Dessinateur, scénariste, coloriste : Enrico Marini
Quel lien secret Batman et le Joker partagent-ils avec une jeune fille mystérieuse ? Kidnappée par le Joker, le Chevalier noir doit plonger dans les profondeurs de Gotham City et s'engager dans une course contre la montre pour la retrouver. Les enjeux sont importants, et pour Batman, c'est personnel !
Des dessins de toute beauté et un pitch assez intéressant mais le comics a un gros gros problème de rythme. L'histoire prend tellement son temps à présenter son contexte et ses personnages (dans des scènes qui font un peu déjà vu) que le comics semble commencer réellement à la fin de ce premier tome... Du coup j'ai un peu du mal à savoir si je dois vous conseiller ou non ce comics tant que le second tome n'est pas sorti, c'est une belle intro mais pas très originale. Dommage d'avoir divisé le comics en 2 parties
C'est l'une des grosses sorties de cette année et sa promotion est telle que vous n'avez pas pu passer à côté, Batman The Dark Prince Charming est disponible dans toutes les librairies depuis le 03 novembre. L'auteur/dessinateur italien Enrico Marini (Les aigles de Rome, Le Scorpion) s'attaque dans un dyptique au Chevalier Noir suite à un accord signé entre DC Comics et Dargaud. Si le principe de plonger un personnage de comics dans un autre genre est intéressant, on a pu voir récemment avec Batman & the Justice League que le manga shonen ne collait pas du tout au Chevalier Noir. Alors Batman à la sauce Franco-belge, une réussite ?
Je préfère être franc avec vous, avant de lire cet album je ne connaissais Enrico Marini que de nom. Difficile donc de comparer son travail sur Dark Prince Charming (que je vais abréger en DPC si vous me le permettez) avec ce qu'il a fait par le passé mais il a assurément gagner un futur lecteur régulier. Marini est un dessinateur accompli, le genre d'artiste qu'on aimerait observer à l'oeuvre ; chaque planche est un régal et les inspirations pour certaines cases et chara-design sont nombreuses, des comics et adaptations de Batman bien sur mais aussi du théatre italien et un peu de manga. Le format plus grand qu'un comic classique nous permet en plus de bien profiter du trait et des couleurs de Marini, bref vous l'avez compris, c'est un sans faute côté dessin.
Là où DPC peche un peu, c'est concernant son scénario qui nous dépeint un énième affrontement entre Batman et le Joker. On ne peut pas en vouloir à Marini de ne pas avoir fait preuve d'originalité, ce n'est pas tous les jours que l'on peut écrire le Chevalier Noir et son pire ennemi mais tout cela est un peu trop classique. L'enjeu est intéressant car il est plus personnel et amène un thème inédit, la paternité, dans un duel vieux de presque 80 ans. Et c'est agréable de retrouver un Batman à l'ancienne, l'ambiance rappelant pas mal celle de la série animée de Bruce Timm ; et le flou autour de la continuité permet de ne pas perdre les novices et d'aller à l'essentiel : pas de Robin, un Killer Croc encore humain, Bruce et Selina en couple ? Ne nous posons pas trop de question et profitons ! Mais c'est à peu près tout ce qu'il y a à en retenir pour le moment, le rythme de cette histoire étant assez mal géré : le récit commence réellement à la fin de ce premier tome et il faut attendre juin 2018 (date approximative) pour avoir la suite et fin de DPC. Aie... Et comme dit plus tôt, Marini fait divers clins d'oeil, voulu ou non, aux comics et adaptations Batman, de quoi faire plaisir aux fans mais donne un sacré sentiment de déjà-vu. Ceci dit, comme Enrico Marini nous le confiait en interview (à découvrir prochainement) il n'a pas eu pour objectif de révolutionner le Batverse mais de faire l'histoire qui lui plaisait avec les personnages et les thèmes de son choix. Soit, c'est un peu décevant pour un lecteur comme vous et moi mais ça en fait au moins un bon point d'entrée et un parfait cadeau pour les fêtes de fin d'année.
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