Auteurs : Cornell, Stegman, Sandoval, Anka

C’est une période de grands changements pour le mutant griffu. En effet, depuis qu’il a perdu son facteur autoguérisseur, Logan n’est plus immortel et un nouveau chapitre de sa vie a débuté. Non seulement il ne fait plus partie des X-Men, mais il est également devenu le chef d’un groupe de criminels. Face à des assassins ninjas ou à d’anciens ennemis comme Dents de Sabre, le nouveau Wolverine va devoir redéfinir ses objectifs.
(Contient les épisodes US Wolverine (2014) 1-12, publiés précédemment dans les revues WOLVERINE (V4) 17-22)

  • BartAllen
    BartAllen Staff MDCU

    il y a 5 ans

    Vous pouvez passer votre chemin sur ce deluxe. Le run de Paul Cornell n'était pas franchement inspiré. C'est très lent et c'est surtout un défilé d'ennemi. Ca permet juste à Panini de capitaliser sur la Mort de Wolverine pour vendre ce run

La review du jour est un titre proposé par Panini Comics. Il s'agit de La mort de Wolverine : Prélude. L'équipe créative est composée de Paul Cornelle, Ryan Stegman, Gerardo Sandoval, Kris Anka et Pete Woods. Il est sorti le 3 avril pour 32€. Il contient les titres US Wolverine #1-#12.

C’est une période de grands changements pour le mutant griffu. En effet, depuis qu’il a perdu son facteur autoguérisseur, Logan n’est plus immortel et un nouveau chapitre de sa vie a débuté. Non seulement il ne fait plus partie des X-Men, mais il est également devenu le chef d’un groupe de criminels. Face à des assassins ninjas ou à d’anciens ennemis comme Dents de Sabre, le nouveau Wolverine va devoir redéfinir ses objectifs. 

Ici, nous avons droit à un Wolverine un petit peu différent. D'ailleurs, il est annoncé comme tel, c'est-à-dire que l'on mentionne un "nouveau Wolverine". Dans les faits, qu'en est-il réellement ? Pour ceux qui ne sont pas à jour, cette phrase n'est bien évidemment pas à prendre au pied de la lettre. Il ne s'agit pas d'un nouveau Wolverine dans le sens où nous retrouvons notre bon vieux Logan. Par contre, au-delà de l'identité du personnage qui porte les couleurs de Wolverine, on ne peut nier que nous ayons, effectivement, un tout nouveau Wolverine devant nous. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce qu'il n'y a rien du Logan que tout le monde connait... Non seulement il n'a plus son facteur autoguérisseur mais en plus, il n'est plus membre des X-Men. On peut même dire que c'est tout l'inverse puisque nous le retrouvons à la tête d'un petit groupe de criminels.

Ton armure encaisse tout, Wovlerine. Même une explosion nucléaire, non ? Chochotte.


Sur le papier, il y a donc pas mal de choses intéressantes à se mettre sous la dent. Le changement de statut concernant Wolverine est on ne peut plus intriguant et sous-entend de nombreuses choses. Autant dire que si le scénariste gère bien ses intrigues, on peut s'attendre à un très bon récit. Maintenant, reste à savoir ce qu'il en est-il réellement...

De manière générale, l'opus n'est clairement pas un incontournable. Les auteurs vont loin avec le personnage de Wolverine et il y a de bonnes idées mais le tout est assez confus. Et si le personnage ne s'arrête pas en cours de route, il est difficile pour le lecteur de ne pas en faire autant. Il n'est pas rare de devoir faire une pause dans la lecture afin de faire le point sur ce qui se passe. Cette lecture assez particulière est liée au run de Paul Cornell qui est vraiment lent. Beaucoup de personnages s'enchaînent, beaucoup d'idées sont développées mais sans réelle finalité. Oui, il se passe des choses mais sans que le tout fasse avancer le récit au sens large. Résultat des couses, nous avons une suite de situations plutôt bonnes mais qui tombent le plus souvent dans la catégorie anecdote. C'est d'autant plus dommage que les points du scénario qui ont un réel intérêt se retrouvent noyés dans une masse d'idées secondaires. Ceci est le gros point négatif de cette oeuvre. Il en existe quelques autres comme le fait que l'humour tombe un peu trop souvent à plat mais il s'agit d'éléments bien plus discutables que le point développé ci-dessus.

