Scénariste : BRUBAKER Ed
Coloriste : BREITWEISER Elizabeth
Illustrateur : PHILLIPS Sean

La super équipe formée par Ed Brubaker et Sean Phillips frappe à nouveau ! Kill or Be Killed est un thriller sombre, nerveux et intense qui nous conduit sur les pas d’un jeune homme forcé d’assassiner des criminels et des sales types… afin de survivre !

Après une tentative de suicide ratée, Dylan est sauvé par un démon, qui lui propose un marché. Il doit assassiner au moins un salopard par mois afin de gagner le droit de survivre. Et bien entendu, comme tout tueur, il va devoir pratiquer son premier assassinat, ce qui s’avère plus difficile que prévu… De plus, il se débat pour cacher ce secret qui met lentement sa vie en miette, ainsi que celle de ses proches.

  • Sofia
    Sofia Staff MDCU

    il y a 6 ans

    Si le premier chapitre laisse quelque peu à désirer, le reste du récit est intéressant dans l'écriture (toujours aussi) efficace de Ed Brubaker. Ce dernier arrive à méler une ambiance Noire avec celle proche de l'horrifique, ou plus de l'angoissante. Un très bon moment de lecture.

  • jy77
    jy77

    il y a 6 ans

    L'une des meilleure sortie de ce début d'année. Il faut le lire, c'est vraiment très très bien. 

  • Elias 08
    Elias 08

    il y a 3 ans

    Un must-have dans votre bibliothèque !
    Brubaker et Sean Phillips s'associent une nouvelle fois pour nous offir un récit magistral. Un thriler psychologique renversant sur les 4 tomes, à lire absolument.

Kill Or Be Killed #1

Kill Or Be Killed

Kill Or Be Killed #2

Kill Or Be Killed

Kill Or Be Killed #3

Kill Or Be Killed

Kill Or Be Killed #4

Kill Or Be Killed

Il y a quelques semaines, nous vous disions tout le bien que nous pensions de Fondu au noir d’Ed Brubaker et Sean Phillips. D’ailleurs l’album a, d’après Delcourt, rencontré un beau succès auprès du public. Le duo d’artistes est déjà de retour avec Kill or be killed, une série prévue en quatre tomes. Forcément, on l’attend au tournant, et il est temps de voir la qualité du premier tome.

L’album débute avec un gars encagoulé en train de tuer plusieurs personnes. Ce gars, c’est Dylan, et ce sera le personnage principal de la série. Il s’adresse d’ailleurs directement au lecteur vu que le texte hors bulle est à la première personne. Dylan va nous raconter pourquoi c’est un tueur. On va donc revenir dans le passé avec lui, et il va nous expliquer comment il en est arrivé là. Parce que Dylan est juste un étudiant ordinaire - enfin était un étudiant ordinaire. Il a une vie assez quelconque, et même assez triste depuis que sa meilleure amie sort avec son coloc. Solitaire, il franchit le pas, et fait une tentative de suicide. Ayant survécu, un démon apparaît, lui dit l’avoir sauvé, et en échange de sa vie, il doit tuer régulièrement des méchants.

Le récit surprend donc au premier abord avec ce côté fantastique qui contraste avec Fondu au noir. Un peu comme dans Fatale cependant, cet élément sert l’histoire, et permet à Brubaker d’exploiter des thèmes très sombres. Dylan est un bon gars dont on a profité, et ce démon va lui donner toute légitimité à se défouler, à obtenir sa revanche sur la vie et à vivre une espèce de catharsis. Tout ça, c’est Dylan qui nous l’explique très indirectement en nous dévoilant sa vision noire qu’il a du monde. Ce tome est assurément très pessimiste, et nous montre les côtés les plus sombres de l’humanité. Le sujet principal est l’injustice, et Dylan, en ne devant tuer que des gens mauvais propose une volonté de rétablir la balance de cette justice bafouée.

 

Vous vous en doutez cependant, nous ne sommes pas dans une histoire de super-héros, et la moralité est difficilement définissable. Qu’est-ce qu’une personne mauvaise ? Si Dylan se trompe, il meurt, donc l'ambiguïté est là. Nous sommes dans le monde réel, le manichéisme n’existe pas. Et d’ailleurs, ce démon existe-t-il vraiment ? Comme je l’explique, Dylan semble prendre une revanche sur la vie, alors en quoi ce démon l’a-t-il guidé ? On assiste petit à petit à la transformation du quotidien de Dylan qui se complique progressivement entre une relation ambigue avec sa meilleure amie, ses études, et sa traque de méchants à tuer. Le nombre réduit de personnage traité permet de s’y attacher, et le scénariste les définit très bien.

Au niveau du dessin, Phillips s’en sort bien entendu très bien. C’est peut-être un peu moins travaillé que Fondu au noir qui proposait un gros boulot de reconstitution des années 40 exemplaire, mais ça reste l’une des meilleures prestations de l’artiste. Ses planches sont sombres, et offre une ambiance terrible. Le démon est un type de personnage nouveau pour lui, mais c’est très réussi. Par ailleurs, l’album n’est pas destiné aux enfants, avec sa violence explicite, et la présence de nus. Le récit offre donc une ambiance assez dure, et nous fait poser beaucoup de questions sur la suite des évènements. Les quatre chapitres se lisent d’une traite, avec une fluidité déconcertante, et lorsqu’on arrive à la fin, on n’attend qu’une chose : le tome 2.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

L'ambiance
Les personnages
L'idée de départ

LES POINTS FAIBLES

A voir une fois la série finie

 

4.5

Mourir ou tuer ?

Conclusion

Ce tome 1 est une bonne mise en bouche qui met en place l’intrigue, et offre un excellent potentiel avec des personnages bien travaillés et intéressants. Le pitch est suffisamment puissant pour nous tenir en haleine jusqu’à la suite que l’on a hâte de lire.