Ethan Reckless est de retour. On est en 1985 et tout va bien pour lui... Jusqu'à ce qu'une femme disparue dérange l'équilibre de sa vie. Il sera amené à traîner dans les bas fonds d'Hollywod pour s'en sortir !

Pas d'avis pour le moment.

Reckless est une série de romans graphiques, et ce tome est le deuxième à paraître chez Delcourt après l’excellent premier dont vous retrouverez la critique ici. Il suit le même principe que le précédent : une histoire complète en un album, toujours réalisé par le très bon duo Ed Brubaker et Sean Phillips.

Cet album se déroule quelques années après le premier, en 1985, et nous raconte la rencontre entre Ethan Reckless et Linh Tran lors d’une enquête de routine. Pour rappel, le boulot d’Ethan est de régler les problèmes : il suffit de le contacter et de lui exposer son souci afin qu’il trouve une solution contre rémunération. Il tombe amoureux de Linh, et découvre que sa sœur a disparu. Il décide alors de mener l’enquête pour tenter de la retrouver. L’ambiance polar est très proche de ce qui était proposé dans le tome précédent, mais avec une histoire différente, peut-être moins personnelle pour le personnage.

Le récit se fait toujours à la première personne, et l’écriture est très travaillée et bien ciselée. Ethan nous racontant ses aventures aujourd’hui (ou presque), il nous propose une vision avec du recul, et une bonne dose de cynisme. Malgré un texte assez présent, la lecture se fait sans difficulté, et avec beaucoup de plaisir. Brubaker a une très bonne plume, bien rythmée, sans fioriture, fluide, précise et efficace. C’est toujours un régal à lire.

Le Los Angeles de 1985 a une ambiance assez particulière que Brubaker a voulu retranscrire. Le rêve hippie touche à sa fin, et se pervertit, et de nouveaux mouvements apparaissent comme les skinheads. C’est une époque que l’auteur a connu et qu’il arrive à bien mettre en valeur. De plus, il connaît Hollywood et explore l’envers du décor, comme il avait déjà pu le faire dans Fondu au noir, bien qu’à une autre période. Le livre n’est pas juste un bon polar, il est riche d’un contexte social très intéressant, et l’histoire s’y insère de manière parfaitement crédible.

Pourtant, malgré cette vision parfois crue de Hollywood, Brubaker montre son amour du cinéma dans la façon de raconter son histoire. Le nom du personnage, Ethan Reckless, pour Ethan “le Téméraire”, le montre bien. La BD s’inspire beaucoup de l’ambiance de ces films polars, avec un personnage masculin dur-à-cuire, solitaire et cool. Les thèmes de l’album sont riches, et certains se renouvellent par rapport au précédent tome.

Le dessin de Phillips est totalement dans la lignée du premier tome, notamment au niveau de la construction de ses planches, plutôt quadrillées. Le chapitrage est de même assez libre, puisque l’album est publié en une fois. Le dessin est de nouveau une réussite, bien mis en valeur par les couleurs de Jacob Phillips.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Renouveau des situations
- Aussi bon que le premier
- Très bien écrit

LES POINTS FAIBLES

- Pas de point faible si vous aimez le genre

 

4.5

Très bon

Conclusion

Ce nouveau tome de Reckless est une réussite, dans la même veine que le premier, mais tout en proposant une histoire et des thèmes nouveaux. A dévorer !