Scott Snyder et Tony S. Daniel s’associent pour le meilleur et pour la peur pour ce récit post-apocalyptique terrifiant mené à cent à l’heure, dans lequel la Terre est devenue un monde d’obscurité et de mort.
Notre soleil émet toujours de la chaleur, mais plus aucune lumière. Dès lors que les ténèbres touchent les personnes, elles sont infectées par une gangrène et se transforment en créatures monstrueuses. La parade ? Utiliser des sources de lumière artificielle. Au cœur de ce monde dévasté, Valentina “Val“ Riggs est une passeuse. Elle roule au volant de son poids lourd bardé de phares !

  • BartAllen
    BartAllen Staff MDCU

    il y a 2 ans

    Petite déception avec ce titre dont l'histoire ne passionne pas vraiment. C'est plutôt lent, d'autant plus qu'on nous impose un kilométrage à chaque chapitre qui ne semble pas évoluer énormément. On manque d'info sur l'univers pour pouvoir l'apprécier et c'est dommage. Graphiquement, Tony Daniel fait du bon boulot par contre.

    • nextRIXX
      nextRIXX

      En réponse à BartAllen

      il y a 2 ans

      Bonjour BartAllen,
      j'ai l'impression que nous n'avons pas lu le même comic... Certe l'histoire prend le temps de se dérouler et certe cette information de kilométrage paraît ne pas évoluer rapidement (bien que cela ne soit pas primordial dans le récit) mais l'univers dans lequel évolue nos héros se dévoile au compte goutte (en intro de chaque chapitre on revient aux premiers jours de la perte du soleil) et la caractérisation des personnages est plutôt bien traitée. Le dessin est de qualité et les cliffangers donnent envie de tourner les pages... Enfin de mon point de vue. Et clairement, j'attends la suite. Après, colle on dit, les goûts et les couleurs...

  • arnaudk69
    arnaudk69

    il y a 2 ans

    Plutot pas mal, j'ai juste peur de l'accumulation de mystère sans réponses. On verra la suite.

Scott Snyder, lorsqu’il n’écrit pas pour DC, travaille sur des projets plus personnels. Nocterra en fait partie, et fait l’objet d’une attention particulière de Delcourt. Le tome 1 vient de sortir en VF, et regroupe les 6 premiers chapitres de la série.

L’univers est post-apocalyptique. Une éclipse s’est soudainement manifesté sur toute la surface du globe, et l’obscurité est restée. Les animaux exposés trop longtemps se transforment en monstre. Plusieurs années après cet évènement, l’humanité survit, notamment avec l’aide de passeurs, des conducteurs de véhicules permettant aux survivants de rejoindre des zones éclairées artificiellement, et empêchant la transformation. Val Riggs est une passeuse et l’héroïne de la série.

L’introduction de Nocterra est réussi, avec une ambiance très cinématographique. Tous les éléments sont mis en place dès le premier chapitre. Le frère de Val est contaminé, et un vieillard et une fille prétendent connaître un refuge où le soleil est présent. Le petit groupe décide de s’y rendre, mais ce ne sera pas simple : ils sont pris en chasse par un tueur. Les enjeux sont simples, et l’album met en avant cette course-poursuite, Delcourt citant même Le Salaire de la peur à titre de comparaison.

Le récit prend alors une dimension série B, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. En fait, peut-être du en partie au dessin de Tony Daniel, il rappelle beaucoup les comics Image des années 90. Un concept, un développement de scénario assez léger, et une partie graphique qui en jette. Daniel a ses qualités, et ses défauts, mais Nocterra est l’une des séries les plus réussies du dessinateur. Son travail rappelle les travaux sur ses propres séries comme The Tenth. C’est propre, mais un peu superficiel. Si vous aimez son style, vous apprécierez.

Nocterra est donc une série d’action, sans prise de tête. Elle aurait pu n’être que ça. Malheureusement, Snyder tombe un peu dans ses travers d’écriture, avec notamment une complexification inutile du récit. L’omniprésence du texte alourdit la narration, malgré une intrigue relativement simple. Des flashbacks nous montrant l’histoire des Riggs entrecoupent l’histoire, et, même s’ils sont intéressants, reviennent de façon mécanique. Pour résumer, il y a un problème de rythme dans la narration, et c’est dommage.

Cependant, le récit a d’autres qualités, comme une ambiance assez particulière, et plutôt mystérieuse. De nombreux éléments nous sont déjà dévoilés, mais d’autres perspectives se mettent en place. Les monstres interrogent, notamment les humains transformés. Leur design est un peu décevant, mais nous les voyons finalement peu. Il est aussi étonnant de voir les course-poursuites finalement assez secondaires. L’ambiance aurait aussi pu lorgner vers l’horreur, mais ce n’est pas vraiment le cas.

Bref, n’attendez pas de Nocturra ce que la série n’est pas. Pour le moment, il s’agit d’une série plutôt agréable à lire, avec de bons dessins, et un univers intéressant à découvrir, car finalement relativement original. Si vous aimez ce qu’écrit habituellement Snyder, il n’y a aucune raison de bouder cette série. Delcourt d’ailleurs propose un grand format pour son album, permettant de bien mettre en valeur le travail sur le dessin et les couleurs (très bon travail de Tomeu Morey), ainsi que quelques bonus bienvenus, notamment un texte de Snyder, des croquis et de superbes couvertures.

 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Un univers plutôt original
- Les dessins
- Rappelle l'âge d'or d'Image

LES POINTS FAIBLES

- Manque de rythme
- Certains éléments sous-exploités

 

3

Sympa

Conclusion

Un premier tome qui se laisse lire, avec un bon dessin, mais qui aurait mérité d’avoir un meilleur rythme.