Auteurs : Matt Fraction, David Aja, Chris Eliopoulos, Francesco Francavilla

Conclusion des aventures d'Hawkeye, le célèbre membre des Avengers. Après les funérailles d'un ami, Clint Barton retrouve son frère Barney. Malgré leurs différents, les deux frères peuvent compter l'un sur l'autre... surtout quand le domicile de Clint est assiégé ! Avec en prime un épisode entièrement en langage des signes.
(Contient les épisodes US Hawkeye (2012) 12-13, 15, 17, 19, 21-22, inédits)

  • Hawkguy
    Hawkguy

    il y a 9 ans

    Un chef d'oeuvre. Merci Fraction. Merci Aja.

  • Aric
    Aric

    il y a 9 ans

    C'est du cartonné?

    • Zarkoneil
      Zarkoneil

      En réponse à Aric

      il y a 9 ans

      Bin non

  • susano-wo
    susano-wo

    il y a 9 ans

    On délaisse la jeune Katie pour se concentrer sur le sort de Clint Barton, et avec le duo Fraction / Aja la magie continue d'opérer ! Si les débuts du run ont créé la surprise, la conclusion ne déçoit vraiment personne avec des épisodes tous plus réussis les uns que les autres. Ruez vous dessus !

  • Zarkoneil
    Zarkoneil

    il y a 5 ans

    Ca continue de baisser...

Hawkeye #12

Hawkeye (2012-2015)

Hawkeye #13

Hawkeye (2012-2015)

Fun and Games

Hawkeye (2012-2015)

Hawkeye #17

Hawkeye (2012-2015)

Hawkeye #19

Hawkeye (2012-2015)

Hawkeye #21

Hawkeye (2012-2015)

Hawkeye #22

Hawkeye (2012-2015)

Quatrième et dernier tome pour la série Hawkeye de Matt Fraction (scénario) et David Aja (dessin). La série plusieurs fois récompensée, souvent retardée mais toujours acclamée a-t-elle réussi son final ? Spoilers, oui, même si il y a évidemment quelques défauts... qui ne sont pas de la faute de notre duo star.

Il vous suffit de lire mon pseudo pour comprendre que je suis particulièrement attaché à Hawkeye et que la série de Matt Fraction et David Aja débutée en 2012 m'a conquis dès sa sortie. C'est donc avec un petit pincement de coeur que j'ai ouvert Rio Bravo... déjà parce que la couverture est très, très mal choisie. Parmi toutes les couvertures de la série, Panini Comics a choisi l'une des moins épique et représentative de la série pour illustrer le final de la série (alors celle-ci aurait été parfaite). Non pas que celle choisit soit horrible, Aja n'a pas volé son Eisner "Meilleure couverture" mais c'est un choix bien étrange qu'a fait Panini...

​Mais ce dernier tome, que vaut-il ? Alors que le précédent réunissait les épisodes sur Kate, séparée de Clint à la fin du tome 2, on découvre ce qui est arrivé aux Barton en son absence. Et oui, les Barton, car surprise, le frère de Clint, Barney Barton, s'invite dans la série. Cet ancien super-criminel aujourd'hui SDF vient prêter main forte à son frère, lui servir d'interlocuteur mais aussi de porte d'entrée à nous lecteurs sur l'enfance de Clint. On imaginait mal Fraction quitter le personnage sans s'être attaqué à son passé et qui de mieux que son frère pour le forcer à sortir de sa coquille. Et malgré son arrivée tardive, le personnage s'intègre parfaitement et donne même l'impression d'être présent depuis le début de la série. Il est pour cela aidé d'un très bon numéro d'introduction dessiné par l'excellent Francesco Francavilla, bien plus efficace que dans Hawkeye #10 et qui coupe bien avec le style de David Aja dans une histoire plus personnelle.

