Après Neo (Matrix) et John Wick, Keanu Reeves incarne un nouveau personnage de légende dans BRZRKR. Pour sa première BD explicitement violente et brutale, il a fait appel à Matt Kindt, coscénariste (Folklords, Mind MGMT), et Ron Garney (Wolverine).
Mi-mortel et mi-dieu, maudit et contraint à la violence, l'homme connu uniquement sous le nom de B. recommence à errer dans le monde. Après avoir enduré une série d'expériences, B. se souviendra enfin de ses origines. Mais que signifie cette révélation pour son avenir ?
Delcourt vient de publier le tome 2 de BRZRKR, le comics créé par Keanu Reeves. L’acteur a su s’entourer de très bons artistes pour l’aider à le réaliser : Matt Kindt et Ron Garney. Avant de se lancer dans la critique, je rappelle la prononciation du titre : Berzerker.
Si vous débarquez, sachez que BRZRKR est une histoire prévue dès le départ en trois tomes. Du coup, il faut s’intéresser au tome 1 avant de se plonger dans celui-là. Pourtant, si ce deuxième tome prend la suite du premier, il contient sa propre construction. L’album s’ouvre sur B., qui semble subir une expérience, avec un compte-à-rebours qui est prononcé. Le récit fait alors un bon en arrière, et continue à nous expliquer le cas unique de B. Il s’intéresse notamment à ses relations amoureuses à travers les âges, mais aussi sa relation avec la guerre.
Lorsqu’on arrive au tome 2 d’une série de 3, la critique peut être difficile. Le tome 1 apporte la découverte, et le tome 3 le dénouement. Pourtant, il est important d’avoir un bon tome 2 pour éviter la baisse de régime. BRZRKR a toujours cette qualité d’être bien écrit, avec un bon rythme. Les relations entre les personnages sont cohérentes, et crédibilisent la vieillesse de B. Ce tome 2 est un peu moins violent que le premier, moins porté sur l’action. Il approfondit le personnage de B., étudie son passé et sa nature même. Il offre donc une nouvelle dimension à la série.
Il y a une rivalité entre l’immortel et l’organisation qui lui promet de l’aide. Chacun semble avoir ses propres objectifs, et pourtant, ils doivent collaborer ensemble, ce qui crée une situation délicate. Pour nous lecteurs, l’histoire nous offre de la tension, et des dialogues bien ciselés. L’album sait trouver un équilibre entre l’intimisme, et le spectaculaire. En effet, la série n’oublie pas son statut de blockbuster, et nous offre un voyage dans plusieurs pays et époques, avec des grosses scènes de combats et de la violence.
Le dessin de Ron Garney est toujours aussi sympa, avec un côté brut qui colle bien à la violence du récit. Il arrive aussi à proposer des scènes plus calmes, avec de bonnes constructions de planches. La conclusion de l’album donne vraiment envie de lire la suite et conclusion. L’histoire avance vite, et nous happe. J’étais curieux de découvrir ce comics, et je suis vraiment surpris de sa qualité, pour un sujet qui paraissait déjà traité dans d’autres comics. L’album n’est pas très long, car il ne contient que quatre chapitres, mais la pagination se rattrape avec une grosse galerie d’illustrations, très sympa à parcourir.
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