Rowan Black travaille à la criminelle de Portsmouth. En bonne flic, elle a pas mal de choses à cacher. Dont une en particulier : c’est aussi une sorcière. La nuit, elle participe à des rituels secrets – quand ils ne sont pas interrompus par le boulot. Le jour où elle est appelée en urgence pour régler une prise d’otage, Rowan découvre que le criminel connait sa véritable identité. Et qu’il n’est sans doute pas le seul. Alors que la lumière se fait sur son passé, l’avenir de Rowan devient soudain beaucoup plus obscur…
Véritable machine à best-sellers et lauréat de plusieurs Eisner Awards, Greg Rucka (Lazarus, Gotham Central) publie avec Black Magick un nouveau récit haletant, entre polar et magie noire, mis en image par la dessinatrice superstar Nicola Scott (Birds of Prey, Secret Six, Earth 2).
Un des coups de coeur du mois (avec Royal City). Greg Rucka met un scène une série criminelle mais avec un soupçon de magie. Cela focntionne très bien et on est pris dans l'histoire même si on peut regretter le manque de réponses apportées au final. Les dessins de Nicola Scott sont juste excellents et bien plus travaillés que ce qui a été fait pour Wonder Woman par exemple. On a un côté monochrome, comme un filtre sépia, qui donne un charme à la série. Bref, découvrez-la.
Alors qu’on n’en peut plus d’attendre la suite de Lazarus, Glénat nous propose de découvrir une autre série du même auteur nommé Black Magick. Sortie récemment aux Etats-Unis, elle nous montre une ambiance assez différente, mais pas moins intéressante.
Dans Black Magick, Greg Rucka nous raconte une histoire de sorcières. Enfin, pas tout à fait puisque le scénariste ne va pas choisir la voie de la facilité, et au lieu de nous sortir les poncifs habituels, va nous montrer une vision plus réaliste de la sorcellerie. Ici donc, pas uniquement des sorcières, mais aussi des sorciers, et l’auteur puise dans le folklore, les symboles et la religion des vrais sorciers. Pourtant, en tout néophyte que je suis, ne pas comprendre certains termes ou symboles ne me gène absolument pas, et rajoute un certain mystère et une mythologie riche. Et les informations peuvent se trouver sur internet avec un peu de recherche.
La série s’intéresse à Rowan Black, qui en plus d’être sorcière, est surtout une inspectrice de police. Elle va se retrouver malgré elle la cible d’individus inconnus. Tout commence avec un preneur d’otages qui demande à lui parler spécifiquement. Il cherchera alors à la brûler. Perturbée, et n’ayant comme indice qu’un briquet avec un étrange marteau dessus, elle va alors chercher à savoir qui lui en veut, avec l’aide d’un coéquipier prévenant, et d’une amie pratiquant la magie. Rucka rajoute donc à son récit un côté polar, mais aussi thriller qui arrive à bien nous tenir en haleine.
L’histoire, par ses zones d’ombre, captive, et les éléments sont dévoilés petit à petit, sans oublier de nous proposer quelques belles scènes d’action. Attention cependant, Rucka introduit bien des éléments de fantastique, et les sorciers arrivent physiquement à contrôler les énergies. Il part donc de l’idée que la magie existe bien. Le scénariste place son récit dans un équilibre délicat entre donner toutes les explications et être trop mystérieux. L’histoire est une réussite, et, qui, contrairement à Lazarus notamment, est directement accessible et prenante. Le rythme est maitrisé, et les dialogues extrêmement bien écrits.
Si l’histoire est une réussite, le dessin est largement à la hauteur. Nicola Scott est une artiste qui avait déjà travaillé avec Rucka sur Wonder Woman. Leur collaboration se révèle ici encore plus réussie. Son trait est précis, et très expressif. Le choix a été fait de nous présenter le récit uniquement dans des nuances de gris, avec, ponctuellement, des jaillissements de couleurs pour nous présenter la magie. C’est une excellente idée très bien appliquée. Les planches sont bien construites, et participent grandement à l’ambiance du titre.
Enfin, en bonus, l’album propose une généalogie des Black et des couvertures, mais surtout un extrait d’archives nous venant du passé, et bien mystérieux quant aux liens avec notre histoire. En tout cas, comme sur Lazarus, Rucka montre qu’il travaille son univers, et tant mieux pour nous !
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