Après trois épisodes consacrés à la présentation du personnage, de ses partenaires et des rapports de force existant à Hell's Kitchen, l'épisode 4 fut l'occasion de découvrir Wilson Fisk, le grand méchant de cette série. Le cinquième épisode de cette série ajoute une facette romantique à ce dernier, mais il est temps de replonger dans du sérieux.

On retrouve comme toujours Matt là où on l'avait laissé. Cette fois-ci, il est en bien mauvaise posture puisqu'il se retrouver cerné par les forces de police, Vladimir ensanglanté à ses pieds.

Si il n'y a pas énormément de mouvement géographique dans cet épisode, l'histoire progresse à grand pas. Tout l'enjeu de l'épisode sera de révéler le héros aux yeux du monde, mais surtout, de remettre l'antagoniste de la série à sa place.

Bien que le héros se tire d'affaire grâce à quelque pirouette dont lui seul a le secret, il n'est pas pour autant à l'abri. Il s'est également donné pour mission de soutirer un maximum d'information à son ennemi. Ce sera l'occasion pour nous de retrouver quelques instants durant la belle Rosario Dawson, qui ne manquera pas de prodiguer ses conseils médicaux au super-héros aveugle. De manière assez improbable ce dernier va cautériser la plaie du vilain Russe , l'épargnant ainsi pour un peu plus longtemps.

Ce qui est surprenant dans la narration de cet épisode, c'est que l'on se retrouve une fois de plus dans un schéma s'articulant autour de binômes. On a vraiment l'impression que les personnages ne se suffisent pas vraiment à eux-même et ont besoin d'un "assistant" pour briller. Celui qui va un peu plus briller notamment, c'est bien entendu Fisk. Comme dit précédemment, il retrouve là son statut d'ennemi juré du héros et la confrontation à distance que se livre les deux hommes nous tient scotchés à notre écran.

Très rapidement, les espaces extérieurs sombres de Hell's Kitchen vont faire place à un huis clos se déroulant dans un bâtiment industriel désaffecté. Le choix est plutôt intelligent puisqu'il nous permet de nous concentrer uniquement sur les personnages et leurs actions. Les dialogues entre Matt et Vladimir sont intéressants et on prend un réel plaisir à le suivre sur la quête de la vérité à propos de son ennemi.

Foggy et Karen sont bien sûr également présents, même s'ils se font ici encore un peu plus discrets. Quelques courtes scènes leur sont consacrées, mais quoi de plus normal quand la bataille des nerfs fait rage entre le personnage principal et son principal adversaire. On remarquera cependant un certain regain d'intérêt que suscitent les discussions entre les deux personnages. Ils resteront malheureusement ici aussi plus que secondaires alors que leur duo peut apporter une rupture de qualité à la trame principale.

Après un peu plus de trente minutes d'attentes, on arrive enfin à la scène très attendue : la première véritable conversation entre Matt et Wilson. Le ton initial posé de ce dialogue donne un certain écho à chacun des mots prononcés par les deux hommes. La tension monte ainsi automatiquement d'un cran pour notre plus grand plaisir. On admettra que c'est avant tout l'interprète de Wilson qui crève l'écran, son interprétation du Caïd est ici quasiment sans reproche. Les points communs entre les deux sont habilement mis en avant, mis le héros est bien sûr obligés de mettre davantage en valeur leurs différences.

L'idée de l'ultimatum qui se présente au héros est une des excellentes idées de cet épisode. Le déroulement de ce passage ne s'en retrouve que plus jouissif lorsque l'on voit qu'il n'avait vraiment pas moyen de gagner. Même en choisissant le difficile chemin du bien, il déclenche la mise à mort de plusieurs agents de police. La discussion entre les deux hommes aura duré un peu plus de cinq minutes, mais autant avouer qu'il s'agit là d'un des temps forts de cette série. La tension est belle et bien présente et on se retrouve à se délecter de la moindre seconde des événements se déroulant devant nos yeux.

Le héros masqué a très vite l'occasion d'en apprendre davantage sur l'impact de sa décision lors d'un appel de Claire. Si la discussion n'est pas des plus passionnantes, plus aucun temps mort ne se présentera avant la fin de l'épisode. Que ce soit via les scènes d'action pure et les dialogues avec Vladimir, tout passionne et on ne peut décrocher. Le héros obtiendra finalement tout ce dont il avait besoin et son ennemi lui vient même en aide et lui permet de se sortir de cette situation sans trop d'encombres.

Lorsqu'on fait le bilan de cet épisode, on remarque que si peu d'événements se sont fait suite durant ces cinquante minutes, l'histoire n'a pas manqué d'avancer à grands pas. Wilson Fisk retrouve sa position de pire ennemi du héros, et son côté tendre se tapit dans l'ombre. Le super-héros est fragilisé et on apprécie le traitement des médias qui nous renvoie un peu à l'univers de Spidey . Les dialogues sont comme toujours très bien menés. Certains éléments restent perfectibles... mais après tout, la perfection n'existe pas.