[i]Avengers Vs X-Men[/i] entame sa dernière ligne droite avec cet avant dernier numéro qui regroupe les neuvième et dixième rounds (ou chapitres si vous préférez) de la série.
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Comme pour le reste du crossover, ce sont les Architectes Marvel qui sont en charge de l’histoire et qui se relayent à chaque chapitre. Ainsi, le neuvième est écrit par Jason Aaron ([i]Wolverine, X-Men, Punisher[/i]) tandis que le dixième est scénarisé par Ed Brubaker ([i]Captain America[/i]). Quant aux dessins, ils sont assurés par le très bon Adam Kubert qui officie ici sur les deux chapitres.
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Ces deux rounds sont dans la lignée des précédents et le niveau est à peu près le même : les auteurs misent sur le combat entre les Vengeurs et les Phoenix Five (qui sont bien plus fort qu’eux) et l’ambiance quasi apocalyptique et dramatique qui s’en dégage. Il y a de l’action, un ou deux retournements de situation par ci et là et aussi la réutilisation de personnages quelque peu oubliés (Iron-Fist, Scarlet Witch)… Bref, le lecteur est généralement divertit et ce crossover semble remplir son rôle de grosse mêlée générale. Malgré tout, cela manque sacrément d’originalité, de tonus et de rebondissements ! Car oui, depuis le délire des Phoenix Five (décision éditoriale qui ne m’a toujours pas convaincu je dois dire), l’event a pris une tournure vraiment basique, linéaire et presque sans saveur. L’histoire est dès lors devenue très prévisible (c’était joué d’avance que les Phoenix Five allaient devenir complètement fou), longuette, sans surprises et très facile.
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Cette histoire nous a été vendue comme « l’égale de [i]Civil War[/i] » or malheureusement, on en est bien loin. Le début du crossover semblait pourtant être intéressant : chaque camp était bien détaillé, il y avait vraiment une tension et le lecteur avait de la difficulté à choisir entre les Vengeurs et les X-Men. Lors du sixième chapitre, Hickman avait réussi à utiliser correctement l’idée des Phoenix Five en développant une intrigue autour d’enjeux mondiaux, géopolitiques tout en restant dans l’optique que le lecteur ait du mal à choisir son camp. Bref, cet event ressemblait beaucoup à [i]Civil War[/i] en délaissant l’action et en donnant la part belle aux personnages et à leurs motivations, leurs objectifs mais aussi leurs désaccords et contradictions. Malheureusement, depuis plusieurs numéros, les Architectes Marvel semblent à bout de souffle et retombent dans les travers des [i]Secret Invasion[/i], [i]Siège[/i] et [i]Fear Itself[/i]. Ils nous livrent ainsi le minimum syndical et ressortent le bon vieux blockbuster à la Michael Bay avec des héros et des méchants à abattre. Or, malchance, les méchants sont très forts et font des ravages et donc, les héros doivent trouver un moyen de les arrêter… C’est d’un banal, c’est d’un ennui et surtout, c’est du déjà vu ! Bref, un vide intense caractérise ces deux chapitres (comme les précédents d’ailleurs) et on vient à s’inquiéter pour la conclusion, une conclusion qui arrive bientôt et qui doit ouvrir sur une nouvelle ère : [i]Marvel Now ![/i] Il faut donc qu’elle soit à la hauteur or vu le niveau actuel de l’histoire, cela semble mal barré !
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Outre cela, j’ai pas l’impression que ce crossover s’appelle [i]Avengers Vs X-Men[/i] mais [i]Avengers Vs The Phoenix Five[/i]. C’est bien simple, on ne voit pratiquement que les Vengeurs durant ces deux chapitres. Certes, je sais que l’event a été écrit l’année où sortait le film aux Etats-Unis mais quand-même, ce n’est pas une raison pour sous-utiliser les X-Men et les réduire à l’état de simple figurant. C’est bien simple, hormis Charles Xavier et Magneto, tous les autres mutants sont sous-utilisés (on ne voit même pas Wolverine et quant à Tornade, elle s’avère être mortellement ennuyeuse).
De plus, je ne reviendrai pas sur les facilités et la surenchère du scénario qui sont encore de mises dans ces deux chapitres : les Phoenix Five perdent le contrôle trop facilement je trouve (et la caractérisation d’Emma Frost est ridicule), Hope maîtrise trop vite ses nouveaux pouvoirs et Colossus et Magik sont battu bien trop vite (même si le procédé était habile j’en conviens).
Malgré tout, il y a tout de même quelques bons points. Tout n’est pas non plus à jeter à la poubelle car comme je l’ai dit plus haut, l’histoire reste divertissante et les névrosés d’action en auront une nouvelle fois pour leur argent. Les auteurs arrivent correctement à jouer sur l’épique, le dramatique et certains passages se révèlent tout de même intenses.
Ainsi, la force du neuvième chapitre est le retour de Charles Xavier mais surtout l’intelligente utilisation de notre Tisseur, Spider-Man. Personnage en retrait depuis le début de l’event, il a ici le droit à ses pages de gloires et elles sont vraiment bien écrites. Jason Aaron met bien en évidence ce que signifie être un Vengeur pour Peter et on sent que ce n’est toujours facile pour le jeune homme de combattre aux côtés de légendes vivantes, de milliardaires, de géants en colère et super fort ou encore de dieux en tout genre. Bref, de très bonne pages et dialogues en perspective et c’est LE point fort de ce cinquième magazine à mon sens.
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Dans le dixième numéro, l’histoire avance enfin ! Il était temps car on commençait à se lasser et le lecteur a enfin les réponses qu’il attendait sur la cité de K’un-Lun ou encore sur Hope qui se révèle enfin (il était vraiment temps) utile. Malgré tout, on attend toujours que la demoiselle prenne du galon et se fritte avec Scarlet Witch (oui, j’adore les combats de femme). Après, il reste encore deux numéros et qui sait, les scénaristes arriveront peut-être à nous caser cela même si cela risque d’être difficile vu tout ce qu’ils ont à faire.
Enfin, au niveau des dessins, Adam Kubert nous gratifie d’une prestation plus que correcte. Il y a très peu de choses à redire et le dessinateur s’en sort vraiment avec les honneurs et offre de très belles planches et l’excellente colorisation ne rend le tout qu’encore plus savoureux.
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[b]En conclusion, ce cinquième numéro se révèle dans la continuité des deux précédents : en demi-teinte ! Certes, il y a de l’action, une ambiance dramatique et le lecteur sera divertit (la preuve, la lecture se fait très vite) mais l’histoire n’évolue pas assez vite et reste bien trop banale, sans surprise et parfois faiblarde. Il y a vraiment un vide, un manque d’originalité, de tonus qui se fait ressentir et on se demande comment les scénaristes de l’event vont réussir à conclure leur chapitre et s’ils réussiront à le faire d’une manière correcte. Malgré tout, il y a quand même quelques bons passages, quelques bons dialogues et surtout, il y a Kubert aux dessins et cela c’est bon ![/b]
[conclusion=2,5][/conclusion]
[onaime]- Une intelligente utilisation de Spider-Man.
- Quelques bons passages et l’ambiance dramatique.
- L’histoire avance enfin !
- Kubert aux dessins.[/onaime][onaimepas]- Facilité, surenchère, ridicule et scénario banal sont toujours de mise.
- Deux numéros qui semblent faire le minimum syndical.
- C’est bientôt la fin et on se demande comment les scénaristes vont arriver à conclure l’event.[/onaimepas]
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