Avec ce nouveau protagoniste, le casting de Hawkeye est enfin complet et Fraction peut engager les hostilités, lancer son grand final. De l'action, il y en aura, mais tout ne repose pas sur un combat final apocalyptique. Hawkeye a toujours été une série simple, drôle et humaine, surprenante et ce tome ne va pas nous contredire. L'ennemi à abattre n'est ni un démon ni un terroriste alien et le héros n'a pas de pouvoirs ou de supers alliés pour l'aider dans son combat : empêcher le rachat de son immeuble. Alors certes, on a vu de meilleurs enjeux mais cet immeuble est le décor et la raison d'être de la série depuis ses débuts, une bataille que Hawkeye mène sans Avengers, uniquement avec quelques amis et ses voisins de paliers. Et quand ces alliés sont majoritairement des new-yorkais lambdas (ou juste armés d'un arc), la tension est de suite plus élevée, car la mort peut les frapper à tout moment. Mais le message est là : pas besoin d'être un génie ou un dieu pour devenir un héros (et non un super-héros, comme veulent le faire croire certaines séries récentes, comics comme TV). 

L'un des points forts de cette conclusion, c'est le travail brodé autour de Clint Barton. Comme dit plus haut, lui qui se refermait et repoussait ses proches dès que ça devenait un peu trop personnel, s'ouvre enfin un peu plus. Et c'est via un épisode un peu spécial qu'il sera le plus développé. Vous voyez les films de Noël ? Calvin & Hobbes ? Et bien imaginez un résumé de la série Hawkeye où les héros sont des animaux et les Avengers incarnés par les représentants des fêtes de fin d'année, tout cela dessiné par Chris Eliopoulos. Un épisode en apparence très enfantin mais qui revient habilement sur le mal être de Clint d'être considéré comme un sous-Avenger, le gars sans pouvoir qui galère à gérer un gang alors que ses supers amis dégomment des dieux robots nazis. Pas sur que tout le monde accroche à ce changement narratif et graphique mais la série prouve qu'elle sait encore innover même dans ses derniers numéros.

Ce n'est d'ailleurs pas l'unique innovation qu'apportera le duo Fraction/Aja. Là où il est usuel qu'une équipe créative range ses jouets avant de passer la main, les derniers épisodes n'hésitent pas à apporter un changement majeur à Hawkeye. Pas sûr qu'exceptés les séries centrées sur Hawkeye cette idée intéressante soit utilisée (quoique, les lecteurs français comprendront enfin un passage de Hawkeye vs Deadpool sorti quelques mois plus tôt). Mais ici ça renforce un peu ce dernier affrontement, très western à la Rio Bravo (tiens, mais... ce serait pas le titre du tome ?!?). Mais c'est surtout graphiquement que l'on est épaté. David Aja se lache complètement et on peut comprendre pourquoi il a pris tant de temps à finir les derniers épisodes car c'est un sans faute. Son trait, son découpage, les idées visuelles pour accompagner l'handicape d'un personnage, avec en prime les couleurs de Matt Hollingsworth... C'est presque un crime de produire une si belle oeuvre !

Matt Fraction, David Aja et Matt Hollingsworth finissent donc en beauté la série Hawkeye et on souhaite bonne chance à leurs successeurs, Jeff Lemire et Ramon Lopez. Car il va être difficile de raconter le quotidien de Clint Barton, Kate Bishop et Lucky après un run de cette qualité. Déjà un classique ?

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Un final de toute beauté
- David Aja, ce génie du dessin
- Matt Fraction se fait plaisir
- Le travail autour de Clint
- Une narration non-linéaire

LES POINTS FAIBLES

- Pas le meilleur choix de couverture
- Quelques traductions, plus croustillantes en VO
- C'est fini...

 

4.5

Déjà un classique !

Conclusion

La série confirme qu'elle est un must-have, un classique de Marvel pour ses dessins, sa narration et son approche différente du super-héros qui en a inspiré plus d'un par la suite. Et même dans ce dernier tome, elle continue d'expérimenter, quitte à changer certains personnages pour un bon moment. A ne pas manquer et si vous ne savez pas quoi vous prendre pour Noël, sautez sur ces 4 tomes !