Scénario: Chuck DIXON, Doug MOENCH - Dessin: Norm BREYFOGLE, Jim APARO, Graham NOLAN
En planifiant l’évasion de tous les criminels de l’asile d’Arkham, Bane exécute le premier mouvement d’un plan minutieusement pensé. Son objectif est simple : détruire physiquement et mentalement le Chevalier Noir. Acculé, exténué, Batman est contraint de faire appel à ses dernières forces pour finalement s’avouer vaincu, pour la toute première fois.
(contient Batman # 489-497, Detective Comics #659-663)
Timing parfait pour correspondre avec la sortie du film The Dark Knight Rises. Urban fait bien les choses et publie pour la première fois en France l'arc qui a plongé le chevalier noir dans la dépression pendant de nombreux mois. Tous les numéros contenus dans ce tome ne se valent pas mais l'effort de publier l'intégralité du crossover est louable en tout cas.
D'abord, soulignons l'excellente initiative de publier cette saga : une première en France et en plus, cela arrive pile poil pour The Dark Knight Rises. Bon, d'accord cela a mal vieillit, d'accord c'est pas excellent mais à l'instar de la Mort de Superman, Knightfall a bouleverser le monde des comics à sa sortie et rien que pour cela,, il vaut le détour.
Profitant de la sortie du très attendu Batman The Dark Knight Rises, l'éditeur Urban Comics nous ressort de sa besace le premier volume de la maxi-série KnightFall. Et ce n'est pas juste parce qu'il s'agit d'une histoire autour du Batman, mais surtout une des histoires majeures dans l'univers du super-héros et une des sources d'inspiration principale de Christopher Nolan pour son dernier long-métrage. Publié en 1993 peu après l'arc « La Mort de Superman » (ce qui explique le brassard noir que porte le chevalier de Gotham City dans certaines illustrations), KnightFall raconte la défaite du Batman face à un ennemi aussi brutal qu'intelligent : Bane. Véritable Choc à l'époque, Knightfall est dirigé par Doug Moench, Chuck Dixon et dessiné par Norm Breyfolge (et bien d'autres au fur et à mesure de l'arc scénaristique). En France, Urban nous rassemble dans ce premier volume (lourd de 350 pages) tout ce qui a mené à la chute du Batman par Bane, la dernière page se terminant sur une des planches les plus iconiques qui soient. Tout débute par l'arrivée de Bane à Gotham et son obsession de briser le chevalier noir pour prendre le contrôle du crime. On pourra d'ailleurs retrouver un des deux préludes à cette saga dans l'autre volume publié par Urban, La Revanche de Bane et qui revient sur les origines du némésis de l'homme chauve-souris. Rapidement, on découvre un Bruce Wayne faible et diminué, qui consulte une psy pour tenter de se sortir de son état maladif. Autant dire que l'arrivée de Bane en ville tombe au plus mauvais moment. Contrairement à l'image laissée par l'étron filmique de Schumacher, Bane s'avère un adversaire aussi brutal au corps-à-corps que formidablement intelligent et retors. Les auteurs prennent le temps de montrer son plan pour la conquête de la ville et pour arriver à briser son adversaire. Charismatique et imposant, Bane entre rapidement au panthéon des plus redoutables ennemis de Batman aux côtés du Joker ou de Double-Face. Mais ce qui captive le plus dans ce scénario c'est comment le protecteur de Gotham sombre petit à petit physiquement et moralement. En libérant les prisonniers d'Arkham, Bane éreinte littéralement Batman. On assiste à une succession de chasse à l'homme où des méchants de second plan voir de troisième plan, donnent du fil à retordre au héros. Un des paradoxes du comic book se situe dans la profusion d'ennemis qu'il déploie, et l'isolement du Batman qui semble refuser l'aide de Robin par péché d'orgueil. Accusant son âge, le volume rassemble nombre de criminels désuets aujourd'hui comme Ciné Phil ou le Ventriloque. Mais cela ajoute un certain décalage entre le ton finalement très noir et définitif de l'histoire et les fantaisies hérités de l'âge d'or. Outre Bane, on retrouvera Killer Croc, Le chapelier fou, l'épouvantail ou encore l'infatigable Joker. Les auteurs semblent prendre un grand plaisir à faire plonger l'homme chauve-souris, parfois même un peu trop, traînant un peu en longueur. Mais le traitement de Robin et d'un petit nouveau, Jean-Paul Valley, minimise ces défauts. Le chaos et la terreur qui se joue dans Gotham restent magnifiquement dépeints par les scénaristes, et tout comme sa ville, le justicier qui la protège tombe en ruine, un parallèle intéressant et qui amène directement à cette dernière page dramatique où Bane trouve un Batman harassé et impuissant au cœur même de son domaine. Le dernier numéro, magnifiquement narré en voix-off par Batman entrecoupé des invectives de Bane, offre un choc aux lecteurs, celui de voir le héros qu'on pensait invincible se faire briser en deux. Malgré un dessin daté, les planches gardent leur charme, tout désuet soit-il, et permet aussi de jouer sur le décalage propos noir/nostalgie de l'âge d'or. C'est peut-être un des seuls points faibles de l'arc Knightfall. Soigneusement réédité par Urban qui fait encore une fois un superbe travail, ce premier tome n'est que le début d'une histoire qui verra Gotham tombé entre les mains d'un nouveau maître et d'un nouveau super-héros. Prévu en 5 tomes, gageons que Urban ira jusqu'au bout de l'entreprise en proposant l'arc No Man's Land. Un classique donc, qui tutoie parfois le firmament et dont les fans de Batman auraient tort de se priver. Reste à savoir si les néophytes eux, y trouveront leur compte, et là, rien n'est moins sûr. A noter que pour tous ceux qui désirent en savoir plus sur Bane, l'achat de La Revanche de Bane est des plus recommandables.
Un ennemi mystérieux surnommé “Bane” décide de traumatiser Gotham et son fidèle serviteur le Batman. Ce criminel aux allures de catcheur dopé au «venin» apporte le chaos en attaquant l’asile d’Arkham en délivrant tous ses «patients». Le but de la manœuvre étant de désorganiser la G.C.P.D du commissaire Gordon et d’épuiser le Chevalier Noir de la ville avant de le briser. Ce recueil d’Urban regroupe tous le numéros où Batman s’essouffle à capturer tous les super criminels évadés d’Arkham avant de combattre Bane, un nouvel ennemi créé par Moench, Dixon et Nolan en 1993. Un livre à lire avec La Revanche de Bane avant de retrouver ce brutal personnage dans The Dark Knight Rises au cinéma. 3,5/5
Bane, quel antagoniste ! On découvre ici un Batman brisé, complètement dépassé par les évènements qu'il subit. Un classique de l'univers du chevalier noir tout simplement, où l'on assiste, lentement mais surement, vers sa chute, rondement bien menée et agrémentée de l'intervention de plusieurs vilains bien connus de l'univers de Batman, qui le mènera dans un face à face des plus épiques contre l'un de ses plus grands adversaires !
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