Tout va de travers. Je dois faire quelque chose. Je dois tout changer.

Pour autant, l'opus possède également son lot de qualités. Bien qu'elles n'aient pas toujours de finalité, de nombreuses idées sont plutôt bonnes. Certes, le scénariste donne un rythme très lent à son récit et on ne peut dire que les retournements de situation sont nombreux, mais il faut également rendre à Cornelle ce qui appartient à Cornelle. Ce dernier a pris des risques à plusieurs reprises et même si ce n'était pas toujours payant, certaines scènes en sont devenues bien plus appréciables. Il y a des situations cocasses comme l'entraînement à tirer et d'autres scènes plus sérieuses. Notons d'ailleurs que cette alternance de scènes violentes et de scènes plus posées est assez bien maîtrisée. Plusieurs personnages sont très intéressants à suivre avec, en tête, Wolverine. Il y a du travail autour du personnage mais également une réflexion sur la condition de super-héros au sens large. Le point de vue est intéressant et les arguments sont présents. Il s'agit d'un très bon point. Toujours dans la catégorie des personnages intéressants, on soulignera également L'Offre qui a le mérite d'être assez original. Et comme il le dit lui-même, il a un pouvoir "très intéressant".
 


Être un super-héros, c'est comme être fou. On répète les mêmes erreurs en espérant des résultats différents.

 

 

 

Concernant le dessin, et sans aller jusqu'à dire que tout est parfait, le travail proposé est plutôt bon. C'est assez différent de ce que l'on a l'habitude de voir. Quelques planches en pleine page valent le détour, tout comme la colorisation qui est plutôt bonne. Après, il est vrai qu'il y a également des choses un peu plus discutables comme le visage de Thor ou même celui de Wolverine et ce, en plusieurs occasions. Son visage est assez particulier, assez différent de ce que l'on a l'habitude de voir d'ordinaire. Mention spéciale aux créatures et/ou aux machines qui sont en pleine page. Ces planches sont très impressionnantes.

Du côté des covers, c'est un petit peu la même chose. Il y a clairement du bon et du moins bon. Dans le lot, on notera la cover du numéro 7 et réalisée par Ryan Stegman qui est très inspirée. Dans le même ordre d'idée, la cover du numéro 8 et réalisée par Steve McNiven est également très intéressante. En fait, elle n'a strictement rien de particulier. C'est si vous la mettez aux côtés des covers des numéros 9, 10, 11 et 12 qu'un lien peut être fait. Il s'agit en réalité d'une cover évolutive (et dont vous avez un petit aperçu en tant que cover principale, proposée par Panini Comics). Dans le premier numéro de la liste, vous voyez le bras de Wolverine en bon état. Dans le numéro suivant, le bras est touché. Il y a donc quelques déchirures et du sang. Dans le suivant, il est encore un peu plus touché. Dans le suivant, c'est encore un petit peu plus etc. C'est une approche très intéressante. Concernant les variant covers, il y a également de très bonnes choses. On peut notamment penser au travail de Jerome Opena ou encore de Katie Cook.


Comme signalé, vous trouverez en bonus les variant covers mais également une petite liste des récits essentiels autour du personnage et les biographies des auteurs.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Une réflexion sur Wolverine et la condition de super-héros
- L'Offre
- De bonnes idées
- Quelques planches qui sortent du lot
- Les bonus

LES POINTS FAIBLES

- Les idées faisant réellement avancer l'histoire sont peu nombreuses
- Un rythme très lent
- Beaucoup de situations anecdotiques

 

3

Dispensable

Conclusion

Un récit qui a des qualités mais qui reste assez confus.