente de l’abandonner en mer, inconscient.
Comme vous vous en doutez, Oliver n’est pas mort, et se retrouve sur île où il va devoir survivre. Il va vite comprendre qu’il n’est pas seul sur l’île, et va découvrir la face cachée de Hackett. Si vous connaissez la série Arrow, vous pouvez y voir quelques similitudes, c’est tout à fait normal puisque les flashbacks sur l’île adaptent entre autres cette histoire. Pourtant, il y a une différence majeure, c’est qu’ici, le récit semble se dérouler bien plus rapidement. C’est un peu ce qui déçoit dans cet album, l’impression de survoler certains problèmes que peut rencontrer Oliver. L’appel du grand spectacle prend le pas sur la survie minimaliste. Le scénariste nous rappelle cependant plusieurs fois l’humanité d’Oliver, sa fragilité et son absence de pouvoir, pourtant certains risques sont écartés un peu trop facilement.
D’ailleurs, cette volonté de rendre celui qui deviendra Green Arrow humain rappelle beaucoup l’Année Un de Batman par Frank Miller et David Mazzucchelli (critique). Ce n’est pas au niveau, mais c’est dans la lignée. De plus, Diggle brasse le thème du super-héros en se demandant si la définition colle au héros. Bref, tout l’album est construit comme un blockbuster américain. La mise en page de Jock, sous les conseils de Diggle comme on peut le voir dans les bonus, rappelle aussi le cinéma. La fin est proche du bouquet final d’action si cher à Hollywood. Malgré ces quelques clichés, l’histoire est très efficace, et on se prend facilement au jeu. Ce sont des origines solides pour Green Arrow, même si elles seront légèrement ballottées par les New 52 quelques années plus tard.
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