SCÉNARISTE : SNYDER SCOTT - DESSINATEUR : JOCK

Après les événements de BATMAN – METAL, épuisé et blessé, Bruce Wayne doit cependant se préparer à l'irruption de nouvelles menaces au sein de l'univers DC. Le Chevalier Noir découvre avec stupéfaction que Le Batman Qui Rit a survécu à son affrontement avec le Joker et qu'il planifie une nouvelle stratégie susceptible de déséquilibrer le Multivers. Pour venir à bout de cette sombre version de lui-même, Batman devra peut-être briser sa seule règle inviolable...
Contenu vo : The Batman Who Laughs #1-7 + Batman The Grim Knight #1

  • A Peter
    A Peter

    il y a 4 ans

    Bon rythme mais fin baclée 

  • Atrocitus
    Atrocitus

    il y a 4 ans

    Un très bon comics stressant / oppressant qui plonge Batman ... et Gordon au cœur de la folie et le place face à deux gros antas : le Grim Knight (Mad Punisher) et le Who Laughs. Une bonne suite à Metal pour ceux qui avaient aimé le côté horreur du titre, et un gros coup de cœur pour moi : le Who Laughs est la meilleure chose qui soit arrivé à la saga Metal

The Laughing House Part 1

The Batman Who Laughs

The Laughing House Part 2

The Batman Who Laughs

The Laughing House Part 3

The Batman Who Laughs

A Grim Knight in Gotham

The Batman Who Laughs

The Laughing House Part 4

The Batman Who Laughs

The Laughing House Part 5

The Batman Who Laughs

The Laughing House Part 6

The Batman Who Laughs

The Laughing House Part 7

The Batman Who Laughs

La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Le Batman qui rit, écrit par Scott Snyder et dessiné par Jock. Il est sorti le 15 novembre pour 23€. Il contient les titres US The Batman Who Laughs #1-7 + Batman The Grim Knight #1.

"Un Batman qui rit est un Batman qui gagne toujours.

" Après les événements de BATMAN – METAL, épuisé et blessé, Bruce Wayne doit cependant se préparer à l'irruption de nouvelles menaces au sein de l'univers DC. Le Chevalier Noir découvre avec stupéfaction que Le Batman Qui Rit a survécu à son affrontement avec le Joker et qu'il planifie une nouvelle stratégie susceptible de déséquilibrer le Multivers. Pour venir à bout de cette sombre version de lui-même, Batman devra peut-être briser sa seule règle inviolable...

Bon, bon, bon... Le Batman qui rit... Il y a énormément de choses à dire sur ce volume. Et vu qu'il s'est passé pas mal de choses avant cela, nous allons commencer par une petite (grosse) explication. Il y a deux ans, Scott Snyder a mis en place un nouvel élément au sein du DC Universe : le Dark Multiverse, des dimensions parallèles jamais vues jusque-là (et venant d'un autre multivers, une sorte de "multivers miroir") et dans lesquelles l'Histoire a complètement déraillé laissant place à des Chevaliers Noirs. Chacun de ces Chevalier Noir représente un Batman qui, pour une raison ou pour une autre, a éliminé toute la Justice League tout en récupérant les capacités et plus ou moins le look d'un de ses membres. Autrement dit, ces Batmen sont composés d'un Batman/Flash, d'un Batman/Aquaman etc. Enfin, il est de bon ton de souligner qu'ici, le terme "noir" dans "Chevalier Noir" ne fait pas que renvoyer à la couleur. Il s'agit bien de personnages atroces, horribles bref de personnages "dark". Parmi eux, nous avons Le Batman qui rit, sans doute le nouveau Dark Batman qui a eu le plus de succès. Sans surprise, une série a été créée autour du personnage, et c'est de cela dont nous allons parler aujourd'hui. Enfin, concernant le nom Le Batman qui rit, il s'agit d'une référence directe à L'Homme qui rit, un film dont le personnage principal aura été une source d'inspiration directe pour le design du Joker en 1940. Un film que nous vous conseillons plus d'une fois et qui est lui-même une adaptation d'une oeuvre de Victor Hugo. Maintenant que vous êtes incollables, il est temps de passer à l'opus en lui-même.

Il a vécu ma vie. Il a mon entraînement. Mes souvenirs. Mon esprit... Mais il est libéré de toute règle, de toute moralité. Son coeur est aussi sombre que celui du Joker.

