Scénario: Johns Geoff – Dessin: Reis Ivan
Avant la Ligue de Justice, Aquaman faisait déjà partie d’une équipe de héros. Mais une dernière affaire les a brouillés. Aujourd’hui, le criminel Black Manta tue un à un les anciens coéquipiers d’Arthur à la recherche d’artefacts de l’Atlantide.
Contient AQUAMAN #7-13 + AQUAMAN #0
Ce tome d'Aquaman se situe entre le tome 58 et le tome 47 de la collection DC d'Eaglemoss. Dans cet ordre. Pour vous donner notre avis sur le tome 77, je vous propose de redécouvrir la critique que Setsu avait écrite à la sortie de la version Urban, avec quelques retouches pour coller à la version d'Eaglemoss :
Nous connaissons tous les Avengers, la Justice League, la JLA... Il semblerait que dans nos comics, les équipes soient moult représentées, et présentes en grande quantité. Vous n'êtes sans doute pas sans savoir qu'Arthur Curry aka Aquaman fait évidemment partie de la Justice League, mais il fut aussi membre d'un tout autre groupe. Et c'est précisément sur ce point que revient ce tome 77.
Si le tome 58 de la collection avait permis de réintroduire Aquaman, un personnage mal-aimé et finalement méconnu, cette suite vient élargir le backgroud d'Arthur Curry. Geoff Jonhs doit présenter en peu de numéros une équipe à ses lecteurs, les Autres, développer de nouveaux personnages, et monter une intrigue en présentant aussi l'un des vilains-phares de la série : Black Manta. Un défi de taille qu'il relève avec brio.
Le passé, chacun vit avec, y fait face, ou le fuit. Aquaman lui a choisi la dernière option. Malheureusement pour lui son passé refait surface, ce qui n'est pas pour le réjouir. Black Manta, LE vilain d'Aquaman veut réunir les reliques de l'Atlantide et faire souffrir au passage notre demi-Atlante. Pour cela, il va se lancer à la poursuite des membres de son ancienne équipe, les Autres.
Geoff Johns a du talent, et il le prouve une nouvelle fois ici, car il parvient à développer Aquaman et les Autres en un temps assez court. On pourrait évidemment avoir peur de se retrouver face à des personnages creux, mais ce n'est pas le cas. Certes ils ne sont pas des plus approfondis, mais très brièvement, nous parvenons à les connaître, et savoir ce qu'il faut pour ne pas se sentir perdu. Au final, Aquaman reste au centre de l'histoire. Johns tient à nous présenter une autre vision de son héros, nous montrer qu'il a lui aussi des blessures et un passé qui n'est pas des plus jouasses. La caractérisation du personnage est parfaite, il est à mon sens, impossible de ne pas s'intéresser à l'histoire d'Arthur et à ses mauvais souvenirs.
Autre fait important, c'est sans nul doute Black Manta qui fait son retour (avant ça, il avait été vu pour la dernière fois dans Brightest Day, durant l'Aquawar, dans les issues #19 et #20). Il s'avère ici toujours aussi menaçant et son passé, extrêmement lié à celui d'Arthur permet bien évidemment de le rendre encore plus attirant. Ses motivations étant d'ailleurs compréhensibles, ce qui le rend plus crédible au yeux du lecteur.
Ivan Reis a lui aussi permis à Aquaman d'avoir une belle vitrine car le dessinateur, qui nous avait déjà montré l'étendue de son talent, récidive ici. Toutes les planches sont superbes, l'action est très bien retranscrite, et le character-design est une réussite. Mais trêve de compliments, passons aux points qui fâchent. Le découpage est assez classique, et se révèle pour la plupart du temps similaire. Il est dommage de voir que notre artiste ne s'éloigne pas de ses habitudes. Puis, lorsque l'on officie sur un titre tel qu'Aquaman, on sait forcément qu'à un moment donné nous allons devoir dessiner la cité perdue. Et pour le coup, si certaines planches sont belles, je trouve dommage que nous n'en n'ayons pas plus. De belles vues d'ensemble de l'Atlantide auraient été les bienvenues, histoire de pouvoir mieux visualiser les lieux.
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