Auteurs : Cullen Bunn, Salvador Espin

Après avoir exécuté les héros Marvel ainsi que ceux de la littérature, Deadpool décide de s’en prendre à lui-même ! Wade Wilson découvre en effet l’existence d’une infinité de mondes au sein du multiverse et la présence d’une infinité de Deadpool différents dont Têtepool, Lady Deadpool, Pandapool... Va-t-il tous les tuer et anéantir l’univers ? (Contient les épisodes US Deadpool kills Deadpool 1-4, publiés précédemment dans la revue MARVEL SAGA (V2) 2)

  • BartAllen
    BartAllen Staff MDCU

    il y a 8 ans

    La mini-série de trop dans la massacrologie signé Cullen Bunn ? Sans aucun doute, à force de faire dans la surenchère, ca en devient ridicule. Passez votre chemin sur ce titre qui n'a aucun intérêt, il y a forcément mieux à lire ce mois-ci pour les fan de Deadpool

Deadpool Kills Deadpool #1

Deadpool Kills Deadpool

Deadpool Kills Deadpool #2

Deadpool Kills Deadpool

Deadpool Kills Deadpool #3

Deadpool Kills Deadpool

Deadpool Kills Deadpool #4

Deadpool Kills Deadpool

Il y a de cela un peu moins d’un mois, vous pouviez enfin découvrir sur vos écrans le fruit d’une fusion entre nos blockbusters préférés et l’anti-héros le plus cool de tous les temps, dans un long-métrage drôle, bourré d'action et riche en hémoglobine. Signé Tim Miller, le film Deadpool est parvenu à faire oublier le désastre qu’était X-Men Origins : Wolverine, et à se classer en tête du box-office plusieurs jours durant. À la manière d’un des films de la MCU, Deadpool a obtenu une certaine popularité auprès des non-initiés qui, avec un peu de chance, se rueront sur les différents ouvrages de notre personnage, espérant y retrouver la personnalité dérangée et vulgaire mise en avant tout au long du film. Et pour surfer sur ce succès, vous pouviez vous attendre à retrouver en librairie une palanquée de comics sur le personnage : vous avez récemment pu retrouver sur le site les reviews de Deadpool : Les Origines ou Fear Itself : Deadpool et compagnie qui sont clairement, en deçà de ce qu’a su nous offrir le personnage. Le comics d’aujourd’hui fera-t-il mieux ? Rien n’est moins sûr…

Commençons sans plus tarder cette review par une petite phase récapitulative pour tous ceux qui n'auraient pas suivi, si vous le voulez bien. Sur une terre alternative se trouve Deadpool, lui aussi alternatif donc, qui apprend subitement qu’il est un personnage de fiction. Ni une, ni deux, ce Wade Wilson prend le surnom de Dreadpool et s’en prend à tout ce qui bouge, des héros Marvel aux grands classiques de la littérature, à l’image de Tom Sawyer ou Sherlock Holmes. Bref, un beau petit bordel, disponible depuis quelques mois déjà en librairie et qui convient parfaitement à l’univers complètement barré de notre mercenaire favori. Un mercenaire tout de même en petite forme, et qui fait, au niveau humour, le service minimum. Attention, je ne dis pas que l'humour n'est pas présent, certaines blagues font mouches, d’autres non. On n’a pas des éclats de rire comme on a pu en avoir dans de précédentes lectures, mais on sourit volontiers devant certaines pages. Pas plus, pas moins. L’humour y est assez classique et ce qu’on pourrait considérer comme des "effets de style" sont peu présents, ce qui peut être légèrement déconcertant et plutôt décevant, que l'on connaisse le personnage, ou qu'on le découvre après avoir visionné le film. On a la dérangeante impression que les auteurs font le service minimum, et c’est bien dommage, le potentiel était là. 

Heureusement, on ne s’ennuie pas en lisant les aventures de notre fameux Deadpool et ce, non pas grâce à un rythme effréné (qui est la source d’un autre problème, je reviendrais là-dessus dans quelques secondes) mais tout simplement parce que le livre, à peine commencé, est déjà terminé. Eh oui, c’est un des gros problèmes de cet ouvrage (et de tous les autres tomes de la Massacrologie, ré-édités en format librairie), c’est court, bien trop court, et cher par la même occasion ! Pour ceux et celles qui ne le sauraient pas, les 4 épisodes sont tout d’abord sortis dans Marvel Saga 2 (le reste de la série également pour ceux que ça intéresse), soit 8€ de moins que ce tome. Là encore, c’est un choix éditorial quelque peu déconcertant, et nous ne pouvons que vous conseiller d’essayer de dégoter le fameux Marvel Saga 2.

Le gros problème de Bunn, c’est qu’il tente ici de développer une intrigue très, et trop conséquentes sur seulement quatre numéros. C’est faisable certes, mais pas si on fait intervenir autant de personnages, de retournements de situation, de combats, pas forcément utiles à l'histoire. Au final, on se retrouve avec un comics avec du potentiel, mais qui ne parvient pas à se développer correctement car bien trop chargé, et qui, cerise sur le chimichanga, est assez répétitif. Le pitch est intéressant, et certaines intrigues auraient carrément méritées d’être bien plus travaillées. Je veux bien croire qu’en lisant un comics Deadpool, ce n’est pas forcément ce que l’on vient chercher mais là, on ne retrouve aucune originalité scénaristique, des retournements de situations prévisibles et des choix parfois douteux. Bref, c’est pas la joie, et on se retrouve avec un comics qui, en plus d’être assez pauvre en terme de scénario, est assez fouillis et pas toujours très clair, mais la série se termine tout de même sur un fin satisfaisante, fidèle au personnage. 

Un autre bon point, les dessins ! En effet, le dessinateur, Salva Espin, est un habitué du personnage et s’en sort plutôt bien ! C’est beau, dynamique, et le monsieur s’en sort très bien quand il faut mettre en scène des effusions de sang ! C’est pas exceptionnel certes, mais ça reste sympa et en plus, ça me permet d’aborder le style graphique de Deadpool, ici bien respecté ! Même constat pour la colorisation et le découpage, de quoi terminer cette review sur une note positive ! 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

-Les dessins
-L'univers (en partie) respecté

LES POINTS FAIBLES

-Un scénario trop ambitieux
-Trop court
-Le format librairie, loin d'être indispensable
-Un humour trop peu marqué

 

2

Mouais...

Conclusion

Voilà un comics Deadpool qui ne restera pas dans les annales (jeu de mots un poil trop facile, non ?) : trop "ambitieux", trop rapide, un humour trop peu marquant, un peu trop cher pour ce que c’est… . Et même si les illustrations sauvent l’honneur, vous pouvez passer à côté, vous ne raterez pas grand-chose, et il y a bien mieux à lire pour commencer, la preuve ici !