Scénariste : Greg Rucka
Dessinateur : Michael Lark

Année +66. 6 histoires. 6 destins.
Ce nouveau volume de Lazarus, série désormais culte et fleuron du catalogue Glénat Comics, est une succession de 6 histoires indépendantes. Chaque récit, dessiné par un artiste différent, est focalisée sur un personnage et un endroit du monde distincts. Un tome de transition pour approfondir l’univers dystopique développé par Greg Rucka et Michael Lark.

Pas d'avis pour le moment.

L’excellente série Lazarus est de retour avec son sixième tome chez Glénat. Si vous l’attendiez, vous serez peut-être déçu d’apprendre qu’il ne s’agit pas de la suite de l’intrigue principale. Restez quand même, ça ne veut pas dire que c'est mauvais !

Comme il s’agit du tome 6, inutile de vous le dire, mais il est fortement recommandé d’avoir lu les cinq premiers avant de se lancer dans celui-ci. En effet, dès le premier, le scénariste, Greg Rucka, annonce une histoire riche et complexe qui s’inscrit dans la longueur. Je vous invite donc à relire les critiques précédentes si vous doutez de la qualité de la série qui fait partie de ce qui se fait de mieux en SF dystopique (tome 1, tome 2, tome 3, tome 4 ou tome 5). Ce sixième album est un peu particulier puisqu’il ne contient pas la série principale, mais plusieurs one-shots publiés en parallèle. Six histoires se déroulant en X+66 pour un tome 6.

Chaque chapitre présente donc une histoire ayant lieu dans l’univers de Lazarus, et nous montrant d’autres points de vue des événements qui s’y déroulent. Au lieu d'être  centrés sur la famille Carlyle, les histoires proposent d'autres protagonistes. Bien sûr, il y a des récits sur des Lazares, mais pas sur Forever. Ils représentent d'ailleurs la moitié de l’album, mais montrent des camps et des familles différents. Chaque Lazare a ses particularités, mais reste tout de même humain, et ces histoires permettent de les approfondir. Tous les chapitres ont un développement qui se permet d’être court, puisqu’on connaît le contexte, mais suffisant pour raconter quelque chose d’intéressant.

Les trois autres chapitres sont tout aussi passionnants, et se focalisent sur d’autres catégories sociales. Il y a une histoire centrée sur Casey Solomon, et son entraînement pour devenir Dague. Une autre sur ses parents absolument passionnante : à l’origine Déchets, ils sont devenus Serfs, et peuvent voir la différence de traitement entre les deux classes sociales. Ce récit permet notamment de nettement faire ressortir le côté anticipation. Enfin, une dernière histoire nous raconte la vie d’une journaliste, et notamment son combat pour son travail dans un monde dominé par les familles qui n’hésitent pas à exiger la censure.

 

Si la multitude de récits pouvait faire peur au premier abord, l’album est finalement très réussi, puisque chacun d'entre eux développe un aspect intéressant de l’univers. Ils sont réellement utiles à sa compréhension, et apportent à la série principale. Nous y trouvons même des informations intéressantes, notamment pour la première fois une date. X+66, soit 66 ans après que les familles se sont partagées le monde. Je ne suis bien sûr pas rentré dans le détail de chaque histoire pour ne pas vous gâcher la surprise, mais absolument rien n’est à jeter, et si vous vous attendiez à un album bouche-trou, ce n’est pas du tout le cas. C’est plutôt la preuve que l’univers de Lazarus est riche, et incroyablement cohérent.

Greg Rucka chapotte toutes les histoires, mais il fait appel à d’autres auteurs pour développer les récits. Quatre sont écrits par Eric Trautmann et les deux autres par Aaron Duran et Neal Bailey. Bien que les styles varient selon les protagonistes, ça reste globalement dans le même ton, proche de celui de la série principale. Au niveau des dessins, il y a tout de même quelques variations. Steve Lieber et Mack Chater restent assez proches de ce que propose Michael Lark. Justin Greenwood et Alitha Martinez ont un style un peu moins réaliste. Bilquis Evely et Tristan Jones proposent un trait plus fin, mais maîtrisé. Bref du bon boulot, pour un album et une série à lire de toute urgence !

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La diversité des histoires
- La richesse et la cohérence de l'univers

LES POINTS FAIBLES

- Pas la suite de l'histoire principale

 

4.5

Top

Conclusion

Cet album marque une petite pause dans l'incroyable aventure de Lazarus, mais propose six histoires très intéressantes, permettant d'enrichir un univers déjà passionnant. Il faut lire Lazarus !