Dans le monde cannibale, c'est la confrontation finale. Herbivores et carnivores arriveront-ils à faire taire leurs différends pour résister aux assauts mortels des humains ?
Les humains ont décidé de frapper fort. Sans relâche, soldats et mercenaires attaquent et déciment les factions herbivores les plus proches. Alors que le conflit entre espèces se répand, Legatus et son peuple n'ont plus d'autre choix que de prendre position. Vont-ils rejoindre la bataille finale ? Ce tome 6 est une nouvelle preuve du talent de conteur et de dessinateur hors pair d'Oscar Martin.

Pas d'avis pour le moment.

Solo est une série qui a débuté chez Delcourt il y a 9 ans. Ses débuts se basaient sur un univers travaillé, avec une histoire simple et efficace. A chaque album, le monde créé par Oscar Martin s’étoffait, et les intrigues prenaient de l’ampleur. Ce tome 6 marque un tournant.

L'histoire même du personnage de Solo s’est terminée à la fin du premier cycle avec le tome 3 de la série. Cependant, Martin n’en avait pas fini avec cet univers, et un deuxième a été lancé, ainsi que quelques spin-offs. C’est ainsi que l’on a vu apparaître la série Solo : Chemins Tracés ou le one-shot Solo Alphas. Ce deuxième cycle de la série principale suit le personnage de Legatus, le fils adoptif et disciple de Solo. Comme le premier, il dure 3 tomes, et donc ce tome 6 le termine.

Les humains continuent d’étendre leur territoire en s’attaquant aux colonies animales. La résistance se met en place, avec deux forces en puissance : d’abord le groupe de Legatus, regroupant diverses espèces, et ensuite, les herbivores regroupés dans une zone arborée. Chacun avance sa stratégie, et les animaux cherchent à regrouper leurs forces pour lutter contre ceux qui cherchent à les éradiquer. Tout mène à l’affrontement final, et une grosse bataille pouvant mettre fin à cette guerre.

C’est toujours un plaisir de se replonger dans la série. L’univers créé par Martin est bien travaillé, et crédible. Les forces en jeu sont bien représentées, et même s’il y a beaucoup de personnages, il n’est pas difficile de s’y retrouver. Il manque peut-être un petit récap au début, mais si vous êtes arrivés jusqu’ici, c’est probablement après avoir lu les 5 premiers tomes. Des alliances se forment, et des stratégies se mettent en place, avec plus ou moins de jugeote. Et les combats arrivent.

Depuis le début de la série, nous connaissons le côté âpre et sec des combats. Ils peuvent se dérouler très rapidement, tuant un personnage en une case. C’est toujours le cas ici, et certains personnages importants meurent assez brusquement. Les grandes batailles sont d’ailleurs très impressionnantes, avec des doubles planches magnifiques, et fourmillant de détails. Le dessin a toujours été un point fort de la série, avec un style cartoon très sympa, mais il semble totalement se libérer sur ce tome.

Delcourt respecte ce travail, et propose un album d’excellente qualité. Le papier est épais et mat, et met en valeur les couleurs de l’album. L’objet est un plaisir à tenir entre les mains, et à lire. Si bien qu’on passe du temps à contempler certaines planches. Le monde dur de Solo est toujours aussi bien retranscrit, avec une violence omniprésente. La conclusion arrive rapidement, mais ne marque pas la fin de l’album.

En effet, la saga s’offre un épilogue très intéressant qui permet de conclure comme il se doit ce deuxième cycle, et finalement aussi le premier cycle. Il est d’ailleurs assez difficile d’en imaginer un troisième tant cette fin est bonne, et permet de mettre un point final à toute cette aventure. Une belle réussite !

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les dessins
- La qualité de l'album
- La conclusion

LES POINTS FAIBLES

- Il manque peut-être une remise au point au début

 

4.5

 

Conclusion

Un bel album, une bonne histoire et d’excellents dessins qui permettent de conclure en beauté cette grande saga. Lecture recommandée !