Suite et fin de la série composée de 24 épisodes qui aura marqué l'univers DC jusqu'à la veille du lancement de [i]Flashpoint[/i] et des [i]New 52[/i]. Otant de cette véritable ère les répercussions qu'elle aurait pu avoir sur l'univers DC. Urban Comics a fait le pari de publier la saga près de deux ans après. Un défi que l'éditeur se devait de relever vu les attentes des lecteurs. Mais deux ans après la création d'un nouvel univers, ce récit mené conjointement par deux scénaristes de renom, Geoff Johns et Peter Tomasi, ne s'adresse qu'aux lecteurs DC les plus parés tellement les personnages secondaires de DC s'y succèdent. Ils y trouveront tout ce qui a fait le succès des récits de l'éditeur à cette époque, entre des concept éditoriaux bien construits et des combats épiques dans les pages. Les autres pourront apprécier cette saga mais sans finalement y trouver un grand intérêt tellement elle ne débouche sur rien
Ce tome 3 contient les [b]épisodes 17 à 24[/b] de [i]Brightest Day[/i] et surtout, petite surprise sur laquelle Urban Comics n'a pas communiqué, l'épilogue en trois épisodes [i]Brightest Day Aftermath : The search for Swamp Thing[/i].
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Si à l'origine le concept de [i]Brightest Day[/i] était aussi clair qu'excitant, faire revenir sur le devant de la scène douze personnages morts des années auparavant et leur attribuer à chacun une mission énigmatique qui devrait nourrir un dessein impénétrable, force est d'avouer que les derniers épisodes de la série semble s'en être détournés. Et paradoxalement cela est lié au fait que le but ultime des agissements de l'anneau blanc au doigt de Deadman est révélé. Plus l'intrigue s'enracine dans sa conclusion trop hâtive, plus les événements se précipitent, tel un jet d'eau trop longtemps contenu. Inondant alors les bases si profondes que Johns et Tomasi avaient installées dans les quinze premiers épisodes.
Un schéma sûrement à l'identique de ce que les éditeurs-en-chef ont dû leur faire subir en leur donnant des consignes, ravageant alors ce que les deux auteurs avaient sûrement prévu de construire. Car si les derniers épisodes sont peu prévisibles, hormis dans cette édition VF grâce à la couverture [i]spoilante[/i] choisie par l'éditeur, ils sont surtout peu cohérents avec le début de la maxi-série. Mais étrangement, certains détails coïncident relativement bien avec le lancement des [i]New 52[/i] qui étaient déjà dans les cartons.
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Résultat, tout s'accélère ici. Aquaman et son nouvel acolyte rentrent en guerre tandis qu'Hawkman et Hawkgirl semblent avoir brisé à jamais leur malédiction. La menace Firestorm est encore plus tenace, Deadman continue d'apprendre à revivre tout en étant sur le point de trouver ce fameux champion de la Terre qui n'intéresse plus vraiment personne et le Limier martien se rend enfin utile après avoir vaincu ses démons intérieurs une représentante de sa race disparue. Quant aux autres personnages ressuscités à l'issue de [i]Blackest Night[/i], il faudra se tourner pour le moment vers la VO pour en apprendre plus dans la multitude de tie-ins qu'Urban ne semble pas enclin à éditer. On pourra au passage regretter l'absence de la série [i]Generation Lost[/i] pour en savoir plus sur Maxwell Lord, les épisodes de [i]Green Arrow[/i] en montrent plus sur la forêt de Star City et les épisodes de Flash expliquent le retour de Captain Boomerang en détail tout en faisant le lien vers [i]Flashpoint[/i]. Mais en VF il faudra alors se contenter de cette amère d'impression d'avoir raté plusieurs morceaux d'intrigue même si l'ensemble reste compréhensible.
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Déjà mis à mal dans le tome 2 publié par Urban en août, l'équilibre entre les différents personnages et leurs aventures ne s'améliore pas ici. Les différentes intrigues ne s'alternent plus mais remplissent de longs segments même parfois tout un épisode pour se conclure. Mais surtout, comme les lecteurs le découvriront plus tard, Geoff Johns montrait ici ses premiers signes de faiblesses narratives. En effet, on sait à présent que le scénariste aime prendre son temps pour mettre en place ses histoires, développer ses personnages, affinant leur caractérisation pour la rendre le plus réaliste possible. Et plus l'espace qui lui est consacré est large, plus il le prend son temps. Finalement c'est ce qu'il s'est passé ici, dans cette série aux 24 épisodes. Tout se joue dans les quatre derniers épisodes, à une telle vitesse que la sensation d'avoir raté une information est toujours présente. Comme dans ses prochains crossovers, Johns donne l'impression de s'être réveillé en s'apercevant qu'il ne lui restait que trois épisodes pour terminer son intrigue.
La menace finale sort littéralement de nulle part,le combat titanesque est expédié en peu de pages et même cette scène annoncée depuis le premier tome qui correspond aux missions de plusieurs ressuscités est peu mise en avant. Enfin, la dernière scène de la série est en rupture avec les 24 épisodes, avec pour seul objectif d'introduire l'épilogue et par extension le nouvel univers DC.
