scénaristes : O’Neil Dennis, Wein Len - dessinateur : Adams Neal

Le Joker, Double-Face, Man-Bat, le Professeur Milo.
Batman a combattu les plus dangereux criminels de Gotham mais il n'a jamais rencontré un adversaire aussi implacable que Ra's al Ghul, le seigneur du crime et leader de l'organisation du Démon. Ce dernier tient à ce que le Chevalier Noir rejoigne sa croisade et prenne sa fille, la séduisante Talia, pour épouse !
Contenu vo : Contenu : Detective Comics #404, 407, 408, 410 + Batman #232, 234, 237, 243-245, 251, 255 + The Brave and the Bold #93 + "Robin meets Man-Bat", "Trumping the Joker"

  • AfA
    AfA Staff MDCU

    il y a 5 ans

    Très tres grand classique accédant enfin à une édition digne de ce nom. Des épisodes légendaires. Les fans adoreront. Mais si vous n'aimez pas le vintage, passez votre chemin.

  • L'idiot
    L'idiot

    il y a 5 ans

    Idem au tome 1

La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Neal Adams, Batman La Légende, tome 2, écrit par Dennis O'neil, Frank Robbins, Len Wein, Marv Wolfman, Neals Adams et dessiné par ce dernier. Il est sorti le 7 décembre pour 35 euros.

Le Joker, Double-Face, Man-Bat, le Professeur Milo... Batman a combattu les plus dangereux criminels de Gotham, mais il n'a jamais rencontré un adversaire aussi implacable que Ra's al Ghul, le seigneur du crime et leader de l'organisation du Démon. Celui-ci tient à ce que le Chevalier Noir rejoigne sa croisade et épouse au passage sa fille, la séduisante Talia ! Retrouvez, pour la première fois en France, l'intégrale des épisodes mythiques dessinés par Neal Adams qui ont changé à tout jamais la légende du Chevalier Noir !

 

 

Pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'attaquer Batman La Légende Tome 1, nous allons commencer par un petit récapitulatif. Le principe reprend un petit peu celui de la collection "Untel présente tel super-héros". Par exemple, Geoff Johns présente Green Lantern. Sauf qu'ici, on ne prend pas le run d'un scénariste. A l'inverse, on se concentre sur le travail d'un dessinateur avant d'en faire une compilation. Ici, le mot important est, bien entendu compilation. Entendez par là que le dessinateur n'a pas été en charge d'une série durant une période donnée. L'ami Neal Adams a été envoyée à gauche, puis à droite, avant d'être renvoyé à gauche. Résultat des courses, vous avez des histoires qui ne se suivent pas. Il s'agit plutôt d'une succession de one shot.

Avec ce tome 2, c'est la même chose. Il s'agit de quinze numéros qui ne se suivent pas (sauf rares exceptions). Un numéro, une histoire. Le seul point commun est Neal Adams. Attention, ceci n'est pas à placer dans la catégorie des points négatifs. L'oeuvre a, dès le départ, été présentée ainsi. Il ne faut donc pas être surpris. Nous faisons juste un rappel pour ceux qui ne connaissent pas le principe.

Concernant les récits en eux-mêmes, c'est un univers totalement différent que nous offre ici les scénaristes. Il s'agit d'une suite de récits dans lesquels la dimension horrifique est omniprésente. Une bonne partie d'entre eux est tournée vers le surnaturel. Lorsque l'on présente Batman, on parle souvent de cette période un peu oubliée. Sachez qu'elle se trouve ici. Pour ceux qui ne connaissent que les Batman récents, on peut dire que ces histoires sont dans la veine de Batman et le moine fou, par exemple. C'est vraiment différent de ce que vous avez sans doute l'habitude de lire autour de Batman. L'ambiance, les adversaires (en dehors des connus, bien sûr), le dénouement final des histoires... Tout ceci n'a que très peu de points communs avec ce qui se fait actuellement. La palme revient sans doute à The Brave and The Bold #93. C'est peut-être l'histoire la plus éloignée de ce qui se fait actuellement du fait qu'elle tourne énormément autour d'une sorte de revenant. Un personnage totalement vert (ce n'est pas une expression, il est vert comme le sont tes haricots) qui brise constamment le quatrième mur en parlant au lecteur, en commentant très fréquemment les actions de Batman. Notons également qu'il mentionne qu'il a un oncle en Transylvanie, le sous-entendu étant ici "je suis le neveu de Dracula". Tout un programme.

