Après Neo (Matrix) et John Wick, Keanu Reeves incarne un nouveau personnage de légende dans BRZRKR. Pour sa première BD, il a fait appel à Matt Kindt, coscénariste (Folklords, Mind MNGT), et Ron Garney (Wolverine).
L'homme connu uniquement sous le nom de B est un guerrier immortel. Il est sujet à des accès d'ultraviolence... au détriment de sa raison. Après des siècles d'errance, B a accepté de travailler pour le gouvernement américain en prenant part à des missions trop dangereuses pour des mortels. En échange, B espère obtenir la vérité sur les origines de son existence... et surtout comment y mettre fin !

  • Izzlymn
    Izzlymn

    il y a 1 an

    BRZRKR est un récit rapide et divertissant à lire, on prend plaisir à suivre les aventures de B, tout en en apprenant plus sur son passé et notamment sa venue au monde. Pour ma part j'ai hâte d'en savoir plus sur lui et hâte de savoir si son objectif pourra se réaliser. Pour la partie graphique c'est joli, la violence est très présente (omniprésente), on prend du temps pour "admirer" les différentes manières que le personnage utilise pour massacrer ses adversaires.
    Pour conclure, c'est une lecture très plaisante de par le divertissement procuré, mais qui reste très simple dans son scénario. A voir si la suite enrichi un peu plus l'histoire.

  • jy77
    jy77

    il y a 1 an

    Une horreur tout droit sortie des flammes de l'enfer des années 90 avec un héros masculin bourrin mais qui a quand même des problèmes. C'est débilement gore, faussement edgy, purement adolescent. Typiquement, c'est le genre de trucs que je ne veux plus lire en 2023.
    Infâme.
     

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, BRZRKR n’est pas un mot tchèque, mais le titre du comics imaginé par Keanu Reeves, et il se prononce tout simplement berserker. Pour ceux qui ne sont pas familier avec ce terme, un berserker est un guerrier légendaire qui entre dans une fureur sacrée lors de combats, et connu notamment dans les mythologies nordique et germanique. Nous allons voir que le nom était donc tout trouvé pour cette série.

Keanu Reeves est un acteur qui jouit actuellement d’une excellente réputation, et qui ne semble pas craindre de tenter de nouvelles expériences. Après son apparition dans le jeu vidéo Cyberpunk 2077, il décide de se lancer dans le comics. Amateur de bande dessinée, il a su, avec l’aide de Boom! Studios, s’entourer de très bons artistes, expérimentés dans le domaine. Il est donc accompagné au scénario par Matt Kindt (Du sang sur les mains, Dept. H, Mind MGMT...) et au dessin par Ron Garney (Captain America, The Amazing Spider-Man, Hulk, X-Men, Daredevil…).

Dans le premier chapitre de ce tome 1, nous découvrons le personnage, surnommé B. Il ressemble furieusement à Keanu Reeves, mais ce n’est pas anodin : son image fait vendre, et surtout, il est prévu un film Netflix avec l’acteur dans le rôle (ainsi qu’une série animée). B. est en mission avec des militaires américains; mais si ces derniers sont lourdement armés, ce n’est pas le cas de notre protagoniste. Il va alors se déchaîner dans un combat violent et ultra-gore. Le ton est donné.

Le style de Ron Garney est assez brut et furieux, comme on a pu le voir dans Men of Wrath. L’idée est un peu la même ici, mais dans un feu d’artifice de violence. Et quand je dis violent, c’est violent comme arracher une côté d’un ennemi pour poignarder le suivant avec. Vous l’avez compris, l’album n’est pas à mettre entre toutes les mains. Même s’il subit des blessures, B. est immortel. Le personnage fait un peu penser à Wolverine, mais en plus violent et plus guerrier.

Pourtant, cette débauche de violence n’empêche pas de poser les bases du récit, et un peu de profondeur au personnage. En parallèle, B. discute avec une psychothérapeute durant un échange se déroulant après sa bataille, et nous permet d’en apprendre plus. La fin du premier chapitre est d’ailleurs ouverte, et la suite va s’intéresser à ses origines. En effet, il est né il y a 80 000 ans, dans des circonstances particulières. Il doit régulièrement évacuer sa violence, et il aspire à devenir mortel. Le personnage est vraiment bien travaillé, et tout un contexte rend le récit intéressant et crédible.

Si Keanu Reeves débute dans l’écriture de comics, ce n’est pas le cas de Matt Kindt, et leur collaboration fonctionne très bien. La narration, entrecoupée de flashbacks, nous capte dès le début, et nous fait dévorer les pages. L’idée de base est bonne, un genre de croisement entre John Wick et Wolverine, mais aurait pu être casse-gueule. Travaillé comme il faut, le récit ne dévie pas de sa trajectoire et se lit d’une traite. D’ailleurs, la série est prévue en trois tomes, le deuxième pour octobre et le dernier début 2024. Les auteurs savent où ils vont, et semblent parfaitement gérer leur rythme.

Je craignais beaucoup que l’aspect « le comics de Keanu Reeves » prenne le dessus sur la qualité, même si l’équipe l’accompagnant était encourageante. Je suis content que ce ne soit absolument pas le cas. D’ailleurs, les autres auteurs ne sont jamais mis en retrait par rapport à l’acteur. Ce premier tome est une belle réussite, et j’ai vraiment hâte de découvrir la suite. L’album a de plus un excellent bonus : le chapitre 1 commenté par les scénaristes. Cette discussion très enrichissante nous permet d’en savoir plus sur la création de cet univers, et sur la collaboration entre Keanu Reeves et Matt Kindt. Dommage que ce plus soit réservé à la première édition. Je rappelle aussi que Delcourt propose des couvertures alternatives chez certains distributeurs, et une version noir et blanc.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La narration
- L'histoire sans concession
- Les dessins
- Le rythme

LES POINTS FAIBLES

- Pas pour tout le monde

 

4.5

Violence !

Conclusion

BRZRKR mélange un peu de John Wick à Wolverine, mais va aussi plus loin. Ce premier tome est une excellente surprise, et un très bon comics qui n’a pas besoin du nom de Keanu Reeves pour briller !