Marvel's Jessica Jones est désormais disponible depuis cinq jours sur la plate-forme Netflix et nous continuons ainsi de vous proposer l'habituelle chronique. C'est le sixième de la série qui nous intéressera aujourd'hui, et autant dire qu'il y a à faire.

L'introduction est l'occasion de retrouver un David Tennant plutôt en forme qui nous livre là une très bonne performance. Il parvient en effet à avoir l'air jovial tout en restant menaçant, en particulier à l'égard du spectateur qui en sait forcément bien plus que ses compagnons de jeu. Cela faisait un moment qu'on ne l'avait pas suivi de manière un tant soit peu poussée et il était ainsi de bon ton de débuter l'épisode ainsi.

Les instants suivant en compagnie de Jessica et Malcolm, rejoints ensuite par Luke, nous font cependant revenir sur Terre. On y retrouve les dialogues habituels, juste suffisamment intéressants parce qu'ils font avancer l'intrigue, mais pas assez nourris pour vraiment nous happer.

Heureusement notre attention est bien vite détournée en direction de l'intrigue de Hope. Cette petite virée en prison rappellera forcément la série à succès de Netflix, Orange Is The New Black, mais autant dire que n'est pas Jenji Kohan qui veut.Ce segment reste au final agréable à suivre mais on note quand même une volonté vraiment trop forte des créateurs à nous proposer sans cesse des worst-case scenario. Hope a en effet déjà été sous le contrôle de Kilgrave pendant un certain temps, et en a même tué ses propres parents, il ne semblait donc pas franchement nécessaire d'alourdir encore le fardeau afin d'ajouter artificiellement du pathos qui était loin d'être nécessaire. 

Le personnage de Kilgrave vient alors une fois de plus en rupture de l'action avec une scène qui permet à l'acteur qui l'incarne de nous dévoiler encore une facette de ce dernier. On ne le répétera sans doute jamais assez à l'occasion de ces critiques, mais cet antagoniste est sans aucun doute la plus grosse réussite de cette série.

Nous avons ensuite la chance de voir enfin évoluer encore un peu Luke et Jessica en tandem, et ça fonctionne plutôt bien. Ces deux-là se renvoient plutôt bien la balle au niveau des dialogues et leur scène d'enquête nous garde les yeux rivés sur nos écrans. Il faut bien le dire, il n'y a probablement pas plus casse-geule que ce type de scène, des séries étant essentiellement construites autour de leur enchaînement. Nous pouvons ainsi dire que le contrat est une fois de plus rempli.

Le duo poursuit ainsi sa petite recherche entamée plus tôt dans l'épisode, alors que Luke "embauchait" Jessica. Nous avons alors l'occasion d'en apprendre encore un peu plus sur le passé de cette dernière, et en particulier bien sûr de cette période durant laquelle elle était sous l'emprise de Kilgrave. Le Messmer british est d'ailleurs rapidement de retour. Nous le découvrons ainsi à la recherche d'un bien immobilier. Il a forcément une manière de négocier le prix du pavillon qui lui est propre.

On en revient cependant très vite à notre duo préféré, toujours à la recherche du dénommé Antoine. On a très vite bien sûr droit à un worst-case scenario et rien ne se passe comme prévu. L'occasion d'une rapide scène d'action pas des plus intéressantes. On ne peut cependant en vouloir à personne car les équipes créatives ont plutôt bien fait monter la sauce tout au long de l'épisode, nous voulons voir ce moment où les non-dits vont voler en éclat !

Le tout est plutôt bien amenée, avec une Jessica un peu vicieuse qui va tenter de subtiliser la preuve attendue par Luke afin de cacher à ce dernier les circonstances de la mort de sa dulcinée. Les courts instant passés dans ce bus, avec une caméra qui se calme et se concentre bien sûr sur le colosse, sont un petit régal qui participe encore à faire monter la tension. L'explication qui s'ensuit entre les deux adeptes de parties de jambes en l'air plutôt torrides est une réussite. Ca s'énerve, ça pleure, bref, tout ce que l'on attendait... Pas sûr que l'on revoit le futur Power Man de sitôt.

La scène finale fait revenir notre chouchou de l'épisode et lui attribue deux phrases qui lui suffiront amplement. Le reste est muet, renforçant d'autant plus le caractère inquiétant du protagoniste.