Après, tout ceci n'est pas très surprenant non plus. Les histoires venant des années 70, elles restent plus proches des débuts de Batman que de ses histoires actuelles. Il est donc tout-à-fait normal que l'approche soit différente. C'est le cas rien que dans la construction de l'oeuvre d'ailleurs. Vous avez tous les anciens codes propres aux comic book avec, notamment, une surabondance de passages narratifs, un découpage classique et de nombreux phylactères afin de savoir ce que tel ou tel personnage pense. Il arrive même une fois que le narrateur réponde à un personnage. Ce dernier dit "El humbro Murcielago" en voyant Batman et le narrateur rétorque "En effet, l'ami, l'Homme chauve-souris". Inutile de préciser que ce genre d'intervention n'est plus vraiment utilisée de nos jours. 

 

C'était un homme bon... Un homme courageux ! Le monde entier pleurera la disparition de Batman.

En ce sens, l'introduction est assez révélatrice de ce que l'on peut trouver dans l'oeuvre. Le Joker, Double-Face, Man-Bat, le Professeur Milo... Batman a combattu les plus dangereux criminels de Gotham. Oui, c'est un fait. Batman a affronté presque tout ce qui était possible et imaginable. Un panel d'adversaire varié que l'on peut sans doute trouver dans cet opus. Oui, nous avons le Joker et Double-Face. Nous avons aussi des mecs bizarres comme le Docteur Tzin Tzin, maître de l'illusion, qui se passe déjà bien plus de commentaire. Tout cela pour dire que nous avons des récits extrêmement variés. Eh si certains numéros sont très divertissants, d'autres tombent clairement dans l'anecdotique.

 

Superman : Vous avez raison ! L'équipe Superman-Batman Ha ! Quelle blague ! Je faisais tout le travail, et cet escroc encapé en récupérait tout le crédit !

Concernant la partie graphique, elle est extraordinaire. Vous l'aurez compris au fil de la lecture de cette review. Les dessins sont le fil rouge de cette oeuvre, le point qui est le plus à étudier ici. Plusieurs mots sont synonymes de Batman : Dark, Knight, Detective, Bat etc. Ici, c'est sans doute le mot Dark qui qualifierait le mieux le travail d'Adams. Pas par rapport à Batman lui-même mais pas rapport à l'ambiance créée, aux décors et, bien sûr, aux créatures surnaturelles qui se dressent devant le super-héros. Pour ce qui est du super-héros, il est également assez différent. Le côté athlétique est toujours aussi présent mais plus dans le même sens. Batman perd en musculature, en force, pour gagner en finesse, en souplesse. Le personnage est plus élancé que d'ordinaire. Rien à voir avec ce qu'on peut voir dans l'animé Batman TAS de 1992, par exemple. Le tout n'est pas forcément un mal dans le sens où ce n'est pas forcément l'action qui guide les différents auteurs. 

 

La colorisation est également de bonne facture. Le découpage et la mise en scène  Enfin, les covers (en grand nombre) sortent du lot. Plusieurs d'entre elles sont superbes comme celle de Detective Comics #408 tandis que d'autres sont carrément cultes comme celle de Batman #244 ou celle de Batman #251 (la principale, dessin qui a déjà été imprimé sur des T-shirt), toutes réalisées par Neal Adams.

En bonus, vous trouverez la préface de Neal Adams, une postface de Dennis O'Neils, de nombreuses covers de l'artiste, un sketchbook et les biographies des auteurs. Le tout donne un très bel ouvrage. Une édition parfaite qui rend complet l'hommage envers Adams.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La dimension historique du récit
- Une approche différente de Batman
- La partie graphique
- Les covers, souvent cultes

LES POINTS FAIBLES

- Quelques récits anecdotiques
- Nécessite un certain temps d'adaptation

 

4

Horreur ! Malheur !

Conclusion

Batman La Légende, c'est une approche très différente de l'univers de Batman, tout droit venue d'une époque trop souvent oubliée par les éditeurs. Des récits importants que tout fan hardcore du Chevalier Noir doit avoir lu au moins une fois. L'édition proposée par Urban Comics est à la hauteur des dessins de Neal Adams.