Si Batman Metal aura été globalement appréciable, elle n'en reste pas moins une oeuvre qui n'était pas sans défaut. C'est un petit peu le cas ici encore. Le Batman qui rit possède de très, très bonnes choses mais il possède également un défaut de taille. Un défaut qui, malheureusement, se résume souvent au nom de son auteur : Snyder. Le scénariste a beau proposer de très bonnes choses, il ne peut s'empêcher, la plupart du temps, de donner une fausse complexité à son oeuvre, de massacrer la mythologie DC (entendez par là, la continuité) et de multiplier les auto-références. Qu'en est-il ici ?

Concernant la fausse complexité de l'oeuvre, c'est encore un petit peu le cas. Il y a des détours, des idées qui n'ont pas de réel intérêt scénaristique et qui servent plus à embrouiller qu'autre chose. Par contre, une fois n'est pas coutume, la mythologie DC est sauve. Avec le principe de Batman Metal, il n'a pas vraiment modifié le Multivers DC. On va plutôt dire qu'il l'a étoffé, complété. Un bon point. Par contre, les auto-références continuent de pleuvoir. C'est à tel point que, de nos jours, il devient presque impossible de trouver une oeuvre de Snyder sans un clin d'oeil aux Hiboux. C'est le cas ici encore. On penserait presque que le pauvre Snyder n'a rien fait depuis (ce qui est faux puisqu'il a tenu le titre Batman pendant un bon moment avec Capullo), cela en devient vraiment gênant et... triste.

Parce que vous croyez qu'il s'agit d'une vengance ? hahahahaha Oh Jim... vous êtes vraiment trop drôle. Il ne s'agit pas d'une vengance, Jim. Il (Grim Knight) voulait seulement faire preuve de pitié... car ce que j'ai prévu pour vous est bien pire que la mort.

Par contre, il est à noter que nous venons de faire le tout des points négatifs. C'est-à-dire que, pour le reste, c'est du tout bon. Les scènes fortes sont nombreuses, les personnages sont travaillés, la violence et le côté dark sont omniprésents, les dialogues sont bons et les bonnes idées extrêmement nombreuses. Les auteurs parviennent à glisser pas mal d'anecdotes que le fan va immédiatement apprécier tels que le masque/casque du Batman qui rit qui, au-delà d'avoir un design de ouf, possède également un tout autre intérêt pour son porteur.  La dynamique entre Batman, Joker, le Batman qui rit et Grim Knight est bonne et les échanges sont assez jouissifs. Les scènes avec le fils de Gordon ne sont pas mauvaises, tout comme celle avec Oswald qui, sans avoir intérêt de dingue dans le récit, est à nouveau l'occasion de glisser pas mal d'anecdotes plus jouissives les unes que les autres.

Enfin, on ne peut que souligner l'excellente numéro autour du Grim Knight. Fait amusant, c'est peut-être le meilleur numéro de l'opus (soit le numéro dans lequel le Batman qui rit est effacé). C'est simple, il y a énormément de bonnes idées dans ce numéro : pourquoi Grim Knight n'a pas de Joker (avec une magnifique référence au passage), comment Dent est devenu Double Face, quels sont les rôles de Jim Gordon et d'Alfred Pennyworth etc.

Figurez-vous que les assurances Batman s'appellent Dark Knight.

Pour ce qui est de la partie graphique, elle est tout bonnement incroyable. Jock effectue un travail assez impressionnant qui devrait en scotcher plus d'un. Les planches sont sombres à souhait, le design des personnages est soigné, l'ambiance ténébreuse est maîtrisée, la mise en scène donne un charisme de dingue au Batman qui rit (rien que sa première apparitition est incroyablement marquante). La colorisation est au top et le changement de police et de couleur dans les phylactères sont toujours aussi cool. Enfin, toutes les covers principales sont extrêmements bonnes.

Du côté des bonus, nous avons droit à des variant covers qui, une fois encore, sont toutes assez impressionnantes (bien que celle de Tony Daniel, de Riccardo Federici et de David Finch soient au-dessus du lot) ainsi qu'à plusieurs pages encréées par Jock.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- L'ambiance
- Les bonnes idées
- L'univers de Grim Knight
- Les dessins
- Le design des personnages
- Les covers

LES POINTS FAIBLES

- Les auto-références de Snyder
- Une fausse complexité

 

4

Bonne lecture

Conclusion

Un opus qui jongle avec les éléments du Dark Multiverse que nous connaissons déjà pour mettre en place un récit sombre, violent et divertissant. Une bonne lecture.