S’il ne devait rester qu’un événement DC dans nos mémoires de fans, ce serait évidemment celui-ci. Présenté comme la suite directe de [i]Blackest Night[/i] qu’Urban avait édité en 2 tomes, [i]Brightest Day[/i] sera quant à lui divisé en 3 parties et ne se concentre que sur la maxi-série en [b]25 épisodes[/b]. Tous les meilleurs scénaristes et dessinateurs de l’époque sont parvenus à produire une œuvre mature, à l’architecture ambitieuse et qui a offert à l’éditeur ainsi qu’à de nombreux personnages de l’âge d’argent une seconde chance. Ça tombe bien, c’est le titre qu’a choisi Urban pour ce premier tome.
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En 2010, l’univers DC s’est illuminé outre-Atlantique grâce à la résurrection de 12 personnages, héros comme vilains, à l’issue du colossal combat contre [b]Nekron[/b], le dieu de la mort, dans [i]Blackest Night[/i]. Une véritable ère a débuté en juin de la même-année avec l’apparition du #0 de [i]Brightest Day[/i]. En tout, ce ne sera pas moins de 100 épisodes qui auront été estampillés du nom de cet event. Mais Urban fait des économies en ne se concentrant que sur la maxi-série. Un choix réducteur mais qui offre déjà au lecteur un bel échantillon des changements qui ont bouleversé le DCUniverse.
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Là où [i]Blackest Night[/i] n’était finalement qu’une succession de combats entre des héros et des zombies Black Lantern menés par Nekron, [i]Brightest Day[/i] est une œuvre plus réfléchie, posée. Et ce premier tome qui comprend les épisodes 0 à 7 en est un parfait exemple. Au scénario, l’indétrônable [b]Geoff Johns[/b] qu’on ne présente plus, reçoit l’aide de Peter Tomasi qui avait alors laissé sa série à succès [i]Green Lantern Corps[/i] à Tony Bedard. Ensemble ils s’attachent à nous présenter en quelques phrases ces douze personnages ressuscités grâce à la lumière blanche qui sera la véritable protagoniste de [i]Brightest Day[/i]. Aquaman, le Limier Martien, Firestorm, Hawkman, Hawkgirl, Deadman, Maxwell Lord, Osiris, Jade, Hawk qu’Urban a francisé en Faucon, Reverse-Flash et Captain Boomerang sont revenus parmi les vivants. Parmi tous ces noms, certains doivent vous être inconnus et c’est normal. Mais le talent des deux scénaristes réside dans leur capacité, en à peine quelques pages, à nous familiariser avec eux. Et pour vous rassurer, même si chaque ressuscité apportera sa pierre à l’édifice, la série principale ne suivra les aventures que de la moitié d’entre eux.
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Si le titre de la série est un clin d’œil, à l’instar de [i]Blackest Night[/i], au serment des Green Lantern, et si Hal Jordan et les corps des différentes couleurs étaient les protagonistes du récit qui précède [i]Brightest Day[/i], ici ces agents cosmiques sont supplantés par [b]Aquaman, Hawkman, Hawkgirl, le Limier Martien, Firestorm et le Faucon[/b]. Et pour faire le lien entre tous ces personnages, [b]Deadman[/b] qui porte à présent très mal son nom et qui se retrouve être le seul ressuscité à posséder un anneau blanc.
Quant aux autres personnages revenus à la vie, ils officieront en parallèle dans d’autres récits qu’Urban ne publiera peut-être jamais.
Ici la Terre devient le principal terrain d’action, l’autre étant un univers parallèle appelé Hawkworld, au détriment de la dimension cosmique de DC qui passe au deuxième voire troisième plan. Mais en nous offrant l’occasion de suivre le parcours de ces sept super-héros, les auteurs jouent avec différents genres littéraires qui vont du polar avec l’enquête menée par le Limier au récit d’aventure grâce à l’étrange voyage du couple Hawkman/Hawkgirl, en passant par le science-fiction avec Firestorm et le drame familial qui se joue entre Aquaman et Mera.
Mais en plus de tous ses destins individuels, chacun va se voir confier une mission par cette mystérieuse lumière blanche. Le lecteur devrait y trouver son compte, surtout lorsqu’on aime ces histoires qui empruntent plusieurs chemins pour finalement converger vers une final explosif. Ce qui sera forcément le cas ici mais dans ce premier tome nous ne sommes encore qu’au début de ces sentiers.
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L’édition d’Urban n’offre pas encore les titres inédits que Panini n’avait pas eu le temps de publier. Il faudra pour cela attendre le tome 2 en août prochain. Mais ce format relié est satisfaisant pour ces pages glacées qui mettent en valeur des dessins réalisés par une large équipe qu’il me serait trop long de lister. Sachez juste qu’on retrouve [b]Ivan Reis, Patrick Gleason et David Finch[/b] aux couvertures. Non seulement les traits sont précis, toujours pertinent et jamais superflus mais surtout ils bénéficient d’une colorisation aussi éclatante que variée. Chaque page est un plaisir visuel que rien ne vient gâter. Pas même la frustration de ne pas voir [i]Justice League – Generation Lost[/i], l’autre série liée de très près à cet event, être publiée. Dans ces 24 autres épisodes, on retrouve les membres de l’ancienne Justice League International (JLI), qui se retrouveront piégés par l’un des ressuscités, [b]Maxwell Lord[/b], le fondateur de cette même JLI. On peut même y voir une source d’inspiration du dernier event avant reboot, [i]Flashpoint[/i]. L’éditeur français considère-t-il que publier cette série nécessite un bagage éditorial plus important que pour [i]Brightest Day[/i] ?
Toujours est-il, cela restera le seul reproche à apporter au titre si on décide de ne pas remettre sur le tapis l’éternel débat des noms francisés (Hawk devient le Faucon, le métal Nth d’Hawkman n’est plus que le métal N et Shadow Thief est désormais l’Ombrefin). Car loin de nous inonder de bonus discutables, on a droit à des bios synthétiques des personnages qui traversent ces pages et même de ceux qu’on ne voit pas.
[b]Vous l’aurez donc compris, [i]Brightest Day[/i] est l’un de ces récits majeurs qu’il est impensable de ne pas avoir lu. Pour la structure narrative que deux des plus grands scénaristes de DC construisent, pour cet hommage et ce retour sur le devant de la scène de personnages qui avaient disparu de l’horizon DC. Pour ce feu d’artifice de couleurs qui ne peut que donner envie de tourner la page. Pour les dialogues qui prennent place dans de courtes scènes qui instillent une telle dynamique qu’on ne s’aperçoit pas être déjà arrivé à la fin de ce premier tome. Presque deux ans après avoir repris la licence DC, Urban Comics nous offre enfin ce récit dans l’écrin qu’il mérite, pour un prix raisonnable (22,50 € pour 8 épisodes). On aurait toutefois aimé avoir des tie-ins publiés en plus car pour prendre pleinement conscience de la richesse et importance de ce récit il faut avoir une vue d'ensemble sur toutes les ramifications qui rendaient alors l'univers DC cohérent et structuré.[/b]
[conclusion=4,5][/conclusion]
[onaime]- Un récit mature
- Différents genres narratifs et des récits croisés
- Des dessins et des couleurs éblouissants [/onaime][onaimepas]- Les noms francisés
- Attendre deux mois pour lire la suite[/onaimepas]
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