[Review VF] The Authority : Les années Stormwatch tome 1

[Review VF] The Authority : Les années Stormwatch tome 1

On savait que ça allait finir par arriver. On savait qu’un jour, Urban, qui possède la licence grâce à DC, allait publier du WildStorm. Et ça n’a pas manqué. Peut-être est-ce l’annonce du retour du label aux Etats-Unis par Warren Ellis qui les a motivés à se lancer. En tout cas, ça a commencé avec la publication cet été de Planetary, suivi de ce tome 1 de The Authority : Les années Stormwatch. La cible d’Urban semble donc être Warren Ellis, auteur de ces deux séries.

C’est l’heure de notre séquence « histoire », dont le but est de nous aider à bien contextualiser cet album. Je ne vais pas rentrer dans les détails de la création d’Image, mais Jim Lee faisait partie de ces stars du comics qui ont quitté Marvel pour fonder ce nouvel éditeur. Le studio de Lee se nomme WildStorm, un nom faisant un mix entre WildCATS et Stormwatch. Un univers est alors créé en lien avec ce label, nous sommes au début des années 90, et plusieurs séries s’y déroulent. Stormwatch est lancé en 1993, et plusieurs artistes se succèdent pour écrire le début de la série, jusqu’au #37. Ce numéro marque un tournant avec l’arrivée de Warren Ellis au scénario. Il la mènera alors à sa conclusion, au #50, et relancera directement sa suite qui durera 11 numéros. Stormwatch sera ensuite succédé par The Authority, bien plus connu, même si le run d’Ellis sur Stormwatch ait été publié par Sémic à l’époque. Dans ce tome 1 d’Urban, il n’y a donc pas la série The Authority, mais la première série Stormwatch, du #37 au #47.

Ce choix de prendre à ce moment est assez logique, puisqu’Urban se base sur le nom de Warren Ellis qui est aussi le créateur de The Autority. En revanche, on sent lorsqu’on commence l’album qu’on a raté quelque chose. Les personnages sont en place depuis longtemps, et ils viennent de perdre un collègue qui s’est opposé à eux. Ce n’est pas non plus extrêmement gênant, puisque c’est aussi un nouveau départ. Reprenons ce qu’est Stormwatch : en gros, c’est un genre de Justice League. Dirigée par Henry Bendix, c’est une équipe de super-héros qui est sollicitée par l’ONU en cas de besoin. Leur base est une station orbitale nommée Skywatch. Le nouveau départ se résume en deux points : trois nouveaux personnages rejoignent le groupe, et le fonctionnement de Stormwatch est revu. En effet, il y aura désormais trois équipes ayant des types de missions distinctes. En réalité, il y a d’autres modifications comme des changements de look par exemple. Mais aussi une dimension politique plus poussée, et un style d’écriture qui commence déjà à rappeler un peu The Authority.

Ce tome 1 est structuré très simplement : un chapitre correspond à une histoire. C’est un style qui a presque disparu aujourd’hui. Pourtant, Ellis relève le défi avec brio, et arrive à développer des intrigues très intéressantes en une grosse vingtaine de pages. On sent que l’auteur expérimente aussi. Certaines histoires sont plus captivantes que d’autres. Il y aussi une évolution. Le début de l’album est assez hésitant, mais on devient vite de plus en plus accroc. Souvent, un récit est structuré avec un pays de l’ONU qui demande de l’aide. Une équipe de Stormwatch est alors envoyée. On découvre avec eux la situation et la résolution. Mais Ellis, s’écarte de temps en temps de ce schéma, parfois pour développer les personnages, d’autres fois pour traiter un thème. L’écriture du scénariste est souvent très juste. Ses personnages sont très bien traités, et sont résolument humains. Leurs interactions sont très intéressantes.

L’autre grosse qualité de l’écriture est l’aspect politique du récit. Ces super-héros, de par leurs pouvoirs et leur position, se trouvent pratiquement au-dessus des lois. Enfin, surtout leur chef, Bendix alias Weatherman. On assiste d’ailleurs à des choix discutables que le leader fait. Ellis ne juge jamais, mais pose ses pions doucement, laissant envisager quelque chose d’une plus grande ampleur. D’ailleurs, l’album se termine avec des pistes à explorer, et elles le seront dans le tome 2 prévu pour avril prochain. Celui-ci débutera par la conclusion en trois chapitres de cette série, ainsi que l’intégralité de la suivante. Ce qui promet un bel album (à 35€), et surtout une conclusion, dont la suite sera The Autority. Pour le moment, le tome 1 nous présente une excellente série, violente, fidèle à son époque, mais toujours très pertinente aujourd’hui. Les dessins, en majorité de Tom Raney, sont assez cartoon, mais on s’y habitue assez vite. Bref, si vous aimez les histoires de super-héros plutôt intelligentes, ou si vous avez aimé The Authority, c’est un album qui mérite votre attention.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Personnages travaillés
Aspect politique
Les prémices de The Authority

LES POINTS FAIBLES

Un titre un peu trompeur
Les dessins qui auraient pu être plus réalistes

 

4

Prélude

Conclusion

Un excellent moyen de se replonger dans le haut du panier de ces histoires Image des années 90, tout en sachant que ça va être de mieux en mieux !

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