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Car autre scénario probable, déjà abordé plus haut et qui persiste telle une rumeur, l'obligation de changer de fin pour amorcer l'arrivée des New 52. En effet rien ne laissait préméditer l'arrivée de Swamp Thing (en contradiction total avec la version de Moore qui fait autorité) et faire de cette créature emblématique du label Vertigo le champion de la Lumière blanche est un choix plutôt étonnant. Mais beaucoup moins lorsqu'on sait que le but des New 52 était de fusionner les univers Vertigo, Wildstorm et DC. Un objectif encore plus flagrant dans l'épilogue en 3 chapitre qu'on pourrait traduire en français par [i]A la recherche de Swamp Thing[/i]. Si Urban surprend par l'ajout de cette histoire, il faut avouer qu'elle n'est en rien primordiale. D'autant plus que de grosses incohérences elliptiques avec [i]Brightest Day[/i] posent la question de l'intérêt-même d'un tel récit. N'étant pas narratif, il est surtout marketing puisqu'on n'y retrouve ni plus ni moins l'introduction à la prochaine série [i]Justice League Dark[/i]. L'éditeur avait déjà l'esprit tourné vers l'avenir, sacrifiant sur l'autel des 52 nouvelles séries cette saga qui aurait pu être le fleuron de DC, à l'image d'un [i]Civil War[/i] chez le concurrent. D'autant plus que de nombreuses petite intrigues sont lancées à la fin du 24e épisode mais on sait déjà qu'elles ont été effacées par le reboot. Tendant presqu'à les rendre vaines, pour ne pas dire ridicule, notamment celle concernant Firestorm.
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Depuis juin, Urban Comics a publié dans trois tome sortis à deux mois d'intervalle chacun cette maxi-série dont seulement les huit premiers épisodes avait connu une parution française sous l'ère Panini. Et l'euphémisme de la comicsphère aurait été de dire que ce titre était quelque peu attendu par les adorateurs de DC. Donc cette rapidité pour publier toute la saga est à saluer.
Après un premier volume dans lequel l'éditeur prenait le temps de faire le portrait de tous les personnages ressuscités et protagonistes de [i]Brightest Day[/i], la déception était de mise dans le deuxième, après avoir constaté qu'aucun ajout éditorial ne s'y trouvait. D'autant plus dommageable qu'en parallèle la qualité de l'histoire commençait déjà à décliner et des références aux nombreux tie-ins s'accumulaient. Et malheureusement ici l'essai est transformé. En-dehors d'un résumé toujours présent et plus qu'obligatoire qui n'empêchera cependant pas de devoir retourner dans les deux précédents tomes, l'éditeur a fait l'économie de tout appendice permettant au moins d'éclairer le lecteur perdu dans l'un des trous noirs du récit. Comme dit plus haut, l'ajout de l'épilogue est une bonne surprise mais ne constituait en rien une nécessité, hormis pour introduire la série New 52 [i]Justice League Dark[/i]. Série que l'éditeur français publie déjà depuis plusieurs mois en kiosque et qui a donc déjà bénéficié d'une mise en avant éditoriale.
[b]Ce troisième tome de [i]Brightest Day[/i] n'est pas qu'un concentré de déception puisque les grands lecteurs de DC y trouveront leur compte, même si le scénario de Johns et Tomasi semble avoir changé d'angle et s'être accéléré. La profusion des dessinateurs n'aide pas non plus à la cohérence à la conserver une constante qualité tout au long de ces derniers épisodes mais au moins Urban Comics nous offre la possibilité de lire en français cette saga qui aura marqué l'univers DC pendant plusieurs mois, en se ramifiant dans plusieurs séries en cours. Mais force est de constater qu'elle n'offre en aucun coup une porte d'entrée dans la continuité. A l'inverse, elle sert plutôt de sortie de secours pour l'ancien univers DC avant reboot. Déjà éprouvée par une mauvaise qualité narrative, l'édition française souffre d'une absence d'annexe éditoriale qui aurait pu par exemple résumer le parcours des autres personnages ressuscités dans les tie-ins. Et ce n'est pas l'ajout de l'épilogue en trois partie qui viendra contrebalancer cette édition pauvre qui est par conséquent principalement destiné à un lectorat d'habitués avertis. [/b]
[conclusion=2][/conclusion][onaime]- Un titre inédit et important dans la continuité DC pré-reboot
- La rapidité de parution
- La présence surprise de l'épilogue
- Des dessins époustouflants[/onaime][onaimepas]- Une conclusion hâtée et tirée par les cheveux
- Des épisodes qui servent plus à introduire les New 52 qu'à donner un nouveau statu quo à l'univers DC
- Des personnages de Vertigo qui ne trouvent pas vraiment leur place ici
- Aucune partie éditoriale pour au moins résumer les tie-ins qui convergent ici[/onaimepas]
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