Quand on vit sur une planète lointaine, où des pauvres travailleurs gagnent leur vie en réparant et en réapprovisionnant les vaisseaux spatiaux, le seul endroit où on rêve d'être, c'est... Ailleurs !
C'est exactement là que Abi, 13 ans, veut aller ! Mais la vie dans le cosmos est loin d'être ce dont elle avait rêvé. Défis et trahisons l'attendent au tournant, dans un voyage imprévisible qui va l'entrainer loin, très loin de chez elle... Jock (Snow Angels, Batman, Losers) nous entraîne dans un récit de science-fiction aux ambiances crades, proches de celles d'Alien 2, dans un futur qui n'a rien d'idyllique et de brillant...

  • Julien
    Julien Staff MDCU

    il y a 1 mois

    Un récit de science-fiction qui cache une vraie satyre sociale, mai qui vaut plus pour les dessins de Jock et son ambiance générale que pour son scénario, qui a tendance à être un peu brouillant et pas aussi incisif qu'il pourrait l'être.

La review du jour est un titre proposé par Delcourt. Il s'agit de Gone, un récit complet écrit et dessiné par Jock. Il est sorti le 22 janvier au prix de 21,50€.

Quand on vit sur une planète lointaine, où des pauvres travailleurs gagnent leur vie en réparant et en réapprovisionnant les vaisseaux spatiaux, le seul endroit où on rêve d'être, c'est... Ailleurs !
C'est exactement là que Abi, 13 ans, veut aller ! Mais la vie dans le cosmos est loin d'être ce dont elle avait rêvé. Défis et trahisons l'attendent au tournant, dans un voyage imprévisible qui va l'entrainer loin, très loin de chez elle... Jock (Snow Angels, Batman, Losers) nous entraîne dans un récit de science-fiction aux ambiances crades, proches de celles d'Alien 2, dans un futur qui n'a rien d'idyllique et de brillant...

 

Deuxième livre pour Delcourt issu du catalogue de l’éditeur américain DSTLRY après Somna. Cette fois-ci, c’est Jock qui est à la barre. Il s’agit d’un artiste bien connu pour son dessin, mais moins par ses scénarios, bien qu’il en ait écrits quelques-uns, comme One Dark Knight chez DC par exemple. Il s’attaque dans Gone à un récit de science-fiction. L’héroine, Abi, est une fille qui vit dans la pauvreté près d’un spatioport, et qui est forcée de voler les vaisseaux qui y font une halte. Dès le début, l’ambiance est excellente. Le style de dessin de Jock est assez brut, sale, et colle bien avec l’atmosphère de l’album.

L’histoire démarre vraiment lorsqu’un vaisseau décolle avec Abi à son bord. Son objectif va être alors de retourner chez elle. Elle se retrouve à son insu impliquée dans des affrontements entre un groupe de saboteurs et l’équipage du vaisseau. Si globalement, le récit reste assez classique et peu original, il y a aussi quelques éléments inattendus. Malheureusement, malgré tout le potentiel de l’histoire et des dessins, l’album s’avère plutôt décevant.

L’une des bases du récit est de nous montrer la dichotomie de la société, avec des gens pauvres qui essaient de survivre, et les riches qui font leurs croisières dans les vaisseaux. Les idées de départ sont vraiment bonnes, mais Jock ne semble pas trop savoir quoi en faire pour la suite, et surtout pour la fin. Le récit est volontairement peu clair, puisqu’on a le point de vue d’Abi, mais du coup, nous sommes aussi un peu perdus. Une histoire écrite plus simplement, avec une conclusion mieux réfléchie, aurait été plus appréciable.

Il reste les dessins de Jock. Si vous aimez son trait, celà devrait vous suffire, même si je trouve certaines scènes un peu brouillon et un peu trop sombres. Le verdict est donc assez proche de celui de Somna. L’album est graphiquement solide, mais l’histoire manque de folie, ou d’éléments marquants. Gone a aussi une conclusion moins satisfaisante. C’est dommage, surtout qu’il y avait du potentiel, et que l’album est superbe avec son grand format, son dos rond et sa couverture avec vernis sélectif.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les dessins
- L'ambiance
- Le début

LES POINTS FAIBLES

- La dernière partie

 

3

 

Conclusion

Un album un peu décevant, qui partait pourtant très bien, mais qui épuise malheureusement ses bonnes idées. A réserver aux amoureux du dessin de Jock.