Auteurs : Waid, Samnee
Foggy Nelson doit se battre contre un ennemi sournois et terriblement dangereux : le cancer, tandis que Matt Murdock découvre une machination qui remonte jusqu'au plus haut niveau de la police et de la justice new-yorkaise. (Contient les épisodes US Daredevil (2011) 22-36 publiés précédemment dans les revues MARVEL KNIGHTS (V2) 12-15 et MARVEL SAGA HS 1-2)
Cela fait plaisir de voir enfin réédité en librairie ces épisodes. Waid continue d'explorer le versant plus lumineux des aventures de DD, aidé en cela du graphisme précis et élégant de Samnee, mais ne renie pas pour autant le passé du justicier aveugle. Un sans faute, que l'on aime ou non les récits urbains qui ont fait la gloire de Tête à cornes.
Suite du run de Mark Waid sur Tête-à-Cornes, l'auteur reprend le schéma mis en place dans la première partie de ce recueil avec Chris Samnee en renfort qui fournit des pages très qualitatives. Cette deuxième partie de l'histoire débutée dans le précédent tome en voit ici sa conclusion avec le retour d'un personnage mythique de l'univers de Matt Murdock et on peut dire que l'évolution qu'il subit durant cette histoire est réussie !
Deuxième partie du run de Waid, dans la lignée de celui de Brubaker et c'est toujours très bon. On assiste à un très bon arc qui aura des conséquences importantes sur la vie de Matt Murdock/DD. Depuis le run de Bendis (je n'ai pas encore lu avant) je constate que la série est très bonne, chaque auteur apportant sa pierre à l'édifice sur l'histoire d'un héros déjà particulièrement riche. Grâce à cela DD possède une histoire avec une grande stabilité en terme de qualité et ça fait plaisir
La review du jour concerne un titre de Panini Comics : Daredevil Tome 2 par Mark Waid et Chris Smanee. Il est sorti le 3 janvier dernier pour 36 euros chez Panini Comics.
Foggy Nelson doit se battre contre un ennemi sournois et terriblement dangereux : le cancer, tandis que Matt Murdock découvre une machination qui remonte jusqu'au plus haut niveau de la police et de la justice new-yorkaise.
Le premier constat à faire concerne l'approche de Mark Waid qui, effectivement, tranche avec celle de Frank Miller... mais sans trop s'en éloigner non plus. Ici, nous avons un Daredevil un peu moins torturé et qui ne porte pas le monde sur ses épaules, c'est un fait. D'un autre côté, nous avons un Daredevil qui se prend en pleine face quelque chose de bien connu des lecteurs : la dureté de la vie. Ici, Daredevil ne perd pas sa petite amie de façon incroyable comme avec Miller mais il soutient corps et âme un proche qui combat le cancer. Il ne combat pas 50000 membres de la Main Noire mais une poignée d'adversaires.
Bref, tout cela pour dire qu'une certaine surenchère à laisser place à quelque chose de très terre à terre et c'est loin d'être désagréable. Preuve en est, la toute première page qui traite de la condition des aveugles dans la vie de tous les jours notamment avec les commerçants. Ces petites scènes ne sont pas là pour faire la morale et ne desservent en aucun cas le récit non plus... Elles sont même plutôt intéressantes. Nous les prenons donc avec plaisir.
L'autre point positif est que Waid veut surprendre. Il joue clairement avec le lecteur en le manipulant de nombreuses façons. C'est toujours très bien ficelé et la révélation finale n'en est à chaque fois que plus incroyable.
On peut penser à la double page durant laquelle le médecin lit les résultats d'analyse ou encore à quelques pages qui semblent retracées les origines de Daredevil alors que... bah pas du tout ! Le scénariste surprend également avec le récit de manière générale qui comporte de très nombreux retournements de situation de qualité, tout comme les combats qui enchaînent très rapidement les bonnes idées pour donner de l'intérêt à l'échange de coups.
Les dialogues sont particulièrement bons avec plusieurs phrases qui marquent : prépare toi au pire mais espère le meilleur ou encore les super-héros sont capables de beaucoup de choses mais ils... ils ne peuvent pas vaincre le cancer. Ces dialogues ainsi que l'écriture des personnages font que nous avons droit à des scènes particulièrement touchantes qui méritent fréquemment réflexion. Par exemple, on peut penser à Matt Murdock qui est obligé d'aller vomir parce que, une fois en face de son ami, il a senti les odeurs de tous les produits chimiques dans son organisme.
Ici, on explique que Murdock va vomir à cause de son super odorat autrement dit parce qu'il est un super-héros. Oui... ou à l'inverse, il va vomir parce qu'il est humain ? Super-pouvoirs ou non, personne ne s'en sort indemne en voyant un ami qui perd ses cheveux à cause de la chimiothérapie. Cela n'irait pas forcément jusqu'aux vomissements, mais la réaction physique ne se ferait pas attendre pour autant.
Dans le même ordre d'idée, il y aurait également énormément de choses à dire sur la scène avec les enfants à l'hôpital ou celle sur l'enfance de Murdock et sur le côté souffre douleur qui y est développé.
À noter également quelques apparitions d'autres super-héros comme Iron Fist, Spider-man, la Black Widow, le Silver Surfer notamment au travers d'une scène magistrale qui concerne Foggy. C'est toujours sympathique.
Pour ce qui est du dessin, Chris Samnee fait du très bon boulot et en particulier lorsqu'il s'agit de mettre en scène les combats. Les effets mis en place pour signifier que l'on voit ce que Daredevil voit sont également très sympathiques tout comme la mise en scène des rythmes cardiaques pour savoir si les personnages mentent ou non.
Autre point positif à placer dans la catégorie originalité, les auteurs interviennent également sur des choses plutôt assez statiques d'ordinaire avec en tête, les onomatopées et même les phylactères. Pour les onomatopées, on retiendra surtout la fois où le mot est écrit avec des os pour marquer le fait que l'épaule de Spidey a été démise tandis que pour les phylactères, on notera une bulle qui n'est pas lisible tout simplement parce que Murdock n'est pas en mesure d'entendre ce que le personnage dit. Le quatrième mur n'est clairement pas brisé, mais le principe reste très sympa et a son petit effet.
Pour finir, les couvertures sont souvent épurées mais ont tout de même leur petit impact visuellement parlant. Preuve en est la couverture principale choisie par Panini Comics. À la fois simple et épurée et pourtant superbe.
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